Jeu

2.9K 142 36
                                    

PDV Leonardo

-Visite pour toi, Leonardo.

-Qui? Je demande en restant allongé sur ma paillasse.

-Une jeune femme et un homme. Me répond le jeune garde.

Elle ne va jamais lâcher l'affaire.

-Dites-leur que je ne suis pas là.

Je l'entends faire demi-tour et enfin me laisser dormir.

Impossible d'être tranquille dans cet endroit de merde. J'ai déjà prévenu Thysia de ne pas venir mais j'ai jamais vu une bourrique aussi têtue qu'elle.

La jeune fille que j'ai jadis connu a définitivement disparue et j'ai qu'une seule envie, c'est de lui faire bouffer son sourire.

Après quelques minutes, des pas reviennent et avec eux, les cris des détenus.

Putain mais c'est quoi ce bordel?

-Monsieur Pérez. Je vous demande de bien vouloir vous levez.

Je souffle, ne bougeant pas d'un centimètre.

-Comment tu t'appelles? Je demande.

-Vico.

-Mon petit Vico, je vais t'apprendre au cours de ces deux prochaines années, à exécuter ce que je te dis.

Les cris des détenus continuent et commencent à me monter les nerfs.

-Tu ne veux pas me voir Leonardo? Demande une voix féminine.

J'ouvre directement les yeux et me redresse avant de croiser son regard cacao.

Elle n'a pas osé se pointer au milieu de tous ces hommes en rut quand même?

-Qu'est-ce que tu fous là? T'es suicidaire ou quoi? Tu veux que je te flingue? Je rugis en passant mon bras entre les barreaux.

Elle se recule de justesse et sourit.

-Sors déjà de cette cage avant de proférer toutes sortes de menaces.

Je fronce les sourcils avant de leur tourner le dos et de rejoindre mon lit.

Hors de questions que j'exécute ses ordres. J'ai toujours détesté cela et ce n'est pas près de changer.

-Leonardo.

-Dégage. Tu n'as rien à faire ici. Tu n'as même pas le droit d'être au milieu des prisonniers. Ton frère devrait le savoir alors va le rejoindre et dégagez d'ici.

Je l'entends discuter avec Vico mais n'arrive pas à comprendre ce qu'ils disent.

Plusieurs secondes plus tard après ce qui semble avoir été des négociations, les clés du garde s'insèrent dans la serrure de ma cellule et des talons claquent.

Je sens mon sang pulser violemment à l'intérieur de mes veines. Elle n'est pas foutu d'écouter un strict mot. Elle va me rendre complètement loco.

Doucement, elle s'approche de moi et sa main, que je sais ornée de bagues, se pose sur mon genou et remonte le long de ma cuisse.

Je me tends à son touché alors qu'elle poursuit son chemin sur ma hanche puis mes abdos.

Ça fait bien longtemps que personne ne m'a touché.

Avant qu'elle n'atteigne ma gorge, j'attrape brusquement son poignet et la tire collant pratiquement nos fronts.

-Ne joue pas à ça, mi dulzura. Tu risquerais de perdre. Je souffle en fixant ses yeux.

Bleu IndigoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant