Incendie

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Le dos appuyé contre un des murs du salon, je regarde la petite brune discuter gaiement de l'endroit où je les emmené. Carmín lui sourit, ravie et ne manque pas de me lancer des petits regards animés par une joli sourire de contentement.

Du coin de l'œil, je remarque Roméo qui passe en coup de vent.

-Jefe. Je l'interpelle dans les escaliers.

Il tourne légèrement la tête.

-Tout va bien? Me demande-t-il.

Je hoche la tête et m'installe à un fauteuil de son bureau après avoir fermé la porte.

-Alors? Rien de nouveau?

Il sort quelques enveloppes marrons et les ouvre avant de déposer de nombreux clichés sur son bureau en verre.

Je me penche au-dessus et les rapproche de moi avec deux doigts. Dessus, je reconnais aisément Alberto et Rufus.

-Ils ont été vus près d'un de nos entrepôts.

Je relève le regard, inquiet pour nos affaires.

-Et donc? Je demande impatient de savoir ce qu'il se prépare.

Il se replace négligemment dans le fond de son fauteuil et ouvre deux boutons de son col de chemise.

-Et donc, on va essayer de savoir ce qu'ils préparent.

-Quand?

-Ce soir.

Je m'enfonce à mon tour dans le fond de mon siège.

Une main nerveuse passe dans mes cheveux bruns.

-C'est du suicide. Admets-je. Depuis quand tu prépares ce plan, Roméo? Je demande inquiet.

Il sourit machiavéliquement tout en se penchant.

-Un mois.

Autant de temps. Je connais Roméo. Il ne veut pas simplement savoir ce que ces deux enflures préparent. Il veut leur torturer l'esprit et les rendre fous en déjouant chacune des manigances qu'ils ont prévus.

Je souris.

-Qui t'a rendu si cruel?

Il sourit à son tour.

-La vie.

Je le regarde puis me redresse en mettant mes mains dans les poches de mon sweat noir.

-Qui vient?

-Tout le monde.

Je fronce les sourcils m'apprêtant à lui parler de sa jeune sœur.

-Oui, je sais. Mais elle est forte et elle sera couverte par chacun de nous. Nous sommes une organisation criminelle et non pas un putain de centre aéré.

-Je ne crois pas que tu comprennes vraiment la situation. Ta sœur vient de sortir d'un coma dû à un trauma crânien. On ne parle pas d'un ongle ou d'une jambe cassée.

-Exactement. C'est pour ça qu'elle vient avec nous. Elle s'en est sortie et est prête à en découdre. Jamais je ne mettrais ma famille en danger si je ne savais pas qu'elle était capable de se battre.

Je rumine dans ma barbe et ferme doucement la porte de son bureau.

Connard.

Dans le couloir, je croise la brune, le sourire aux lèvres.

-Qu'est-ce qui te fait autant sourire?

-Toi. Sautille-t-elle en claquant des mains comme une enfant.

Bleu IndigoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant