Vin blanc

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Je ferme les yeux sur le bruit des vagues qui s'échouent sur le banc de sable.

Un petit sourire rejoint mes lèvres lorsque quand la main de mon brun caresse mes cheveux.

Un verre de vin blanc à la main, j'ouvre un œil à la tombée de la pluie sur mes joues.

-Le vent se lève. Je préviens Leonardo.

-Mmh. Marmonne-t-il en laissant tomber sa main dans le bas de mon dos lorsque je me redresse pour m'asseoir sur la couverture.

Les cheveux et les vêtements désormais trempés, je joins la coupe à ma bouche.

Savoureux. Cet instant est tout simplement, savoureux.

Je me lève doucement et marche vers l'eau. Les pieds plongés dans la mer glacée, je frissonne légèrement.

-Thysia. Tu viens? M'interpelle le brun.

Je lui tends la main.

-Rejoins-moi. L'invitai-je le sourire aux lèvres.

Il fronce les sourcils avant de sourire et d'entrer dans l'eau. Sa main se referme sur la mienne et il me tire pour m'embrasser.

Son baiser me réchauffe instantanément tandis que mes doigts se perdent dans les cheveux de sa nuque.

-Tu as un goût fruité. Lèche-t-il sa lèvre inférieure.

-Oui. Dis-je en souriant grandement et reprenant une gorgée de mon vin, le finissant enfin.

Je recule, ma main dans la sienne et tourne en riant. Mes pieds frappent l'eau qui l'éclabousse.

Il se plaint faussement avant de m'attraper la taille et de me faire tourner.

Je ris à gorge déployée. Il me repose en souriant, les yeux en cœur.

-Que guapa. Chuchote-t-il en souriant encore plus.

Je rougis et ébouriffe ses cheveux mouillés par la pluie.

-Je t'aime encore plus que l'océan aime le ciel.

Ses yeux s'illuminent avant que sa bouche n'attaque ma joue et mon cou.

-Va chercher tes affaires.

-J'arrive! M'exclamai-je en allant faire ce qu'il m'a demandé.

Le sable se colle sous mes pieds en allant à notre place.

J'attrape la couverture que je bloque sous mon bras.

-La voiture va être remplie de sable. On va mettre longtemps à la nettoyer.

Je me retourne, les cheveux devant les yeux mais cela ne m'empêche pas de voir la plus belle vision de ma vie.

La couverture tombe dans le sable.

-Mi dulzura. Il reprend son souffle, stressé par ce qu'il s'apprête à me demander.

Les mains tremblantes, je regarde l'homme brun devant moi, un genou dans le sable. La tempête derrière lui faisant rage et ses yeux plus doux que le miel lui-même.

Ce contraste me serre le cœur d'une façon agréable.

-Je sais que je ne suis pas le plus parfait, ni le plus doux des hommes. Je n'ai jamais su ce qu'était l'amour. Avoir peur pour quelqu'un ou avoir envie d'être aux côtés d'un être cher, je n'ai jamais ressenti ça avant de te connaître. Lorsque mes yeux se sont posés sur la gamine que tu étais, l'enfant terrifié que je suis, a disparu. Je ne sais pas ce que c'est d'aimer, mais je sais qu'avec toi, c'est différent. Je sais que tu me rends meilleur et je veux l'être pour toi aussi. Laisse-moi t'aimer même si c'est maladroitement.  Accepte de devenir ma femme, Thysia Theodora Castiño. Sois ma femme, mon amie, ma sœur et la mère de mes enfants.

Précautionneusement, il ouvre la petite boîte en velours.

Le visage fermé par le choc, je reste sans rien dire, accentuant son angoisse.

Le vent souffle fort et fait virevolter nos cheveux. Les secondes paraissent être des minutes, je le distingue dans les yeux de l'homme que j'aime.

Brusquement, mes jambes lâchent et je rejoins Leonardo dans le sable.

Le visage baigné par les perles salées, j'attrape son visage en éclatant d'un rire bruyamment amoureux.

-Oui. Oui, oui, oui. Oui! Encore et toujours, oui. Jusqu'à la fin des temps et même après. Je m'exclame en me jetant sur ses lèvres.

Il répond à mon baiser. Ses bras me serrent fort contre lui. Ses cheveux se salissent de sable et le rendent encore plus beau.

C'est ça aimer? Être fasciné par tout ce que fait ou est l'autre?

-Ma bague! Montre la moi de plus près.

Il sourit et ouvre l'étui faisant scintiller un diamant somptueux.

-Oh mon dieu. Osai-je dire lorsqu'il passe l'anneau à mon annulaire gauche.

Il embrasse ma main du bout des lèvres.

-Elle est encore plus belle à ton doigt, mi dulzura.

Je souris. J'ai l'impression de ne faire que ça depuis le début de cette journée.

-Elle va bien à mon teint? Je demande en faisant ma belle, la bague sur mon cou, ma mâchoire et ma gorge.

-Comme disent les jeunes, slay. Dit-il en riant des yeux.

Je rigole à sa bêtise et il m'embrasse tendrement.

-Tu es toujours magnifique, Thysia Theodora Perez.

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