Mission

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Nos respirations se mêlent et je la vois fermer les yeux.

Ma seule envie actuellement, c'est de l'embrasser et de nous perdre au fin fond de nos possibles sentiments.

Sentiments?

Suis-je vraiment en mesure de dire que je peux éprouver des sentiments autre que la haine ou la peur envers quelqu'un?

Pourquoi elle me fait ressentir ça? Pourquoi elle?

J'ai le droit de me laisser aller et de ressentir quelque chose de bien pour une femme. J'ai le droit de guérir et de passer outre mon passé catastrophique.

Fébrilement, ma main remonte le long de sa joue et mes doigts caressent de façon tremblotante, sa mâchoire.

Doucement, je ferme les yeux et m'approche de son visage.

J'ai le droit. Me répétai-je intérieurement.

Plus que quelques centimètres et mes lèvres rejoignent sa bouche chaude et fruitée.

Juste.. quelques centimètres...

Alors que je frôle sa bouche, un grand froid me fait face et j'ouvre brusquement les yeux, sous le sourire mesquin de Thysia.

-Tu ne pensais quand même pas que j'allais arrêter le jeu maintenant? Ricane-t-elle.

Mes dents se serrent entre elles alors que je comprend ce qu'elle vient de faire.

Je recule et dégage ses mains de mon torse.

Une haine prend rapidement possession de mon corps.

Elle s'est foutu de moi. Elle m'a pris pour un con. Putain!

Rien qu'une fois, j'ai voulu céder à cette sensation. Une seule putain de fois! Et voila qu'elle se fout de ma gueule.

Je la maudis de tous les maux en partant de la pièce. Je l'entends glousser et courir derrière moi avant de poser sa main sur mon épaule.

Violemment, j'attrape sa main et la plaque contre le mur du couloir.

-Ne me touche pas. Je te l'interdis. Dis-je agressivement.

-Avec moi, tu apprendras une chose Leonardo. La femme est ton égal et si elle le veut, elle fera tout ce qu'elle désir de toi. Apprends à les respecter si tu ne veux pas que je te l'inculque à coup de chaussures à talons dans la cabeza.

Je la regarde parler et battre ses longs cils de biche.

-Ne te moque plus de moi. Autrement-

-Autrement quoi? Dit-elle en me coupant. Quoi Leonardo? Tu comptes me fesser une nouvelle fois à la Christian Grey? Mais je t'en prie, vas-y. La chambre est par la. Montre-t-elle la chambre du doigt.

Je reste coi devant son insolence.

Doucement, un sourire se forme sur ma bouche.

-Autrement, je le jure devant Dieu que tes jolis yeux vont rouler sous mes coups de reins. Je souffle contre son cou.

Elle frissonne et se cambre doucement vers moi.

-Que de la gueule... Peine-t-elle à dire.

Je rigole et elle ouvre les yeux devant ce son.

Ses pupilles désireuses ont vite laissé place à un regard admiratif.

-T'es beau quand tu ris. Laisse-t-elle échapper.

Je me renfrogne devant son compliment et baisse légèrement la tête. Je ne crois pas à toutes ces flatteries. Trop fausses. Trop vicieuses. Et surtout, trop donneuses de faux espoirs.

Bleu IndigoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant