Je la regarde foncer vers moi. Ses lèvres incroyablement rosées et demandeuses de baisers. Je louche rapidement sur celles-ci en attendant que sa bouche percute la mienne mais contre toute attente, Thysia attrape le bat de ma chemise et la fait passer par dessus ma tête.
-Regarde-moi ça! Ça va être tout taché de sang! Gronde-t-elle en passant le tissu sous l'eau froide.
Je la regarde frotter doucement le rouge présent sur le vêtement, la bouche entrouverte.
Je me renfrogne en comprenant que je me suis encore fait avoir comme un puceau de première.
-Va te faire foutre Thysia. Dis-je en commençant à sortir.
Cette fille est bien la seule à pouvoir me faire passer pour un coño en moins de deux semaines.
Je voyais déjà sa bouche sur la mienne. Sentir son parfum. Mais rien.
-Quoi « va te faire foutre »? Demande-t-elle en se retournant, la mort dans les yeux mais un petit sourire quand même scotché sur les lèvres.
Elle sait très bien de quoi je parle.
Je la défie de me pousser à bout et elle mordille sa lèvre avant de retourner à sa tâche.
-Une chose Leonardo. M'interpelle-t-elle avant que je ne parte. Je ne perds jamais.
Je fronce les sourcils avant de lui tourner le dos. Mais à mi-chemin, je fais demi tour et rentre de nouveau dans la salle de bain avant de la pousser de mon épaule et d'ouvrir le tiroir pour prendre de l'alcool à quatre-vingt-dix.
Elle me pousse à mon tour mais je ne bouge pas du haut de mes un mètre quatre-vingt-quinze.
Je me relève doucement et la surplombe en arquant un sourcil.
Elle fronce les sourcils et grimace. Je soupire et lui claque le cul avant de partir.
Je l'entends pester contre moi mais je m'en contre fous.
Dans le couloir, je croise Vico, le sourire aux lèvres.
-Hey mec! Comó esta? S'exclame-t-il en me tapant dans la main.
Je souris et hoche la tête comme seule réponse.
-Tu n'es pas avec ta famille? Je demande.
-J'ai repris du service. Mes vacances sont terminées et Roméo à besoin de moi.
-Comment vont ta femme et ton fils?
-Super bien! Je suis pressé d'aller les retrouver.
-Ça va vite arriver. T'inquiète. Je le rassure en avançant vers le salon.
-Je n'en suis pas si sûr. Y'a une atmosphère de mort qui règne depuis un certain temps. Lâche-t-il en perdant son sourire.
Je fronce légèrement les sourcils devant son expression froide.
-Nous porte pas la poisse hermano. Personne ne va mourir.
Il hausse les épaules en s'étalant dans le canapé.
-Un whisky? Je propose.
Il me regarde étrangement avant d'accepter.
Je pars chercher la bouteille et deux verres prévus à cet effet.
Je le rejoins et nous sers un verre chacun.
-Depuis quand tu bois toi? Me demande-t-il.
J'avale l'alcool fort en grimaçant violemment.
-Je me suis jamais interdis de boire. Je réponds.
-C'est vrai. Mais t'as toujours détesté les gens qui boivent. Comme eux. Termine-t-il en analysant ma réaction.
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Bleu Indigo
RomanceMaltraité par ses parents depuis sa plus tendre enfance, Leonardo n'a jamais cru en l'amour. Perdu entre traumatisme, violence et sadisme, il a toujours fait en sorte de se protéger, peu importe les conséquences. Il aime faire souffrir les gens, c...