Promesse

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Les pieds de la chaise manque de céder lorsque mon poing tatoué, percute de plein fouet la tempe de ce fils de pute.

Roméo dans le coin de la pièce, me regarde faire les bras croisés et le dos contre le mur abîmé par l'humidité.

Je me recule de quelques pas et secoue doucement ma main avant de rejoindre le bouclé.

-Qu'est-ce que tu comptes faire de lui? Me demande-t-il.

Je jette un regard à l'homme.

-Le tuer.

Il décroise ses bras et s'avance vers lui en tournant autour de la chaise, pensif.

-L'envie ne me manque pas mais je crains devoir le laisser en vie. Il travaille avec Alberto.

Je fronce les sourcils.

Si je comprends bien ce qu'il veut me dire, il veut garder en vie ce chien alors qu'il a touché à sa soeur et l'a brisé.

-Raison de plus. On fait deux pierres, deux coups. Dis-je en tapant dans mes mains.

Roméo se redresse et m'arrête de la main alors que j'avance dangereusement d'Ilyes, le couteau à la main.

-J'ai dit non. S'il travaille avec mon enfoiré d'oncle, ça veut dire qu'il a des informations sur lui.

-Pourquoi tu veux des informations sur lui? Je demande dans l'incompréhension alors que le sang pulse violemment dans mes oreilles.

Roméo se place devant le brun et lui colle une gifle.

Le connard se réveille en sursaut tandis que Roméo lui tire les cheveux en arrière, faisant basculer sa tête de blaireau.

-Vois-tu hermano. Ce fils de pute qui mérite une mort digne de ce nom, traine avec ma saloperie d'oncle. Et accroche-toi bien! S'exclame-t-il en me regardant, les yeux rieurs.

Mon sourire apparaît doucement alors que je reconnais le Roméo de ma jeunesse.

-Je suis toute ouïe. Je souris de façon sadique.

-Mon très cher Alberto, n'est autre que l'assassin de mes parents.

Tout de suite, son expression se fait moins joyeuse. Ses yeux se plisse et son sourire disparaît.

Les pièces du puzzle se mettent en place dans mon esprit et tout devient tout de suite plus clair.

-Bien sur. Dis-je simplement.

Ilyès tire sur ses liens en gardant son regard sur moi.

Je lui fais un simple sourire hypocrite tout en sachant qu'il ne peut pas fuir.

Il fronce les sourcils et serre les poings devant mon insolence non dissimulé.

-Le sourire que tu me fais, j'avais le meme quand je baisais ta salope de copine. Cabrón. Rugit-il.

Je penche la tête sur le côté en inspirant profondément pour ne pas lui tirer une balle dans la tête. L'envie ne me manque pas mais après ce que Roméo m'a dit, je n'ai d'autre choix que d'obéir aux ordres du jefe.

-Et le sourire que je fais, j'aurai le même quand ta mère ouvrira le colis que je lui aurai envoyé avec ton coeur à l'intérieur.

Il perd directement son sourire et je continue en m'approchant de lui.

-Et je l'aurai aussi quand je tuerai ta soeur, ton frère, ton père et tes neveux. Je serai en plein extase lorsque j'anéantirai toute ta sale race, un à un. Je souffle en faisant glisser la lame sur sa joue.

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