PDV Thysia:
Son souffle chaud percute mon visage et je papillonne des yeux alors que son sourire assassin apparaît.
-Tu me fais peur là. J'admets en posant mes mains sur son torse pour le repousser.
Mes mains arrêtent leurs tremblements une fois plaquées sur les pectoraux de l'homme que je pensais ne pas craindre.
Son corps et chaud et je peux sentir son cur battre follement dans sa cage thoracique.
Mes mots le font sourire vilement.
-Ha oui? Et qu'est-ce que tu ressens? Demande-t-il en posant ses mains de part et d'autre de mon corps.
Je ferme les yeux quand son odeur musquée monte jusqu'à moi et m'enivre.
-Je...
Il arque ses sourcils pour me pousser à continuer.
-J'ai des fourmillement dans le corps.
Il fronce les sourcils et se redresse légèrement.
-J'ai peur de ce que tu pourrais me faire. Je connais le Leonardo qui me protège envers et contre tous. Mais je ne connais pas le Leonardo qui tue quand bon lui semble. Et maintenant, je te vois réellement tel que tu es, avec tes blessures et ta folie. Et j'adore ça.
Je souris et mords inconsciemment ma lèvre alors qu'il est troublé par mes dires.
-Tu es encore plus désirable que je ne le pensais. Avoue-t-il avant de m'attraper les cheveux à l'arrière de ma nuque et de m'attirer à lui pour coller ses lèvres aux miennes dans un bruit de succion terriblement excitant.
Ses gestes sont violents et précipités comme s'il avait peur que je retire ce que je viens de dire et que je le fuis. Il me retient à lui pour éviter que je l'abandonne comme la plupart des gens l'ont fait.
Sa langue force le passage de ma bouche et rejoint la mienne dans une danse endiablée qui ferait pâlir les religieuses de la favéla.
Nous respirons fort par le nez et goûtons avec envie l'autre.
Bloqué dans sa frénésie, il tire ma lèvre et lèche le sang qui s'en échappe.
Je lâche un petit geignement de douleur le faisant reculer. Mon souffle déjà éreinté, se coupe en voyant les yeux sombre du brun.
Je palpe doucement ma blessure et découvre mes doigts rougis par mon liquide vital.
Il baisse ses yeux fous sur mes doigts et sourit, dans ses pensées avant de les embrasser et de plonger dans mon cou.
Je frissonne sous ses assauts et sursaute quand je sens sa langue parcourir ma peau puis la mordiller juste en dessous de mon lobe d'oreille.
-Embrasse-moi. Murmure-t-il tandis que je sens quelque chose d'humide tomber sur mon épiderme.
J'attrape son visage entre mes mains et le mets face à moi.
Pourquoi il pleures? Putain mais qu'est-ce qu'il lui arrive?! Ses états sont complètement irrationnels.
Son corps tremble mais malgré ça, il me repousse et passe rageusement sa main sur son visage afin d'effacer les traces de larmes qui perlaient sur ses joues.
Lentement, je pose mes lèvres sur les siennes puis me retire pour le regarder. Nos lèvres se séparent dans un geste tendre. Tous les deux les yeux fermés, nous restons ainsi quelques secondes.
-Tu agis étrangement.
Il ouvre les yeux et analyse mon visage.
-Parle-moi. Je le supplie presque en caressant sa joue habillée d'une légère couche de poils.
Il tente de m'embrasser une nouvelle fois mais je recule ma tête sous son grognement. Il se redresse et part s'asseoir sur le canapé duveteux. Je m'empresse de le rejoindre.
-Je suis plus dans le suce-moi et concentre-toi, Thysia. Lâche-t-il cinglant.
Je fronce les sourcils devant son comportement puéril.
Il souffle et s'enfonce dans le fond du sofa avant d'écarter ses jambes, de laisser tomber une de ses mains tatoués entre elles et de poser son bras sur le dossier du canapé, derrière ma nuque.
Ma foi, sexy.
-Même blessée, tu ne perds pas le nord. Dit-il en remarquant mes yeux sur lui.
Je souris insolemment.
-Retire-moi ce sourire de ton visage si tu ne veux pas que je te prenne sur ce foutu canapé. Me menace le brun.
-Alors maintenant je suis à ton goût? Je n'en avais pas l'air tout à l'heure quand tu me disais que personne ne voudrait d'une fille comme moi. Dis-je méchamment.
Il sourit encore une fois en regardant ma guitare puis revient vers moi.
-Lequel de nous est le plus en tort? Celui qui s'est fait prendre pour un con et qui s'est défendu ou bien celui qui a pris l'autre pour un con sans penser aux conséquences? Sème le vent, tu récolteras la tempête. Il ne t'a jamais appris cela ton abruti de frangin?
Je reste coi devant sa tirade.
-C'est moi qui t'ai pris pour un con? Je demande.
Ses doigts menaçants retrouvent vite le chemin vers mon cou.
-Tu es la seule femme qui m'a pris pour son jouet et tu vois, ça ne m'a pas vraiment déplu. Il resserre sa prise et je me plie sous sa force. Mais tu m'as clairement chié dans la bouche l'instant d'après.
-De quoi tu parles putain?! Je hausse le ton.
Mauvaise idée, il serre de nouveau mon cou et se penche vers moi.
-Baise-moi autant que tu veux mi dulzura. Mais ne me rejette pas alors que j'ai pris soin de toi avant moi. Ce n'est pas dans ma nature de faire attention au bien-être des autres.
Quoi?
-Mais t'es complètement taré!
Brusquement, je me retrouve allongée sur le canapé avec le brun au dessus de moi. Ses yeux me tuent.
-Crie-moi une nouvelle fois dessus et je te jure que tu crieras pour autre chose. On est seuls ici
-Tu me menaces? Je demande sérieusement.
Il va pour répondre mais je le coupe.
-Menace-moi une nouvelle fois et je te flingue. Tu es plein de grandes phrases mais jamais tu ne me toucheras sans mon consentement.
La pression monte encore un peu plus en moi au fur et à mesure qu'il reste au dessus de moi avec sa main puissante sur ma gorge.
Après un petit moment de silence, il explose de rire avant de se calmer.
-Personne n'a dit que j'allais faire quelque chose sans ta volonté. Rappelle-toi d'où je viens et ce que j'ai vécu. Je vais simplement te tenter jusqu'à ton implosion. Je te ferai crier sans même te toucher. Je vais te taquiner pour que tu me désires assez pour me réclamer. Et à ce moment, il ne restera plus qu'à moi de décider si je veux te posséder ou non. Promet-il.
Putain mais pourquoi je suis comme ça face à lui? Je le désire comme je n'ai jamais désiré quelqu'un. Je veux sentir son cœur battre et ses muscles se contracter. Je veux entendre ses grognements à chaque fois qu'il s'enfoncera un peu plus loin en moi. Je le veux lui et entièrement.
Et je pense que tout le monde le voudrait.
Alors je lui souffle simplement:
-Prouve-le.
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Bleu Indigo
Любовные романыMaltraité par ses parents depuis sa plus tendre enfance, Leonardo n'a jamais cru en l'amour. Perdu entre traumatisme, violence et sadisme, il a toujours fait en sorte de se protéger, peu importe les conséquences. Il aime faire souffrir les gens, c...