Let me in

Chapitre 21

Le mentholé avait rapidement quitté le studio de danse après un bref au revoir au roux. Il n'avait pas voulu briser ce moment spécial que venait de vivre le blond qui se serait senti épié. Ils n'étaient pas proches tous les deux, le plus âgé n'était en rien légitime de partager ce type de moments avec le plus jeune. Ils avaient pourtant déjà partagé un moment d'intimité qui aurait pu déraper si son colocataire n'était pas rentré.

Il ressentait une frustration sans nom ces derniers temps. Lui qui était tout le temps si détaché, si froid et distant, le petit danseur était constamment dans ses pensées. Yoongi avait des moments de réflexion profonde par rapport à la situation et il était encore plus perdu après l'avoir vu dans cette salle aux multiples miroirs.

Chaque fois qu'il avait vu le plus jeune, une sorte de petit jeu malsain régnait entre eux, l'un tentant constamment de prendre le dessus sur l'autre et vice-versa. Les nombreux regards qu'ils s'étaient échangés en disaient long sur ce qu'ils pensaient l'un de l'autre. Enfin, c'est ce que Yoongi s'entêtait à se dire à lui-même. Mais il était quelqu'un de terre-à-terre et il sentait que la situation pouvait lui échapper en un claquement de doigts, et pas n'importe lequel, un claquement de doigt du blond. Il se sentait vulnérable face à lui, il affrontait un amas de contrariétés.

Sa tête lui disait de jouer, il voulait gagner cette compétition silencieuse qui s'était instaurée naturellement entre eux, sa queue lui disait de trouver n'importe quel moyen de le baiser, et son cœur... il sourit, son cœur ne lui disait rien du tout, car son cœur était incapable d'aimer qui que ce soit, du moins pas de cette façon.

Fréquemment, il repensait au baiser qu'ils avaient échangé, il avait l'impression d'avoir perdu le souvenir de ce qu'il avait ressenti à ce moment-là, et en même temps, c'est comme s'il était encore capable de sentir la chaleur des lèvres de Jimin sur les siennes, le contact affirmé et affamé de leurs langues aussi curieuses l'une que l'autre.

Il se rappelait de la sensation exquise de la douceur du ventre du plus petit sous la pulpe de ses doigts et surtout son odeur. La douce effluve sucrée de vanille que dégageait Jimin n'avait plus quitté les narines du mentholé, il avait l'impression de le sentir partout.

Lorsqu'il l'avait vu danser, il avait détaillé chaque parcelle de son corps. Ses jambes n'étaient pas très longues, mais elles étaient parfaitement proportionnées, ses mollets étaient musclés juste ce qu'il faut, et ses cuisses témoignaient des nombreuses heures qu'il avait dû passer à s'entraîner. Ses fesses étaient bien rebondies, et le short qu'il portait les mettait parfaitement en valeur, Yoongi s'était surpris à vouloir les voir nues.

Il savait que le blond avait de fins abdos, lorsqu'il l'avait caressé sur son lit, il avait pu distinguer leur démarcation qui contrastait avec sa taille fine qu'il avait envie de tenir fermement entre ses mains.

Le jeune tatoueur sorti de ses songes comme s'il venait de revenir à la réalité. « Putin mais fait chier à la fin.. » Il jura quand il se rendit compte qu'à la simple pensée du plus jeune son bas ventre s'était réveillé une fois de plus pour le petit blond aux multiples facettes. Il n'était même plus capable de maîtriser son corps et il avait envie de tout envoyer valser.

Il était Min Yoongi, le tatoueur aux maintes conquêtes et il commençait sérieusement à en avoir marre que ce sale gamin têtu envahisse ses pensées Lorsque quelqu'un lui plaisait, il passait à l'acte, il disait au revoir et il rentrait chez lui sans plus jamais y penser, sauf avec Hobi, mais ils étaient amis c'était différent, mais là il avait l'impression de devoir courtiser le plus jeune alors qu'il ne voulait rien de lui, si ce n'était que son corps.

Le problème était que Jimin lui avait affirmé qu'il ne serait jamais en dessous, et Yoongi ne l'avait jamais été, il était inconcevable pour lui de se soumettre, il préférait encore passer à autre chose. Mais le corps de Jimin l'appelait et il ne savait pas pourquoi, il était séduisant et bien foutu, mais pas de quoi en faire une affaire d'état. Il fallait qu'il se ressaisisse, car baiser le plus petit lui semblait impossible.