Chapitre 21: Mauvais sort

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Après un moment, Jiu entendit la porte des toilettes s'ouvrir et quelqu'un entra.
Elle n'y fit pas vraiment attention, espérant qu'elle parte vite.
Puis elle reconnut une voix:

- Elle est là dedans?

Handong.
Donc Dami la suivait forcément.
Quelle horreur.
Pourquoi le sort s'acharnait ainsi sur elle? 

- Oui je crois. Jiu tu es là? Réponds s'il te plait.

- Laissez moi tranquille...

- On s'inquiète pour toi Jiu, soupira Handong en essayant quand même d'ouvrir la porte. Tu es différente depuis quelques temps. 

Si vous saviez putain, pensa la leadeur en sentant une autre larme couler sur sa joue.
Elle en avait marre de ses sentiments écrasants.
Marre d'être si faible. C'est juste blessant.
A chaque fois qu'elle essaye de faire des efforts et d'oublier, la réalité la rattrape au galop et la pousse une nouvelle fois dans le trou.
Et maintenant, la voilà entrain de pleurer dans des toilettes au mariage de ses meilleures amies.

- Jiu, parle nous je t'en prie, essaya encore Handong. On est tes amies, on doit se soutenir.

- Justement, c'est ça le problème, dit-elle à voix haute.

- Comment ça? demanda Dami. Où est le problème là dedans?

- Rien. Je suis qu'une idiote.

- Jiu s'il te plait...

- Partez! Allez-vous-en! Je veux pas vous parler!

Il y eu un silence, puis des bruits de pas, et finalement une porte qui claque.
Elle y était peut-être allée un peu fort.
Cela n'est quand même pas de leur faute.
Enfin qu'importe.
C'est sûrement mieux comme ça pour le moment. 

Elle se remit debout et ouvrit la porte, tombant nez-à-nez avec le couple de son cœur.
La plus jeune appuia son coude contre la porte, pour éviter qu'elle ne la referme directement.
L'ainée du groupe comprit rapidement la mise en scène de leur faux départ.

- Traîtresses, siffla-elle entre ses dents.

- Désolé, mais je savais que c'était le seul moyen pour que tu sortes, s'excusa Dami. Il fallait que tu penses être seule.

- OK bien joué alors! Râla Jiu. Et maintenant on fait quoi?

- À toi de voir.

- D'accord, donc je vais partir sans rien dire.

Elle fit un geste pour s'esquiver, mais les deux filles attrapèrent chacune un de ses bras pour la forcer à rester

- Tout sauf ça, précisa Handong.

- Parle nous.

- Non.

- Mais pourquoi? Demanda la chinoise.

Il y a un nouveau silence.
Jiu serra les poings.
Elle essaya tant bien que mal de garder son sang froid, mais voir leurs regards remplis d'inquiétude fixés sur elle la firent exploser.

- Je vous déteste putain!

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