Flashback

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16 mai 2017, il y a 3ans,
Stockport

Elio:


C'est la troisième semaine sans Lise. Elle et ma mère sont introuvable, je ne sais pas ce que ma mère fait mais elle n'a pas le droit de m'enlever ma soeur comme ça. C'est la seule raison de ma présence sur cette abominable terre. La seule personne qui me permet de ne pas chuter. La seule qui est là pour moi. Je l'aime plus que n'importe qui dans ce monde et on me l'a arrachée. C'est la chose numéro une à ne pas me faire, et pourtant je suis seul.

Cette nuit le réveil est encore plus dur que la veille. Chaque fois que la seconde de trans est passée et que je rouvre les yeux je me rends compte que je suis seule, que l'on ma enlevé ma soeur. Et chaque nuit vers 2h je me réveille et m'enfonce un peu plus dans mes ténèbres et ma colère. Je plonge dans la noirceur de mon monde et la tristesse de ma solitude.

Je ne prend plus mes médicaments depuis plus de deux semaines, et je sens les effets néfastes. Ma colère est ingérable et plus puissante. Toutes mes émotions sont décuplées, je ne passe plus aucun moments à peindre, seulement à boire. Toutes alcool passant sous ma main je l'ingère sans demander mon reste, je consomme aussi toutes drogue. Le cannabis reste ma préféré, elle interfère avec mes pensées et mes émotions et pourtant je déteste ça.

J'ai viré tout le monde de la maison, Pa' est à Norwich surement à ce morfondre de la disparition de sa fille et de sa femme. Je ne comprend pas pourquoi est ce qu'il accorde autant d'importance à leurs couple. Ma mère ne l'aime plus, elle le méprise même, pourtant lui ferais tout pour lui sauver la vie. Dans un couple il y a toujours un qui aime plus que l'autre aussi pathétique soit il mon père l'aime le plus.

Je me redresse en grimaçant, boire et ne rien manger n'arrange pas l'état physique. Mon corps s'est considérablement amaigris. Mes muscles sont tout mou et mes jambes peine à me transporter d'endroit en endroit. Je me regarde dans mon miroir, ma peau est encore trop blanche, il faut que je rajoute des tatouages. Mes jambes sont nu et mon torse manque grandement de noir. Je ne m'aime pas comme ça, je n'ai aucune forme. On dirait juste un légume.

Une fois habillé je descends boire un verre et tente de rester éveillé. Ma tête pèse lourd et mon cerveau est en train de mourir, comme mon corps. Je suis en train de mourir. Sans elle je ne suis plus rien, elle me poussait toujours à bout. C'était pour elle que je vivais.

Je sursaute quand trois coup fort résonnent sur la porte. Je ne me lève pas, je ne veux voir personne. Les coups se réitère plus fort encore, j'ai l'impression qu'il résonne dans toute la maison. Je les entends en écho dans mon crâne, il martèle chaque parois et ça fait mal.

Ça ne s'arrête plus. Je sors mon flingue toujours coincé dans mon pantalon et tire sur cette porte. Putain ça fait encore plus mal à la tête. J'ai l'impression que le flingue pèse plus lourd que d'habitude et que le son est plus fort.

-DEGAGER! J'hurle à bout de force.

Mais rien ne change ça ne s'arrête plus. Je ne vois pas très bien, tout est un peu flou et avec des taches blanche. Je lance mon verre et envoie des balles partout dans la maison.

J'avance d'un pas rageur mais douloureux vers cette barrière en bois. La poignée trouve rapidement ma paume et le choque contre le bois me casse encore une fois les tympans.

Je cligne plusieurs fois des yeux pour voir dans la noirceur de la nuit. La lumière que diffusent les lampadaire me laisse voir une trentaine d'hommes et deux femmes. Seul trois hommes et les femmes sont sur le perron, les autres sont plus en retrait.

Un des hommes tient Li, une lame sous le cou. À sa droite se tiennent les deux autre hommes, Mexicain. Les frères Garcia, Pablo et Percy. Leurs père est un ami du mien, je ne comprend pas ce qu'ils font là. La seule chose que mon cerveau fatigué enregistre est que ma soeur est dans une mauvaise position.

Avant Toi (Correction en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant