Chapitre 17: Nouvelle vie

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J'ai de plus en plus de mal à tenir ici. Ça fait bien deux semaines qu'il est venu chercher le cadavre, et rien n'a changé. Je suis toujours aussi affamée, fatiguée. Mes jambes ne bougent pas, seulement pour aller à la table chercher le peu de provision que l'on me donne. Et chaque fois, chaque pousser pour me lever est plus dur que la précédente. Mes yeux eux sont lourds, ils veulent se fermer et ne plus jamais ce rouvrir, mais NON. Je ne craquerais pas. Je resterais là, vivante et courageuse.

La nuit est tombée depuis bien longtemps mais je n'arrive pas à m'endormir. Le vent souffle fort, et siffle entre chaque trou du sous sol. La neige elle tombe à flot, elle s'immisce même par le vasistas. Tout ce froid m'a bien sur par dessus tout rendu malade, mon nez coule et ma gorge me pique.


Mes paupières tombent de fatigue au bout de quelques heure et je ne peux les retenir. Alors pendant un temps la paix me revient, mais elle est rapidement remplacé par des mauvais rêves, des cauchemars. Chaque fois que je ferme les yeux se sont eux que je retrouve et je mis habitue malgré le faites que je ne les supporte pas. Mais vaut il mieux cela ou les journées affreuse qui passe à une lenteur abominable.


Un bruit fort me fait sursauter. Et un sifflement envahie complètement mon oreille droite. Un bourdonnement me torture la tête. Je suis complètement sonnée, même ma vue se trouble. Je respire fort comme si c'était la seule chose que je pouvais faire, mon souffle résonne dans ma tête. Ma main arrive tout de même à se mobiliser jusqu'à mon oreille douloureuse sur laquelle je sens un liquide se dissiper sur mes doigts. Un liquide chaud, j'apporte ma main devant mes yeux et cette fois je n'arrive plus à respirer. Ma gorge se bloque à la vu de ce liquide rouge, à la vu du sang. Et cette fois je lève les yeux devant moi pour apercevoir une grande silhouette, sa grande silhouette.

-Qu...Qu'est...ce que..., je ne parviens même pas à faire une phrase entier.

-Là? Je viens de te tirer dessus. Il dit ça d'un air si désinvolte.

-Enfin j'ai tirer à côté comme je suis un gentleman, il ajoute avec un clin d'œil.

Je le regarde totalement perdu, il est seul avec moi, l'arme au bout de sa main. Il la lève et la fait tourner autour de son doigts. On dirais un simple jouet dans ses mains, pas une arme meurtrière. Avec laquelle il vient de me tirer dessus et blesser mon oreiller. Par chance celle ci ne me fait pas plus mal, elle me pique mais ca reste supportable.

Peut être est ce le faite que la peur me noue, l'inquiétude de sa présence. Il se remet à me pointer avec l'arme un grand sourire coller au visage. Il fait mine de tirer en imitant le bruit du canon qui chaque fois me fait sursauter. Au bout de la troisième fois il s'arrête se concentre un oeil fermer, cette fois je sais qu'il ne vas pas se contenter de mimer.

Et le bruit éclate contre le mur à coté de moi. J'hurle, je sursaute en me recroquevillant le plus possible sur moi. Quand le lourdement cesse il est remplacé par son rire rauque et fort. Il s'est assis sur la chaise face à moi et rigole à plein poumon. J'enlève précautionneusement mes bras ma tête et le regarde les yeux écarquillés.

-Oh ca vas détend toi un peu, je t'ai pas touché.

Rien, aucun son ne parvient à sortir de ma bouche, pourtant une tonne de questions tournent en boucle dans ma tête mais aucunes ne franchi la barrière de mes lèvres. Il cesse de rire et me fixe longuement, ce qui me gène assez mais je reste le regard fixe au sien.

Peut être que je suis en position de faiblesse. Peut être qu'il me fait peur, mais le courage, la dernière lueur de courage qui traverse mes yeux il le verra. Et ce serra la seule chose que je lui montrerais car jamais je lui permettrais de voir au delà de la carapace que je me suis crée, depuis mon enfance. Et qui aujourd'hui continu de se forgé, et de ce moulé à chaque personne que je côtoie.

Avant Toi (Correction en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant