52.
Traîné au sol dans un entrepôt insalubre, voilà comment Seo avait été mis dans une petite cage pour chiens de taille moyenne.
Voilà où Seo en était rendu maintenant, et il restait prostré dedans, trop secoué par les événements. Il n'arrivait pas à reprendre ses esprits et son sort semblait établi.
Miho tapa contre les barreaux :
- Je devrais peut être me mettre à la taxidermie et offrir ton corps à Mee Na. Bien, je reviens dans quelques heures, je dois passer chez les Cha. Sois sage.
Le tatoué confia sa proie à des hommes de mains pour le surveiller. Il avait une mission à remplir.
Comme s'il était propriétaire du domaine du clan ennemi, il entra par la porte principale et gagna la chambre de princesse de la jeune Yura.
Aucun garde ne tenta de l'arrêter, et ce malgré le fait qu'il ne s'était pas changé depuis la tuerie sanglante effectuée au domicile de Han Jin.
Au lieu de prendre peur, la jeune femme se mit à taper frénétiquement dans ses mains en voyant ce qu'elle pensait être son cadeau. Elle était heureuse d'enfin recevoir le présent de paix et d'alliance avec Kim Mee Na.
Car c'est ce qui avait été convenu, pour le futur de la Pègre.
- Tu aurais pu te laver avant ! Mais ce n'est pas grave ! Tu es enfin là.
Il était attendu par l'héritière et elle avait du donner l'ordre à ses hommes de ne pas interférer si Hadès se présentait.
- Mademoiselle Cha, j'avais hâte d'être avec vous. Encore plus charmante de près.
Elle était heureuse de trouver l'objet de ses fantasmes, peut être qu'elle avait été trop bercée dans une mafia romancée. Elle imaginait que ça serait comme une fiction qu'elle lisait en enviant le personnage principal de l'intrigue. Vivant dans le danger drapé de charme mortel, faisant hurler silencieusement les lecteurs. Sauf que la réalité du clan Kim était tout autre. Cependant Mee Na l'avait bien compris et avait envoyé son chien fou dans le repère des Cha. Et si le jumeau de Yura l'apprenait, il en ferait une crise cardiaque.
Elle le prit par le bras et l'emmena à sa suite dans la salle de bain annexée à la chambre, elle pointa la grande douche à l'italienne :
- Douche toi, je t'ai laissé de quoi te changer. Oh, et sache que j'adore les compliments mais ...
Elle vint s'appuyer contre le torse en déboutonnant sa chemise et la laissant glisser des épaules de son invité pour venir murmurer près de son oreille la fin de sa phrase :
- Je préfère quand c'est brutal et sale à certains moments.
Il eut un léger frisson dû au contact qui venait saupoudrer ces paroles crues dites sur un ton bas et langoureux. Mais ce qu'elle assimila à une réaction de plaisir, d'anticipation était en réalité du dégoût. Le touché de cette femme ressemblait à celui qui l'avait traumatisé. Cependant il ne montra rien dans l'expression de son visage. Le seul corps qu'il désirait ardemment saisir entre ses doigts était celui de sa maîtresse, peut être parce qu'il adorait ce petit jeu, où elle détestait qu'il se montre tactile.
Alors qu'il pensait que Yura allait le laisser se nettoyer, elle campa sur ses positions, croisant ses bras sous sa poitrine :
- Qu'est ce que tu attends ?
Elle était une fausse dominante, elle faisait semblant d'asseoir une certaine autorité mais elle se soumettait rapidement, il lui suffisait de juste donner un ordre. Il fallait la laisser rêver un peu. Sous ses yeux, doucement il défit sa ceinture et fit glisser son jean. La boucle en fer émis un petit son en touchant le sol et sous le regard pervers de l'héritière. Il n'était plus qu'en caleçon et il était évidemment que le dicton de réconfort "la taille ne compte pas" n'avait pas besoin d'être dit.
Comme un unboxing d'un cadeau, elle était dans un état d'impatience et de joie qui ne pouvait pas se cacher.
Comme si elle n'était pas là, il retira la dernière barrière de tissus et entra dans la cabine, allumant le jet d'eau chaude. Une vision sortie des meilleurs rêves érotiques.
La jeune femme avait une vue imprenable sur les fesses musclées du mafieux et le dos ciselé qui donnait envie de retracer ses omoplates du bout des doigts.
Le rouge aux joues et les pupilles complétement dilatées, elle fut encore plus comblée quand elle vit la main veineuse et tatouée de l'homme saisir son propre membre et effectuer un mouvement de poignet d'aller retours équivoques.
Il était en train de se branler dos à elle et elle trouvait cela plus excitant que si elle pouvait tout voir. L'imagination stimulée accroissait sa libido et elle devait serrer ses cuisses entre elles, qui était plutôt un réflexe.
Pour ravir aussi son ouïe, elle l'entendait pousser des soupirs chargés de luxure, elle avait l'impression de l'espionner à son insu alors qu'il savait très bien que Yura profitait de ce spectacle. Il en avait connaissance pourtant ses pensées étaient tournées vers une toute autre personne.
La patronne de la mafia était le centre de son pauvre monde, elle était son fantasme, son rêve et son salut.
Une main appuyée contre le carrelage froid, laissant les jets chauds s'abattre sur son dos, il s'appuyait dessus alors que l'autre enserrait son phallus. Ses hanches se mouvaient comme si ses pensées avaient pris le dessus sur la réalité, comme s'il pouvait réellement se sentir dans un étau accueillant, entre les cuisses de celle qui le possédait. Et ce corps et âme, jusqu'à la dévotion la plus perverse.
Quand il avait la chance de pouvoir la toucher, s'imprégner de son odeur, de sa douce peau, elle gardait toujours le contrôle et il était indéniable qu'il n'était pas celui qui manœuvrait.
Alors il resserra sa prise, imaginant celle qui dominait, se mettre à genoux devant lui, pour lui prodiguer une fellation. Quelle en serait la sensation ?
De sentir sa langue autour de lui, de sentir ses lèvres sur sa chaire si sensible.
Rien que l'image d'elle à genoux était suffisante pour le faire venir mais il devait se contrôler pour faire durer ce moment.
Lorsqu'il se perdait dans ces scénarios, il ne pouvait pas s'empêcher de se demander s'il pouvait la briser, la faire sienne, la voir supplier d'être sienne, d'être détruite. Qu'il puisse la prendre violemment, qu'il puisse la marquer, qu'il puisse la soumettre, qu'il puisse jouir en elle, qu'il puisse la mettre à quatre pattes face à un miroir pour voir son visage se déformer par le plaisir tout en allant et venant dans son intimité. Qu'il puisse être celui qui prenne le contrôle.
Comme une bête en rut incontrôlable.
En plein fantasme, oubliant la présence d'une autre femme qui rêvait de tout cela. Sauf qu'elle n'était pas ELLE.
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DIE TO BORN [Édition Séoul] - TERMINÉE
Любовные романыUn endroit où les femmes ne se baladent pas, un endroit que les enfants fuient, un endroit que l'on évite le soir, car ce quartier était connu pour sa population dangereuse. Ce soir-là, un homme s'approcha du bureau de son supérieur, ricanant grass...