BALLE 60 (c)

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60.

- Tu crois que le clan Kim aura un héritier ?

- Comment ça ?

- Je veux dire que lorsque le clan est dirigé par un homme. Il y a toujours eu une descendance mais regarde Kim Mee Na. Si elle est aussi entreprenante au lit qu'elle est aimable. Personne ne succédera.

- Elle est bien bonne celle la ! Mais je suis d'accord. Puis qu'est-ce que c'est faible une femme enceinte. Je veux dire, regarde le monde a toujours été gouverné par le patriarcat et ça devrait rester comme ça.

- De toute manière c'est biologique. Nous leur sommes supérieurs.

- Mais revenons en à notre problème. Si elle n'a pas de mioches, tu crois que c'est Hadès qui reprendra les commandes ?

Deux hommes discutaient de manière légère à la terrasse d'un café déserté. Face à la mer, ils semblaient profiter de leur statut privilégié que d'être né dans un genre qui se pense supérieur mais dont les capacités mentales semblaient restreintes.

- Eh bien peut être que je devrais être une vache à lait ? Pondre 3 ou 4 marmots pour satisfaire des hommes qui pensent avoir un quelconque avis sur comment gérer mon corps ? Oh vous savez quoi ? Mieux que ça. Je fais 8 ou 9 enfants et puis je les mets dans un ring de boxe. Et je les laisse combattre jusqu'à mort s'en suive. Comme un combat de rue et le dernier debout héritera de mon Empire.

- Madame Kim ?!

- Boss ?!

Ils se retournèrent précipitamment vers la voix féminine qui s'était invitée dans leur discussion misogyne. Dans la hâte, ils renversèrent leurs verres et tentèrent de se justifier :

- Quoi ?! Ce n'est pas ... enfin, dis lui toi !

- Nous ne sommes plus à la préhistoire, nous ...

- Pourtant je croyais. Vu vos pensées digne du Néogène A moins que votre cerveau d'Homo erectus aient du mal à comprendre. Vous savez c'est l'ère après le crétacé. Oh pardon, vous n'êtes pas assez évolué pour comprendre.

Elle regarda la table en désordre et le silence s'installa. Un bruit de pas résonna et les mafieux se tournèrent vers le nouvel arrivant en espérant y apercevoir un sauveur.

Malheureusement pour eux, un balafré aux tatouages omniprésents fit son entrée :

- Ils se sont pissés dessus ou quoi ?

La différence de langage était assez visible. Elle le releva :

- Toujours avec élégance. J'expliquais à ces êtres sous développés quelque chose mais faudrait il qu'on parle la même langue.

Quelle humiliation, la honte était plus grande que la peur de se faire tuer par la patronne de la pègre.

- Je croyais que tu détestais perdre ton temps Mee Na ? Pourquoi éduquer ces mecs ? Je veux dire s'ils sont cons, ils le resteront peu importe les leçons qu'on leur donne.

- Nous avons ce que vous aviez demandé Boss !

- Oui !

Ils s'empressèrent de montrer une mallette et de la tendre de manière exagérée, tel un joyau auxventes aux enchères.

- Vous l'avez ouverte ?

-Oh non non, nous n'aurions jamais osé !

- Il s'agit de votre commande Boss !

Maintenant qu'elle était présente, ils jouaient à celui qui ferait le plus de courbettes et de compliments. Ça en était écœurant. Elle en était plutôt indifférente mais elle comprenait leurs actions. Après tout, les insectes nuisibles sont obligés de ramper et de supplier pour leur vie.

- Hadès, depuis quand n'as tu pas organisé une partie de chasse ?

Elle attrapa le contenant tout en posant la question à son second qui comprit le sous entendu rapidement. Après tout, il était son parfait toutou. Il sortit son arme de sa ceinture et vérifia le chargeur, sous les yeux minables des deux hommes.

- Je peux en faire une aujourd'hui. 5 ... 4 ...

Mee Na releva ses orbes glacials vers ses employés et souffla :

- Pourquoi vous ne commencez pas à courir ?

Ils ne se firent pas prier et dans un chaos total se mirent à chercher la sortie avec désespoir.

- Je peux en faire ce que je veux ?

- Peut être que tu devrais leur retirer leurs couilles. Je crois qu'ils n'en ont pas besoin.

Il hocha la tête. Sortant son téléphone pour appeler son équipe afin de battre l'île dans tous ses recoins pour retrouver les deux fuyards. L'appareil collé contre son oreille, il prit le chemin emprunté par ses proies, arme en main prêt à tirer sur le premier en vue.

Mee Na était agacée par les actes puérils de son clan, marmonnant pour elle même :

- Et ça c'est censé être la criminalité de nos jours. On dirait des clowns sortis d'un hôpital de campagne.

- Alors comme ça le clan Kim embauche des guignols ? J'aurais peut être dû tenter de te renverser par une attaque purement et simplement.

- Oh tiens le retour du pisseux.

Elle venait juste de défaire les crans de sécurité de la mallette mais les remit en place en entendant la voix d'un homme.

Min Giyu leva les yeux au ciel, avec son simple tee-shirt bleu et son short blanc, il pourrait se faire passer pour n'importe quel touriste.

- Moi ?

- On m'a dit que tu t'es fait dessus quand tu as découvert la tête de Joonie avec les scorpions.

- Qui t'a dit ça ?

- Mes espions.

- Très drôle.

Il tira une chaise mais s'aperçut du ravage qui avait été causé un peu plus tôt.

- Pourquoi t'es là Min ? Je suppose que tu n'es pas venu à Jeju pour profiter du Soleil.

- A ce qu'il paraît, tu as pris parti dans la guerre de succession des Cha ? Tu sais que le traité nous l'interdit.

- Et quoi ? Tu es venu me mettre les menottes ? Désolée, la place du gentil garçon qui veut m'arrêter est déjà prise. De plus je n'ai pas interféré. C'est la matriarche en place qui a passé commande.

- Quelle mère ferait ça à sa fille ?

Elle ria et posa sur son nez une paire de solaire Chanel noire :

- Réveille toi Min. On est pas chez les scouts. C'est la putain de pègre ici. Les parents n'aiment pas forcément leurs enfants, ton frère ou ta sœur sera ton tueur. Et tu te maries au clan ennemi pour faire cesser les conflits pour finalement empoisonner ton ou ta partenaire.

- Tu lui as dit d'aller jusqu'où ?

Mee Na souleva son colis et dépassa son ancien allié :

- Parce que ça te regarde comment je gère mes missions ? Va plutôt t'occuper de ta meuf et de son syndrome de Stockholm. A moins que je devrais plutôt dire ton mec.

Giyu se figea, d'habitude il aimait s'amuser et répondre face à son ancienne camarade de classe.

Elle remarqua la surprise se peindre sur son visage :

- Pour ne pas que ça se sache, tu le force à se travestir, à agir comme une femme ? T'as pas honte de toi ? De ne pas assumer qui tu es ?

- Ferme la. Tu ne sais pas de quoi tu parles.

- Oh mais moi je m'en fou. Tu fais ce que tu veux. Mais dis moi, de quoi as tu peur ? Normalement ça devait être moi ton pire cauchemar.

- Tu ne connais pas mon père.

- Tu sais ce que je fais avec les éléments gênants ? Je les élimine. Ça ne sera pas la première fois dans l'histoire qu'un parricide ait lieu.

DIE TO BORN [Édition Séoul] - TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant