BALLE 25 (c)

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Hello ! Petit chapitre en plus ce dimanche pour fêter la fête des mères.

Pas de soucis, vous aurez aussi un chapitre demain, (Lundi) comme initialement prévu.

Mercredi 1er juin, le chapitre risque de sortir tard car je passe mon examen mais pas de perturbations autre ^-^

Actuellement j'ai 25 chapitres d'avance en espérant avoir assez pour cet été car je pars à l'étranger et je ne pense pas avoir beaucoup de temps pour écrire.

Disclaimer : Hello. Je tiens à prévenir que ce chapitre ci est plus violent psychologiquement que les précédents chapitres. Cela permet de comprendre un peu plus la peur de Miho concernant les aiguilles à coudre.

Je vous souhaite une bonne lecture :)

25.

Miho était amusé par sa dernière bêtise qui consistait à venir embêter son amie, comme un enfant le ferait avec la fille qui lui plaît. Cependant, aujourd'hui, ils étaient tous les deux adultes et avaient passé l'âge de ces futilités.

- Oh, Mee Na, tu sais que c'est parce que je t'aime.

Elle ne prit même pas la peine de réprimer la grimace de dégoût qui déforma ses traits, elle porte son regard glacial sur son second, ne cachant pas le mépris qu'elle avait suite à cette phrase, qui Hô grand malheur, était parvenue jusqu'à ses oreilles.

- Que connais tu à l'amour sale batard ?

- Ça serait une belle histoire pour un webtoon non ? La froide et insensible patronne de la mafia tombe amoureuse de son fidèle bras droit qui était secrètement éperdu d'elle depuis toujours ?

- Devrais-je te demander de coudre toi même cette putain de bouche ?

Il prit sur lui même afin d'éviter l'image mentale plus que désagréable, d'une aiguille et d'un fil rouge.

- Ça serait dommage, je ne pourrais pas fayoter aisément. Puisque tu aimes qu'on te lèche entre les jambes.

Elle cacha le léger ricanement derrière le dos de sa main, la jeune femme était en train de perdre patience avec ce bouffon qui agissait comme si elle ne pouvait pas, à tout moment, alourdir son cerveau de plomb.

- Quitte à avoir un chien entre les cuisses, je préférerais que celui-ci soit de race pure.

La fine allusion ne pouvait que désigner l'agent Park Seo et cela énervait au plus haut point Miho, sentant son amusement disparaître pour laisser place à une légère tension qui finissait par lui donner des maux de tête. Comment pouvait-elle sous entendre que ce connard soit porté en plus haute estime que lui ? Après tout ce qu'il avait fait pour elle. Il était à ses côtés depuis son enfance, il avait prêté allégeance à cette noble demoiselle, il était comme un garçon croyant au fait que les étoiles filantes réalisent les vœux. Car après tout, elle avait été sa seule lumière dans sa vie.

Kim Tae-Yeong l'avait laissé rencontrer régulièrement la jeune fille après que cette dernière l'ait sauvé du mauvais traitement de ses parents. Miho se rappellera toujours des mots que l'ancien chef de la pègre avait prononcé : Comment des parents ont ils pu faire ça à leur seul enfant ? Nous avons beaux êtres des montres ici, aucun d'entre nous ne ferait ça à la chaire de sa chaire.

Les membres de la mafia avaient acquiescé en débattant sur les sévices pratiqués sur l'être fragile qu'il avait été.

Beaucoup d'entre eux, pratiquaient la sensibilisation aux poisons en empoissonnant le repas de leurs héritiers à faible dose pour les habituer, créer une immunité, d'autres étaient durs en exigeant plus que l'excellence en menaçant verbalement et, ou physiquement, les plus désespérés avaient poussé leurs descendants à tuer dès le plus jeune âge. Mais tous avaient un point commun, cela visait à les aider à survivre.

Traiter le mal pour obtenir le bien en quelque sorte. Cependant Miho n'avait été qu'un souffre douleur gratuitement, sans finalité. Ce n'était pas pour sa propre survie plus tard ou pour toute autre cause le concernant directement. Non, il était seulement un punchingball pour ses détraqués de parents.

Les maux des adultes actuels, ne sont que les conséquences des actes hideux de leurs prédécesseurs. Mais à quel point peut-on les en blâmer ? Et si Miho avait été issu d'une meilleure famille, aurait-il pu être quelqu'un de meilleur ?

Meilleur selon quelle échelle ?

- J'ai un cadeau pour toi Miho.

Elle poussa du bout des doigts un fin écrin bleu marine vers lui. Il attrapa la boîte, rempli de doute, ce geste paraissait bien suspect.

Son souffle se coupa et il eut un haut le cœur en voyant le contenu de son fameux présent. A quel point n'avait elle aucun cœur ? Elle brisait le sien en revanche.

Son propre poids lui parut disproportionné et il dû prendre appuie contre le mur afin de se tenir plus ou moins droit. Sa gorge lui brûlait et il se mit à geindre :

- S'il te plaît, pas ça. Pas ça, maman je suis désolé. Tout est de ma faute.

Des larmes se mirent à rouler sur la peau pâle du receveur, ses mains se mirent à trembler au point de faire tomber le contenu de l'emballage.

Faisant tinter l'aiguille contre le carrelage et dans le silence, la belote de fil carmin roula, laissant un chemin droit sur le sol.

Les yeux légèrement plissés, son menton en appuie contre la paume de sa main, ses ongles manucurés tapotant doucement sa propre joue, elle observait cette crise d'angoisse comme elle regarderait un paysage sans grand intérêt.

- Je devrais peut être remercier tes parents de t'avoir donné une phobie difficile à déclencher. Imagine s'ils t'avaient traumatisé avec un pigeon ? Tu ne pourrais même pas sortir de chez toi. Ça serait pitoyable.

Il n'entendait même plus les mots qui lui étaient adressés. Bien trop occupé à lutter contre son passé et ses mauvais souvenirs.

Mais pourquoi lui faire ça ?

Mee Na se leva pour aller ramasser le désordre qu'il venait de créer.

Elle lui tendit les deux objets :

- Écoute moi Miho.

- Je serais sage ! Je te le jure ! Je suis désolé. Tout est de ma faute. Pardonne moi !

Ses complaintes auraient pu déchirer le cœur de plus d'un pays. Mais elle se contentait de ce regard impénétrable. Cela ne l'amusait pas plus que ça, elle avait la réponse à ces questionnements tus. Il ne pouvait pas se gérer face à son traumatisme. Ce serait mentir de dire qu'elle n'était pas légèrement déçue.

- Kim Miho.

Le petit garçon tremblait alors qu'il sentait la pointe de l'aiguille pénétrer sa peau et cheminer afin d'en ressortir, créant une voie pour le fil qui suivait. Il voulait détourner le regard mais il ne pouvait pas car s'il le faisait, sa mère serait encore plus mauvaise avec lui. Il retenait ses larmes tant bien que mal alors qu'elle continuait de pincer sa peau pour coudre. Elle parlait toute seule, dans son délire malsain : " Tu es cassé, je dois te réparer. Tu es sale, je dois fermer toutes tes failles, misérable, misérable. Je préfère les poupées de chiffon ". Et quand le point de suture qu'elle venait de créer sur le bras de son enfant ne lui plaisait pas, elle hurlait que c'est parce qu'il avait bougé, qu'il n'était qu'une pauvre chose ratée, bon à rien, méritant de mourir. Puis elle recommençait son œuvre.

Le bout de fer se retrouve à entre ses mains et il fit surpris quand il vit ses propres doigts tenir l'aiguille, la dirigeant vers le bras de Mee Na.

- Qu'est-ce que je ... tu ?!

- Peut être que si tu me couds un fil rouge sur la peau, nous serons liés à jamais ? Un peu comme cette légende, qu'en penses tu ? Tu aimes l'idée ?

Oui, il aimait cette idée.

DIE TO BORN [Édition Séoul] - TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant