BALLE 1 (c)

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La jeune femme baissait la tête et tentait de longer les murs du club trop fréquenté pour un jour de semaine.

Ses cheveux noirs couvraient son visage et elle voulait seulement rejoindre le carré VIP où elle était attendue, c'était déjà extraordinaire qu'elle ait pu rentrer dans la boîte au vu de sa tenue banale et fade. À ne pas vouloir se faire remarquer, elle était le centre de l'attention. Cependant elle cachait la moitié de son visage par un masque et elle prenait soin d'éviter le regard de tous. Son identité restait voilée de mystères. 

Que faisait une femme en jogging et sweat ici ? Là où tous voulaient se démarquer, briller et potentiellement attirer, séduire un homme ou une femme de pouvoir de ce monde où la drogue, l'argent et le sexe pervertissaient tout.

Un homme dont la cicatrice au visage montrait une personnalité aussi chaleureuse que la prison, interdisa l'accès à l'étage et par conséquent au salon privé à la jeune inconnue.

Cependant elle tira de sa poche une petite carte de visite, noir et dont l'écriture blanche était reconnaissable.

La sécurité la laissa passer et elle trouva un groupe d'hommes triés parmi le gratin, étant la crème de la crème du monde nocturne illégal.

Des paires d'yeux se posèrent sur la nouvelle venue qui interrompait la discussion.

Un italien ria :

- Qui a ramené una puta pareille ?

- Pretto ferme là, c'est la Colombe du boss.

- Ouais à mon avis il se la tape.

Les hommes ricanèrent et malgré le mélange de culture, se moquer des femmes et cracher sur le respect étaient universel.

Elle se contentait de garder ses yeux fixés sur le sol, elle savait qu'elle ne devait jamais oser croiser leur regard. Elle avait de la chance de ne pas déjà avoir été vendue au plus offrant, où n'être qu'une mule dans un réseau.

- Ah ! Boss ! Votre Colombe est ici.

Ce nom de code qui la rendait intouchable, parmi les sous-fifres, elle était la plus proche du Boss, personne ne savait réellement ce qu'elle faisait mais l'Empereur Hadès avait été clair. Personne ne levait le petit doigt sur la Colombe tant qu'elle lui était utile. Mais il ne se gênait pas pour autant pour la rabaisser ou la traiter comme n'importe lequel de ses hommes.

Le patron posa sa main sur l'épaule de son oiseau blanc, il adorait le surnom du dieu grec qu'il avait eu en dominant la mafia sud-coréenne.

- Tu as quelque chose pour moi Colombe ?

Elle lui remit une clé USB sans un mot et il eut un sourire en coin cruel, à croire que la musique s'était coupée pour écouter les paroles du seigneur de ces lieux.

Il tapota la tête de la brune comme un petit chiot et de sa voix basse et grave murmura :

- Les gentilles filles rentrent vite chez elles.

Elle hocha la tête et tourna les talons rapidement, malheureusement un des hommes d'affaires attrapa le bras de la jeune femme.

- Eh ma belle, tu pourrais mettre une jolie petite robe, la prochaine fois que tu viens nous rendre visite.

Certains avaient leurs yeux rivés sur la scène et d'autres tremblaient intérieurement en sachant pertinemment que l'Empereur Hadès ne laisserait pas passer ce genre de comportement.

Ce fut le bruit d'un déclic et un canon froid contre une tempe qui fit monter la pression. Le Boss venait de coller son arme à feu sur l'un de ses collaborateurs :

DIE TO BORN [Édition Séoul] - TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant