𝐒𝐎𝐕𝐄𝐑𝐄𝐈𝐆𝐍𝐓𝐘 ♕ ᴹᵃᶰʲᶤʳᵒ | ❝ 𝐓•𝟏 ❞ ━ 𝒍𝒆𝒔 𝒈𝒂𝒏𝒈𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒍𝒚𝒔

³ 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐓𝐮𝐦𝐮𝐥𝐭𝐮𝐞𝐮𝐬𝐞

🏍 2150 mots 🏍

🏍️━━━━[♕]𝐑𝐄𝐍𝐂𝐎𝐍𝐓𝐑𝐄 𝐓𝐔𝐌𝐔𝐋𝐓𝐔𝐄𝐔𝐒𝐄

Il me l'avait promis.

J'avais accepté son marché, c'était la liberté pour moi, elle me tendait les bras.

Et c'était le cas.

Maki, la jeune fille sans nom que je suis, emprisonnée à tord pour cause de racisme, j'étais devenue quelqu'un en même pas deux jours. Tout le monde me respectait. Que ce soit les adultes approchant de la trentaine, ou encore les petits collégiens pré-pubères qui voulaient se la jouer grands mafieux. Je me sentais importante.

En même pas deux jours, Izana m'avait fait devenir la Reine de l'Ouest, comme il me l'avait promis. Le blanchinet aux yeux orchidées tiraient les ficelles d'attaques et de regroupements de troupes dans l'ombre, pendant que moi, perchée sur l'estrade, surplombant tous les membres du nouveau Tenjiku, le Kukima, j'étais cagoulée d'une capuche noire, cachant mes longs cheveux bruns.

Ce masque noir ne me quittait pas, voire plus lorsque je me baladais dans cet univers. Trop de fois, j'ai vu des atrocités faites aux femmes par mes pseudo-membres, mais vite j'en avais parlé à Izana, et, par le plus grand des hasards, je ne revoyais plus jamais ces membres en question.

En même pas deux jours, Maki, une jeune fille de dix-huit ans, connaissant de bonnes bases en attaque était devenue l'un des boss de gang les plus respectés de sa génération.

Amik Oku.

C'était Izana qui avait eu cette idée, bien que je me doutais qu'il avait déjà tout planifié à l'avance, attendant juste ma réponse positive. En vrai, qui suivrait une femme, sortie de prison et inconnue de tous ? Personne. Alors qu'un homme, un homme c'est tellement mieux vous comprenez ?

Je soufflais toute seule face aux préjugés que j'entendais lorsque je me baladais entre mes membres. Les femmes si, les femmes ça, jamais je n'avais entendu un seul compliment envers elles depuis que j'étais tombée la tête la première dans cet espace.

Et s'ils découvraient mon identité ?

Malgré mon séjour en prison, je n'avais pas perdu de mes capacités mentales, et encore moins physiques. Izana avait tellement poussé mon entraînement à fond, que les Haitanis avaient du mal à me mettre au sol. Mais bizarrement, je ne les voyais pas dans mes rangs, étonnant ça.

Assise, encapuchonnée et masquée sur le cargo vert qui surplombait le quai, je demandais à Izana d'approcher et de s'asseoir à mes côtés, regardant les étoiles qui brillaient dans le ciel. La lumière qu'elles émanaient me transportait et trop de fois j'avais pensé à les rejoindre.

Mais jamais je ne fis cet acte. Je le jugeais trop égoïste, trop lâche et inhumain. Mais bon nombre de marques sont tout de même présentes sur mes bras, cicatrisées, mais elles resteront à vie. Je les voyais laides, alors qu'Izana me disait qu'elles étaient belles et montraient ma véritable valeur.

C'est ainsi que depuis longtemps je ne l'avais plus refait. Et rien que pour ça, j'étais infiniment reconnaissante envers lui.

Lorsque son fessier se posa près de moi, son bras agrippa mes épaules, approchant mon corps du sien. Il regarda également les étoiles, ne s'attardant pas trop à ma réaction due à notre proximité. Il avait pris l'habitude d'être tactile avec moi en prison, même plus, l'homme au teint bronzé ne voyait aucune différence entre avant et maintenant.