Le scrutant, il m'empêchait de détourner le regard de ses grands yeux violets. Ils m'hypnotisaient par la profonde douceur qu'il m'envoyait. Aucun mot ne s'échappait entre nous. Tout se communiquait par le regard. Je n'avais pas besoin de parler, d'exprimer ma douleur oralement. Ses yeux scintillant la comprenait. Je me sentais écoutée, et, je n'avais besoin que de ceci actuellement. Son corps reposait toujours sur mes genoux, je le voyais bien dans ses pupilles orchidées.
Je voyais parfaitement qu'Izana me comprenait.
Délaissant mes iris, sa main quitta mon épaule, préférant l'entourer fraternellement. Tendrement, il amena mon corps au sien. Izana m'offrit une bulle de protection, une sécurité. Je me sentais trahie, seule et profondément triste. Pleurant au creux de son cou, mon frère me caressait doucement le dos, supportant mes cris inaudibles et mes larmes coulant sur son torse. Izana ne disait rien, le silence matinal restant l'illusion de cette ruelle.
Mais alors que je pleurai, je sentis son corps être déplacé. Il quittait mes genoux, comme il m'avait laissé. Je regardais Izana, paniquée, avant qu'il ne me chuchote qu'il fallait partir. Ne supportant pas la situation, je criais, mon corps porté sur l'épaule d'Izana. Le blanchinet m'éloigna de cette ruelle avant que je n'hurle pour la dernière fois ce que j'aurai souhaité dire toute ma vie.
— NON ! PAPA ! IZANA REPOSE-MOI..., je frappai son dos, s'il te plaît Iza'..., il secoua la tête baissée de façon négative.
— C'est trop tard Maki..., le son de sirènes s'approchaient, il faut qu'on parte... Je suis désolé...
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