𝐒𝐎𝐕𝐄𝐑𝐄𝐈𝐆𝐍𝐓𝐘 ♕ ᴹᵃᶰʲᶤʳᵒ | ❝ 𝐓•𝟏 ❞ ━ 𝒍𝒆𝒔 𝒈𝒂𝒏𝒈𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒍𝒚𝒔

⁴ 𝐃𝐚𝐭𝐞

🏍 2150 mots 🏍

🏍️━━━━[♕]𝐃𝐀𝐓𝐄

Rentrant dans le motel où Izana avait réussi à m'obtenir une place, j'envoyais un rapide message à mon frère, lui racontant vite fait notre rencontre, sans entrer plus dans les détails. Mais j'avais vu, malgré ce léger laps de temps, que Manjiro n'est pas du tout comme Izana me l'avait décrit.

Son physique, oui, il était tel qu'il me l'avait dit, mais caractériellement, je ne l'imaginais pas violent au point de tuer pour le plaisir. Se battre oui, après tout le blond aux prunelles sombres était chef de gang, mais tuer de sang froid ?

Je me glissais dans mes draps moelleux avant de partir rêver de mon avenir.

Le réveil sonna, mais mon rêve m'empêchait de quitter les bras de Morphée. J'étais en train de m'imaginer, courir, loin, très loin de la ville, fuyant tous mes soucis, main dans la main avec quelqu'un au visage inconnu.

Mais ses mèches volaient, le vent nous faisant face. Je ne voulais pas quitter cette scène qui me paraissait si réelle. Les bruits, les odeurs, tous mes sens paraissaient si profonds, si réels, que je te demandais si c'était vraisemblablement un rêve.

Les coups de poings que ma porte supportait me firent sortir de mon subconscient, qui devenait peu à peu un cauchemar, un coup de feu ayant retenti. Je me relevai, en sueur, le souffle court, le regard d'Izana me regardant bizarrement.

— Oula soeurette, j'vais penser que t'as fait un rêve érotique si tu me regardes comme ça, je le fusillai du regard avant de me rembobiner sous ma couette. Ah non ! Ça fait déjà dix minutes que je t'hurle de te lever ma vieille !

Il tira un grand coup sur la couette, laissant mon corps être envahi d'une vague de froid. Repliant mes jambes sur ma poitrine, je grommelai en jurant à son sujet. Il tira les rideaux, d'une telle voracité, que la tringle en tomba, faisant résonner un bruit métallique dans toute ma chambre.

—Izana, ma voix reflétait mon humeur. Ose, juste ose revenir une seule fois comme ça et tu connaitras ta douleur.

— Alors, il se gratta la nuque, déjà c'est pas une gamine de dix huit ans qui va faire la loi à son roi, il s'assit sur le lit, je continuais à lui tourner le dos, et puis, il faut que je te montre quelque chose. C'est pas supra important mais ça fait le taff.

Je soupirais avant de me tourner face à lui. Mes yeux étaient devenus irrités, lui intimant de continuer avant que je ne reparte dans mes tours. " Y'a pas à se faire réveiller de cette manière le matin, alors qu'on s'est endormi super tard ", je pensais.

Il se leva, me lâchant un " dépêche et rejoins-moi dehors ", avant qu'il ne sorte de ma chambre. Je soupirai avant de prendre péniblement mon téléphone dans un effort surhumain. Je soufflai, me rappelant l'état déplorable de mon mobile.

L'écran s'afficha, enfin ce qu'il en restait, montrant mon fond écran avec Izana. Un fin sourire étira mon visage. Bien que toute récente, cette photo comptait désormais beaucoup pour moi. Mais ce qui attira plus mon regard, n'était pas le sourire sincère qu'Izana affichait, non, c'était la petite icône "messages" qui était présente en haut, en petit.