Mon cœur eut un bond en l'entendant me dire ces pauvres mots. Sans le savoir, mes lèvres s'agrandirent, le prenant dans mes bras. Manjiro me l'avait dit, laissant ses dernières barrières tomber. Je me sentais enfin heureuse, complète et totalement amoureuse. Manjiro me serrait davantage, ses bras autour de ma taille. Plus rien ne comptait autour de nous, les étoiles et astres célestes étant les seuls à nous voir nous enlacer sous cette pénombre éclairée.
Les mots ne servaient plus, le gestes parlant d'eux-mêmes. Après tout, Manjiro savait pour mes sentiments et, rien que ses paroles ont eu le don d'apaiser le feu ardent qui brûlait en moi. Ses mains descendirent sur mes hanches, les pressant contre la chaleur de ses paumes. Je le sentais me chatouiller, me forçant à rire au creux même de son oreille, son dos s'arquant contre ma poitrine. Ce moment, aussi doux était-il, dura un temps. Juste assez longtemps pour que je lui murmure une de mes citations favorites.
— Je vis complètement depuis que je t'aime Manjiro...
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Entrant de nouveau dans son appartement, Manjiro m'embrassa une énième fois avant de partir se doucher. Tandis qu'il s'enferma dans la salle de bain, je partis discrètement dans la chambre, soulevant mon oreiller, afin d'en sortir le téléphone qu'Izana m'avait donné. J'avais beau jeter un regard à la porte communicative, je ne cessais d'imaginer Manjiro entrer et me voir avec un nouveau téléphone.
En y repensant, je n'ai jamais eu son tip's pour réparer le mien, toujours cassé soi-disant passant. Mais après tout, je m'en fichais. Je préférais qu'il reste ainsi, comme témoin de notre rencontre. Lorsque j'entendis l'eau couler, je repartis vers le salon, m'exportant sur le grand balcon qui surplombait tous les toits de la ville. Les lumières éclairant la nuit, j'ouvris le téléphone avant de me rendre dans les contacts.
Si je passais ce coup de fil, je pouvais signer la fin de Manjiro. Si je n'appuyais pas sur ce contact, je trahissais Izana. Regardant l'écran scintillant du petit appareil, je soupirais avant de me résoudre. Observant les étoiles, je les reliai entre elles, formant des objets ou bien des constellations. Contre toute attente, je vis celle sous laquelle j'étais née.
Reliant toutes les étoiles entre elles, je voyais enfin concrètement la constellation de la Lyre. Mais alors que je me perdais dans la brillance que les étoiles émanaient, la signification de cet astre me revint en mémoire. Je l'avais lu dans l'un de mes livres et je me souviens très bien d'à quel point cette histoire mythologique m'avait touché. L'amour de ces deux âmes m'avait fait vivre, tellement j'adorais leur histoire, aussi belle que tragique.
