Je le voyais, les yeux révulsants. Cette vision me fit mal au cœur. Je sentais mes boyaux se contracter, ma vue s'amoindrir par mes larmes. Mon souffle se fit court alors que je me mis à courir vers lui. Rapidement, j'entourai son corps de mes bras, l'amenant au sol. Sa tête reposant sur mes genoux, je caressais sa chevelure suintante de son propre sang.
— Maki, m'interpella violemment une voix lointaine.
Mon regard sur son corps, je n'osais le détourner comme s'il allait disparaître à n'importe quel instant. Les larmes ruisselantes sur mes joues les quittèrent, terminant leur course sur les siennes. Je voulais qu'une bulle se forme autour de nous. Il ne le méritait sûrement pas, mais cela me rassurait de lui en crée une, même une légère.
— Maki !
La main de celui qui m'avait appelé tenait fermement mon épaule. Il me secouait dans tous les sens pour que je dépose mon regard sur lui, mais je ne pouvais pas. C'était au-dessus de mes forces, je ne pouvais pas le quitter du regard. Il a été mon tout pendant tellement longtemps, je ne peux pas l'abandonner malgré qu'il l'ait fait.
— Eh ça suffit, il saisit mon menton, tournant mon visage face au sien, je suis là Maki, ça va aller...
— Il... Il... Il est...
— J'en ai bien peur..., soupira-t-il, amenant sa main à ses yeux, les clôturant.
Je reniflai, pleurant à chaudes larmes. Il continuait de tenir fermement mon menton, m'empêchant de lui lancer un dernier regard. J'avais l'impression, le sentiment, d'avoir perdu une partie de moi-même. Je ressentais un vide sans nom. Il était parti. Loin de moi, comme avant.
Dans ses bras, j'ai vécu.
Dans les miens, il mourût.
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