Le reste de la journée s'était déroulée auprès d'Izana. Je l'avais suivi dans les fin-fonds de la ville, allant dans des ruelles qui m'étaient inconnues jusqu'à lors. Je ne sais pas combien de kilomètres nous avions parcouru, mais de mon avis, c'était une bonne dizaine.
Bien que discrète, à mon goût et selon moi, je vérifiais tout le temps l'horaire sur mon téléphone, vingt-trois heures approchant à grands pas. Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'Izana m'avait cramé depuis belle lurette et cherchait à savoir le nom du détenteur de ce dit date.
—Mais allez Maki, il se plaça devant moi, dis-moi c'est qui !
— Non Izana, maintenant bouge, je le dépassais, c'est bientôt l'heure de manger des makis et j'ai faim.
Il souffla avant de réajuster son col roulé et de marcher près de moi. Regardant vite fait au-dessus de moi, je voyais ses yeux regarder l'objet que mes mains tenaient entre elles, mon téléphone ouvert sur "messages ". Je soupirai avant de le ranger dans ma poche et de partir loin devant lui, le laissant derrière moi, râlant.
L'enseigne du restaurant nous faisait face et j'y pénétrai rapidement, prenant une table près de la vitre. Izana, trainait des pieds. Il n'aimait pas cette nourriture plus que ça, mais pour moi, il ferait n'importe lequel des compromis.
Pour le moment.
Il s'assit en face de moi sur la banquette rouge, avant d'appeler un serveur du service de minuit. L'horloge holographique du futur du restaurant affichait vingt-et-une heure trente, me laissant un peu moins de deux heures pour aller rencontrer en bon et due forme le casseur de téléphone.
Nos commandes passées, et les plat arrivants, je me ruai sur mes makis, les engloutissant d'une rapidité déconcertante. Je guettais l'horloge toutes les cinq minutes, avant de me lever, la grande aiguille sur le six, et la petite sur le dix.
Je remerciai Izana du repas, l'embrassant rapidement sur la joue avant de le laisser seul. C'est pas de ma faute s'il est aussi lent pour manger. La porte ouverte, l'air frais s'engouffra dans mes cheveux, les faisant s'envoler au rythme de ma course, en direction du canal.
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Les garçons parlaient ensembles, me laissant la possibilité de me lever et de partir comme un voleur. J'eus seulement le droit à un SMS de Kenchin, me rappelant de toujours me protéger et que, s'il y'avait besoin, sa chambre pouvait être utilisée si je le prévenais avec un élastique autour de la clenche.
