14-Loup

137 30 0
                                    

J'écrase haineusement ma énième canette de bière entre mes doigts, imaginant que je broie le cou de l'autre petit merdeux

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

J'écrase haineusement ma énième canette de bière entre mes doigts, imaginant que je broie le cou de l'autre petit merdeux. Avec sa gueule de premier d'la classe, j'ai envie de lui en coller une à chaque fois que je croise son chemin. Je l'avoue, délit de sale gueule. Et ce, depuis le premier jour. Depuis que je l'ai aperçu, assis aux côtés de Sybille lors de la réunion de présentation des stagiaires. Putain de dandy de mes deux !

Il se la joue grande gueule devant les autres pour se la péter, mais il n'en menait pas large hier quand j'ai fait irruption dans la pièce. En le voyant avec son air arrogant, assis dans le canapé, je n'avais qu'une envie : le plaquer contre le mur et lui remettre les idées en place. Mais je suis resté cloué sur place en sentant ses prunelles à elle posées sur moi. En plongeant dans son regard vert empli de colère, j'ai songé à un tout autre genre de placage contre le mur. Et il faut que je réussisse à sortir cette idée de mon cerveau. C'est arrivé une fois, et il est hors de question qu'un corps-à-corps se reproduise entre nous.

Je la déteste, depuis cinq ans. Elle, son air de défi, sa présence. Tout chez elle exacerbe la répulsion que j'éprouve à son égard. Mais à chaque fois que je me retrouve face à elle, mon cerveau me renvoie l'image de son cul. Et j'ai beau la mépriser, son cul est encore plus bandant qu'il y a cinq ans. Et ça, ma queue l'a elle aussi compris, à se dresser dans mon froc à chaque fois que Sybille se trémousse sous mon nez. Chose qui arrive bien trop souvent à mon avis.

C'est pourquoi, depuis que je l'ai baisée contre la porte, je tente par tous les moyens de l'éviter. J'ai même dû réorganiser l'agencement de mon bureau pour ne plus visualiser cette fameuse porte et repenser à son corps pressé contre le mien. Son intimité se resserrant autour de mon sexe. Ses gémissements s'échappant de ses lèvres sensuelles. Son abandon total au moment de l'extase.

Putain. Ça y est. Je bande encore.

Tout l'alcool ingurgité ce soir n'aura pas eu raison de moi. Au contraire. Mon cerveau n'en fait qu'à sa tête en me renvoyant des images de son corps, et mon membre manifeste son enthousiasme à l'idée de se retrouver de nouveau en elle. J'ai beau répéter que ça n'arrivera plus jamais, il n'en a que faire.

— Eh bien, mon loulou. Tu es heureux de me voir à c'que j'vois.

Putain, je l'avais presque oubliée celle-là. La blonde peroxydée qui m'aguiche depuis le début de la soirée se dandine outrageusement contre mon entrejambe. Elle doit sûrement croire que cette manifestation de désir lui est destinée. Je la regarde d'un œil vitreux, et quand elle me sourit, les traces de rouge à lèvres sur ses dents font retomber mon excitation.

— Dis, chérie. Tu irais me chercher une bière ? La mienne est vide.

Autant qu'elle me serve à quelque chose, la blondasse. Je balance à l'aveugle le cadavre de canette que mes mains ont fini de maltraiter. J'ai perdu le compte de ce que je me suis enfilé, mais vu mon envie de pisser, j'ai dû boire quelques litres.

Black MoonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant