Abigail Ashton est née dans une famille unie et aisée, mais son caractère buté, son amour de la liberté la poussent à toujours repousser les limites. Elle croise la route des Enfants de la Faucheuse, un groupe de bikers anticonformistes. Dangereux...
Pas de cliché cette fois mais un écrin à bijou, à l'intérieur se trouve une montre de poche ancienne au cadran brisé.
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Tu te souviens de cette montre ?
Surement pas en fait, et pourtant elle m'a accompagné dans ma vie depuis très longtemps.
Tu sais que je viens d'une famille fière de sa fortune, de sa lignée, et j'en passe. J'aurais aimé enterrer mes souvenirs une bonne fois pour toutes mais la vie en décide parfois autrement.
En faisant du rangement je suis tombée sur cet écrin et son contenu. Je savais que je l'avais gardé mais je n'avais jamais vraiment pris le temps de repenser à tout ça. Cette montre, je l'ai reçue à mes douze ans, un âge où, d'après mes parents, j'aurais dû être capable de me comporter en digne héritière de la famille Ashton.
Quelle déception j'ai dû être à leurs yeux.
Elle avait appartenu à mon arrière-grand-mère puis s'était transmise à chaque première fille de la famille jusqu'à moi. Je l'avais emportée avec moi à San Francisco. Elle était dans la poche intérieure gauche de mon cuir, battant le rythme à l'unisson avec mon palpitant. À l'époque, elle fonctionnait encore. J'y tenais beaucoup.
Pourquoi est-elle dans cet état dans ce cas, hein...Pour ne pas oublier que tout peut s'arrêter d'un instant à l'autre. Dans cet écrin pourrait se trouver autre chose mais j'y viendrai plus tard.
Les années passées au club n'avaient fait que renforcer mon caractère. Je n'étais pas de ces filles à qui on peut parler mal sans conséquence, encore moins une de ces nanas qu'on décrit dans tous les magazines et qui semblent faites pour s'extasier sur des vernis à ongle et autres conneries vendues la peau du cul dans des boutiques de luxe.
Pourtant j'avais mes failles, elles m'ont toujours suivies, et au fil des années elles grandissaient jusqu'à devenir de véritables fossés entre moi et l'univers qui m'entourait. J'avais l'impression de vivre à côté de ma propre vie. Je ne comprenais pas où j'avais bien pu foirer les choses, et puis, ça a fini par faire tilt.
Lui !
Il était toujours dans les parages. Si ma haine était toujours aussi puissante contre lui, j'avais mis en place tout un tas de subterfuges pour l'éviter et ne pas devoir me confronter à ce fils de pute de Matthew. Seulement je ne vivais pas, je survivais. J'étais un animal constamment traqué, je ne pouvais trouver du repos que quand j'étais certaine d'être hors de sa portée, et crois-moi, ça n'arrivait que trop rarement.
Il avait pris un prospect cette année-là. C'était assez rare pour être remarqué. Le type en question, Joshua, était un mec plutôt sympa. Le total opposé de Matthew. Il était serviable, gentil, attentionné et j'avais mal au cœur rien qu'en imaginant toutes les horreurs que son Président risquait de lui faire faire sous prétexte de le mettre à l'épreuve.
