Avertissement, ce chapitre contient des scènes pouvant heurter la sensibilité de certains lecteurs.
____Je me dirigeai vers la source des hurlements pour essayer d'arranger les choses entre mes parents et Ruby, une fois de plus...
Pour la dernière fois qu'est-ce qui se passe ici ? Pourquoi vous gueulez tous autant ? !Pour qui est ce que tu te prends pour t'adresser à nous comme ça ? Tu ne vas pas t'y mettre non plus ! Je suis sûre que tu y es pour quelque chose si Ruby est comme ça maintenant !
De quoi tu parles ? Je regardais vers ma sœur pour voir un coquart sur sa joue rosie par le coup et sa coupe à la garçonne.
Jolie coupe Ruru, j'aime bien, mais qui t'as fait ça ?
Mon ventre se serrait peu à peu par peur de comprendre que le paternel était enfin passé aux mains. Je pris Ruby dans mes bras en lui caressant ses cheveux. C'est papa c'est ça ?Elle se contenta de hocher la tête en retenant ses pleurs. Il ne comprend pas, pourtant j'ai essayé si fort.
Ses mots venant de la bouche de ma petite sœur je ne pouvais pas les supporter, ça en faisait trop je venais d'avoir vingt et un ans, j'étais majeure maintenant.
Va dans ma chambre et mets mon casque avec la musique que tu veux, j'arrive bientôt.
Quand Ruby fut hors de porter de nos cris nous nous déchaînâmes l'un sur l'autre.Jésus ! Margaret ! Ta sœur se prend pour un garçon ! Ce n'était qu'une simple passe jusqu'à ce qu'elle se sabote elle-même.
Arrête ça maintenant s'il dit être un garçon il en est un.
Ma mère était assise sur le canapé en train de prendre ses cachets aux plantes pour ne pas exploser, je ne pense pas vraiment que ça serve vraiment à quelque chose vu ses tremblements et ses veines qui apparaissent.
Et moi je suis quoi ? Un-
Je coupai sa phrase avant qu'il ne la termine, trop satisfaite de la vérité que j'allais rétablir.
Un connard de mari infidèle qui trompe sa femme avec sa secrétaire ? Un père violent avec ses enfants ? Une sombre merde ? Un pervers qui observe les sous-vêtements de la voisine pendant qu'ils sèchent ?
Ma mère qui jusque-là se taisait et prenait ses calmants commença à hurler sur mon père, qu'il n'était qu'un chien infidèle et qu'elle attendait juste une confirmation de ses actes. Qu'elle aurait dû sortir avec le sportif et non lui et tout le reste...Je profitai de la diversion pour courir dans ma chambre et enlacer mon petit frère maintenant.
Alors petit frère ? Comment tu t'appelles ?David.
David, j'aime bien, comme David Bowie.
Merci.
Tu n'as pas à me remercier.
Maintenant on va faire ce que j'ai fait toute mon adolescence.Voler de l'alcool à maman ?
Non, l'autre chose.
Faire le mur ?
Ouais. On va aller vivre ailleurs, toi et moi. Loin d'eux, loin de Sheffield.
Liverpool ? David recommençait un peu à sourire.
Non, Londres. La capitale bébé !
Ses yeux brillaient d'une lueur de liberté qui réchauffait les cœurs glacés.
Maintenant va faire ton sac. Rendez-vous dans dix minutes dans ma chambre. On part par la fenêtre.
David était parti dans sa chambre faire son sac pendant que je faisais le mien.
Dans un grand sac de voyage je verser l'intégralité de mon panier à sous-vêtements et pris tous mes jeans noirs quelques sweats, t-shirts et débardeurs. Ma paire de Converse rouges usée jusqu'à l'os. Une trousse de toilette et ma traditionnelle veste en cuir noire qui me suit partout ira sur mon dos. Mes Dr Martens aux pieds et mon casque autour du cou j'attends le petit monstre. Mais je me rendis bien compte qu'il allait me manquer quelque chose qu'il ne devait pas voir.
Je m'allonge par terre pour mettre ma main sous une des lattes de mon lit pour attraper une boîte scotchée ici. Je l'ouvre et prends le sachet de poudre blanche pour le cacher sur moi. David sait que je fume alors je peux laisser mon paquet et mon briquet dans mes poches, mais je ne vais pas le laisser voir ma cocaïne.Il me rejoignit sans toquer.
Près pour partir à l'aventure champion ?
Ouais.
Écoute-moi bien, tu vas faire comme moi. Je vais sauter la première et tu vas me jeter ton sac. Après on se barre en courant. Ok ?
Ok ? Mais ce n'est pas un peu haut pour sauter ?
C'est la dernière fois qu'on le voit alors saute sur le toit de la voiture de l'autre con.
Je jetai mon sac par la fenêtre et sautai sur la pelouse comme tous les soirs de mes treize ans à mes vingt et un ans.
Il me lança son sac à la perfection mais hésita quelques secondes avant de sauter. J'entendis la voix de mon père hurler derrière la porte, cette dernière devait être secouée au vu du bruit.Ruby sors de là ! Je t'emmène chez le psychiatre ! Maintenant !
Il me regarda les yeux larmoyants et sauta sur la voiture.
Mon père avait réussi à forcer la porte de ma chambre. Hé papa ! Tu veux un tour de magie ? Tu avais des enfants et maintenant plus ! Il nous regardait par la fenêtre de ma chambre.
Dav je prends ton sac, on court jusqu'au baisodrome et on prend le premier qui passe.
Le baisodrome est le surnom de l'arrêt de bus de notre rue car les filles et leurs copains s'y arrêtent pour s'envoyer en l'air avant qu'ils ne les ramènent chez elles.
Comme prévu David et moi avions pris le premier bus venu celui-ci aller à Liverpool. Pendant le trajet il s'était endormi sur moi en me tenant la main.
En route pour la liberté bonhomme.
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À L'odeur De Cigarettes
RomanceMargaret Turner, une jeune femme ayant vécu plus d'une centaine de vies en seulement vingt-six ans. Fille aînée de bonne famille elle croyait en être la déception jusqu'à leur départ prématuré. Elle fera la rencontre de cet homme aimant les margarit...