XXXII-Good-Bye

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Le temps était passé, Thomas venait souvent à la maison et tenait vraiment à m'aider avec mon addiction. J'aimais énormément le voir quasi tous les jours. J'avais déjà fais réduire ma consommation. Même si c'était peu, c'était déjà énorme et il en était encore plus fier que moi.
Tu te rends compte Margaret ! C'est génial ! Il m'avait pris dans ses bras en me faisant tourner dans les airs.

Merci Thomas, mais tu peux me poser maintenant ?

Oh oui. Tu veux aller quelque part pour fêter ça ?

Nan pas vraiment. Je travaille quand ?

Ce soir.

Ça marche, c'est qui en mission ?

C'est Alex.

Ce n'était pas la première mission d'Al', mais à chaque fois je ressentais la même pression qu'à chaque fois. J'ai la vie d'Alex entre les mains.
Ok. C'est une mission à combien ?

Quatre sur cinq.

Tu te fous de ma gueule ? Une putain de mission à quatre ? ! Tu sais que c'est super dangereux ? ! Mais tu envoies Alex alors que ça fait quoi ? Un mois ? !

Je sais Margaret. Je suis désolé, mais on sera là. En plus il est en voiture.

Ouais t'as raison, il va y arriver. Je m'habille comment ?

Bah comme d'habitude. Même si t'es en pyjama ils peuvent rien te dire de toute façon.
Si tu le dis. Pour une fois j'avais pris une douche froide, c'est rare et ça n'annonce rien de bon. La boule dans mon ventre de voulait pas diminuer. Je m'étais habillée entièrement en noir, j'avais un pantalon droit en similicuir avec un haut qui se ferme devant avec un zip, j'ai attaché mes cheveux en queue et mis mes bottines et sortis de ma chambre.
Thomas jouait avec David sur le canapé.

T'es prête Marguerite ? Il avait tourné le regard vers moi en fronçant les sourcils. Ça va ?

Ouais Tommy. Je suis opérationnel.

Ok alors on y va. David, ne t'inquiète pas je la ramènerai ou elle dort chez moi.

Je t'enverrai un message chéri. J'ai embrassé ses cheveux et suis parti avec Tommy.

J'étais au QG en regardant Alex tripoter à son micro.
Ça va aller chat ? Tu sais je peux faire mettre quelqu'un d'autre hein ?

Oui, je suis pas un lâche. En plus t'es avec moi donc je risque rien nan ?

Oui. Je l'ai pris dans mes bras en le serrant très fort. Comme un possible adieu.
Courage chat.
Puis il parti.

Alex ?

Oui Arabella ?

Tu prends la prochaine à droite. Tout va bien ?

Affirmatif.

La boule dans mon ventre ne cessait de se tordre et le donnait envie de vomir.
D'accord, maintenant tu te gares et tu attends, quelqu'un va venir te donner un chèque. Laisse ton micro allumé.

D'accord. Il avait ouvert sa fenêtre en parlant froidement avec un homme.

T'es un homme de Lee ?

Oui.

Tiens. Tout est dans l'enveloppe.

Merci. Il avait refermé la fenêtre et avait attendu quelques instants avant de souffler.

L'enveloppe est épaisse ? Je me méfiais d'un coup ? Et s'il y avait un traceur ou un truc dangereux dedans.

Nan juste un chèque et une lettre je dirais.

Ok tu rentres au QG, perd pas de temps la route est longue.
Je le guidais du mieux que je peux quand j'ai remarqué.

Al' l'Audi noire elle te suit depuis longtemps ?

Ouais tu l'as remarqué aussi ?

Ouais. Changement de plan, tu passes par la gauche maintenant. A fond les ballons.
Mon ventre se contractait et mon nez me brûlait.

Putain Arabella ! Elle me suit et accélère je fais quoi ? ! Il ne voulait pas me le montrer mais il paniquait.

Déjà tu ralentis, t'es sur un port là il y a pas de barrière. Puis tu prends à gauche, et dans ta boîte à gant il y a un flingue au cas où. J'envoie Axel en aide.

Nan. J'ai une meilleure idée, tu te rappelles de quand les freins du Black Pearl étaient morts ?

Nan. J'avais explosé en pleurs. AXEL ORDRE MAINTENANT TU VAS SUR LE PORT ARMÉ ET PAS SEUL ! MAINTENANT ! J'avais hurlé tellement fort que Thomas était venu.

Fais moi confiance Arabella. J'ai vu la voiture accélérer. Il allait faire un dérapage à la limite du rebord en tournant sur la gauche pour rattraper et revenir, tout ça en espérant que la voiture derrière lui tombe dans l'eau. Mais ce n'est pas la voiture inconnue qui sombrera. C'est celle d'Alex.
Margaret, les portes sont bloquées, je vais mourir ici. Je t'aime tu es forte chaton et tu vas y arriver crois en toi et compte sur Thomas.
Alex, je t'en pris, dis pas ça brise la vitre avec le flingue. Tu vas vivre tu m'entends ? !
Alexander ? Pense à tes parents ! Je t'en pris bats toi ! Reste pour moi au moins ! Qu'est-ce que je vais dire aux gars ? Et Simons ? The Olympians ? Alex ? Alex ?

Margaret, il y a plus de signal. Thomas avait chuchoté en mettant ses mains sur mes épaules. Je laissais les larmes dévastées mon visage comme jamais. Puis je vis les clefs d'une moto. Je jetai un denier coup d'œil à la position et parti en courant.
Margaret ? ! Tu vas où ? Thomas me courrait après en espérant me rattraper mais j'ai des restes de mon adolescence. 

Putain. Je roulai à toute vitesse sans même respecter les priorités ou je ne sais quoi. J'étais arrivé avant l'équipe d'Axel.
Alexander ? ! T'es là ? ! Putain Alex c'est pas drôle ! J'étais à la limite de faire une crise d'angoisse quand je vis la trace des pneus sur le rebord. J'ai couru si vite en retirant mes chaussures. J'ai pris la plus grosse inspiration de ma vie et j'ai sauté. Je suis une très bonne nageuse mais de la à sauter ici... Je vis avec effroi la voiture. Je m'efforçais encore et encore a sombré pour voir qu'il avait bien réussi à casser la vitre. Mais rien. La vitre était abîmée par les coups, mal il était bel et bien dans la voiture. J'ai tapé dessus. Comme jamais je n'ai tapé, puis j'ai poussé avec mes jambes et mes bras pour essayer d'ouvrir la porte mais rien à faire la pression de l'eau est bien trop forte. Je dois remonter, sinon je vais perdre connaissance. Je suis remonté en voyant un Thomas tout affolé avec les pompiers la police des ambulances et Axel.

Margaret ! Thomas m'avait appelé avec tant d'inquiétude, mais ça ne faisait rien. Alex était mort, mon meilleur ami est pitié de mort par ma faute.
J'ai monté l'échelle que les pompiers m'avaient tendue. A peine je fus sur le sol mes jambes s'écroulèrent en même temps que moi.

Alexander ! Il est- mort ! Entre deux sanglots j'avais réussi à dire ça.

Mademoiselle, tenez vous devez mourir de froid. Un pompier m'avait posé une couverture de survie sur le dos alors que Thomas s'était roué sur moi pour me couvrir de chaleur émotionnellement. Il embrassait mes cheveux et mon visage sans cesse. Me disait à quel point j'étais forte et que j'allais y arriver, que je suis une putain de guerrière. Après j'ai fais une très grosse phase de déréalisation. Je le comprenais rien de ce qui se passait autours de moi. Je me souviens juste d l'odeur de Thomas et de son appartement.

Quoi qu'il m'en coûte, je te vengerai Al' au prix de mon âme et de mon sang.

À L'odeur De CigarettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant