I-Départ Prématuré

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Avertissement, ce chapitre contient des scènes pouvant heurter la sensibilité de certains lecteurs.
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Le froid emplissait mon cœur, je me sentais partir, petit à petit.
Je regardais celui que j'avais adulé dans les yeux pour mes derniers instants ici.

Sa main la plus proche de mon visage dégagea mes cheveux de mes yeux et de ma bouche.
Margaret, qu'est-ce qui t'a pris ?

Je dirais cet enfoiré de Nick ? Ma voix pourtant si dure d'ordinaire était si faible, presque inaudible.

Une ambulance et les pompiers arrivent, je reste avec toi. Sa prise sur mon enveloppe charnelle que je sentais de plus en plus lourde se resserrait.

N'as-tu pas compris ? C'est fini Tommy.
Nous étions trop proches des étoiles et je n'ai jamais connu quelqu'un comme toi.

Margaret ? Reviens à toi, ce n'est pas dans ton genre de dire des trucs comme ça.

Mais bordel Thomas, je suis en train de mourir pour de bon, veux-tu l'accepter et me dire au revoir au moins ?

Margaret... Ses yeux exprimaient des choses que je ne pensais pas voir dans ses yeux. Jamais je n'aurais voulu voir Thomas être triste. Je n'aurais jamais voulu voir un roi être mal. Et Thomas est un putain de roi.
Je ne veux pas non plus qu'il se cache d'aller mal, il n'a qu'à me le dire et je me chargerai personnellement de la cause.

Ne sois pas triste, Tommy. C'est une opportunité pour moi de venger ceux qui sont tombés par sa faute.

Margaret. Une larme solitaire tomba de sa joue pour se nicher sur la mienne.
Malgré le sang qui coulait de moi il me colla contre lui et embrassa mes cheveux.

Même si tu meurs tu ne disparaîtras pas, hein Margaret ?

Je ne serais plus là physiquement, mais je serais toujours là avec vous, reste assez proche de David s'il te plaît.

Ça va le détruire... ça va tous nous détruire...

Je t'aime Tommy. Cette sombre phrase n'était qu'un simple murmure, une dernière foulée de mon âme et de mon amour pour lui.

Point de vue de Thomas :

Margaret ? Elle vient de mourir ? Je ne sais même pas ce que je viens de perdre.
Ma meilleure amie ?
Mon ange gardien ?
Ma sœur ?
Mon second ?
Ma conseillère ?
L'amour de ma vie ?
Je ne veux même pas ressentir un septième de la douleur de David va ressentir. Il va perdre son seul point d'ancrage.
Je me fis une violence digne des plus grandes guerres pour la laisser par terre.

Qu'on me retrouve ces enfoirés et qu'on me les ramène dans un putain de hangar !
On va venger Margaret ! Elle est tombée par leur faute !
Tous les hommes avec la possibilité de marcher, aider les autres en criant pour acquiescer mes paroles.

Chef, vous voulez qu'on la sorte ? Dans le plus grand des respects bien sûr.

Ose poser tes sales mains sur Margaret Turner et je te promets que tu transmettras mes amitiés à Elvis Presley. J'ai besoin d'être seul avec elle, une dernière fois. Pour lui dire tout ce que je n'ai pas eu le courage de lui dire.
Toutes les personnes présentes dans cette pièce étaient sorties sûrement par peur de ma colère.
Je m'asseyais par terre dans son sang, si c'est Margaret, ce n'est pas sale.
Je te promets que tu auras ta vengeance Marguerite. C'est peut-être bête mais j'espérais qu'en t'appelant comme ça, tu répliques en disant que tu détestes ce surnom débile.
Je sais où sont tout les papiers et où sont tout ce qu'il y a récupéré et l'argent et l'autre chose. Je m'en occuperai ce soir. Maintenant je me vois dans l'obligation d'appeler la police pour signaler ta mort Marge.
Même pas ce surnom ?

Je t'aime aussi Margaret Turner. Je recouvris son corps de mon long manteau le laine noir.

Je quittai ce sordide hangar pour rejoindre les hommes dehors.

Steve, passe-moi ton téléphone, je suis sur écoute.

Tenez Boss.

Je tapai frénétiquement le numéro cent douze. Je hais ce numéro à la con.
Bonsoir, c'est pour signaler un mort. Une jeune femme du nom de Margaret Turner. Elle a été assassinée dans un hangar situé sur le port de Londres. J'ai recouvert son corps avec un manteau par pur respect.

J'étais rentré chez moi dans cette froide nuit d'hiver. L'odeur de la pluie sur le béton était de loin sa préférée. En cette nuit tout me ramenait à elle. Mais hélas Margaret Turner nous a quittés à vingt-sept ans, le quinze janvier à trois heures du matin. Dans le sang et la douleur.
Je savais que dans quelques jours aller avoir lieu son enterrement où presque personne de vraiment proche d'elle y serait. Ils se compteraient sur les doigts d'une main, David, moi, peut-être Simon et Veronica...
Il y a bien quelques mots que je n'ai su lui dire même ce soir. Alors je pense lui écrire.

Non Margaret, cette nuit-là tu ne m'as pas seulement fait mal. Tu as détruit mon cœur en millions de fragments irréparables.

Ton départ a sonné le mien en quelque sorte.Tu étais mon Arabella.

Ce sont les seuls souvenirs que je laissai avec elle pour le reste de sa route disons. Elle avait rejoint le club des vingt-sept et comme elle le disait si bien. "Quand je mourrai j'irais demander la vérité à Kurt et à tous les autres."

À L'odeur De CigarettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant