Ça devait faire une semaine depuis l'enterrement. Enfin peut-être plus ou moins je n'ai plus vraiment la notion du temps. Je suis retourné chez moi. Ou je reste dans mon lit en pyjama. Mais ça devait changer. J'allai venger Alex. Donc je vais devoir de me débrouiller pour savoir ce qui se trame derrière tout ça. Je m'étais douché et habillé de moi-même pour la première fois depuis. J'avais pris un bus pour trouver le quartier où Alex devait se rendre.
Putain ! Comment je peux ne pas savoir où s'est alors que c'est moi qui l'y ai mené ! J'avais passé ma foutue journée a chercher en vain, j'ai probablement fait le tour de Londres et je commençais à profondément désespéré. Sans même le remarquer je n'étais plus vraiment très loin du lieu de l'accident. J'étais partie dans le magasin le plus proche, le genre de magasin où on ferait un crédit aux habitués. Le même genre qui ne vérifie pas l'âge des clients pour acheter de l'alcool... j'avais longuement regardé les bouteilles qu'il y avait. Toutes une par une. Sauf le rhum je ne m'étais pas arrêté dessus, je ne pensais pas que je finirais par acheter la même bouteille qui m'a causée tant de problèmes. Le caissier semblait avoir compris mon intention et me l'avait mis dans un sachet en craft... il a l'air jeune, je dirais qu'il vient de rentrer à la FAC et que c'est un job étudiant. A peine sortie de la supérette que j'avais commencé à me saouler comme mon père. Les brûlures dans ma gorge ne me causées pas vraiment de gènes, je voulais les ressentir. J'avais continué à boire jusqu'à arriver à la berge. Je m'étais assise sur la berge où je picolais misérablement en hurlant ma douleur. Il faut que j'ouvre les yeux. Je ne pourrais pas y arriver sans l'aide de Thomas. Je ne pourrais rien faire sans lui. Alors je vais ravaler ma fierté. Mais putain qu'est-ce que ça me fait mal de devoir avoir l'aide de quelqu'un pour venger un gars que j'ai limite moi-même tué. J'avais pris mon téléphone, même si ma vue était trouble à cause des larmes je savais ce que je faisais, c'était instinctif. Son numéro sonnait j'avais peur mais confiance en même temps.Margaret tout va bien ? Pourquoi tu m'appelles à cette heure ? Il y a un problème ?
Euh. J'en avais presque oublier l'heure tardive. Thomas j'ai besoin d'aide j'y arriverais pas je vais rechuter. J'étais plus minable que jamais. Je faisais moi même pitié dans cet été. Pitoyable Margaret tu es pitoyable.
D'accord t'es où ? Je sentais une pression palpable dans sa voix.
Euh, je suis sur la berge de l'accident. J'avais le hoquet, un hoquet d'alcool.
J'arrive, ne bouge pas. Le bruit des clés tintant fit redoublé mes larmes.
Nan raccroche pas, reste avec moi, me laisse pas seule, pas maintenant s'il te plaît.D'accord, promis je suis là Margaret, tu n'es pas seule. Je suis sur la route, je fais du plus vite que je peux.
Je ne comprends hélas plus aucun des mots de Thomas, j'étais trop concentré à essayer de liquider la bouteille comme le paternel m'avait appris. Les bruits crissant des pneus et de portes claquant ne firent même pas réagir. Je continuais à boire en rigolant de désespoir et de douleur. Il courrait, il courrait vers moi.T'es venu.
Tu m'as appelé.
Ces mots n'étaient pas de simples mots, ils étaient de vraies choses, presque palpables je pouvais sentir leur chaleur se propager en moi. Je l'avais regardé avec des larmes perlant silencieusement de mes joues. Il m'avait rapproché de lui en me couvrant avec son manteau.Thomas, j'y arriverai pas seule, je suis comme mon père. Une raclure qui tient sur les autres et sur ses addictions.
Non, tu es une femme qui pourrait tenir le monde par les couilles tellement elle en a dans le froc. Je l'écoutais à moitié, j'allais continuer à boire mais il but une gorgée aussi.
Doucement le cow-boy, la vie c'est pas un western. J'avais rigolé avant de reprendre un air triste et nostalgique. Tu sais je passais mes soirées sur les quais avec Alex, on composé des chansons ensemble. On était doué. Ça me manque, il me manque. Il caressait mes cheveux pour simple réponse.
Point de vue de Thomas :
Margaret se saoule au rhum, ça veut tout dire. Elle rechute, ou même pire. Je ne sais pas comment t'aider Maggie, mais je vais te promettre que je vais trouver qui sont derrière ça et on va s'en charger.
Je les tuerais de mes mains. Elle s'ouvrait douloureusement à moi, et ce n'est même pas de son plein gré, mais de celui de l'alcool...
Margaret, tu vas t'en sortir, je te tiendrais la main jusqu'au bout.
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À L'odeur De Cigarettes
RomanceMargaret Turner, une jeune femme ayant vécu plus d'une centaine de vies en seulement vingt-six ans. Fille aînée de bonne famille elle croyait en être la déception jusqu'à leur départ prématuré. Elle fera la rencontre de cet homme aimant les margarit...