XXV-Hotel Room

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Je sortai de cette douche bien trop chaude mais obligatoire pour me faire violence. Les paroles de Thomas dansent la valse dans mon esprit.
Ne cherche pas à te faire remarquer, par qui que se soit, tu es précieuse, et ça ils l'ont compris et ils essayeront de te voler.
Je ne sais foutrement pas quoi en penser mais je vais lui montrer à quoi ressemble une femme de mafieux dans l'imaginaire collectif, mais une femme puissante.
Je m'étais attelé à la tâche de me métaphorisé tel celles d'Ovide.
J'avais ondulé mes cheveux d'ordinaire si indisciplinés et volumineux, ils étaient maintenant bien rangés et parfaitement maîtrisés. J'avais eu la pensée d'y aller naturellement mais que serait une femme fatale sans un rouge à lèvres rouge et un regard sombre ?
Tout sauf une femme fatale. C'est Marylin qui me l'a appris.
Je m'étais assombri le regard avec du mascara, du crayon khôl et de l'eye liner. J'avais opté pour un rouge puissant pour mes lèvres, je voulais prouver que je suis plus qu'une simple rockeuse qui sait diriger des hommes.
Il venait enfin, le moment tant attendu, le moment d'enfiler une ces robes hors de prix qu'il tenait tant à m'offrir.
J'espère honnêtement me surprendre avec celle-ci. Je ne pensais jamais mettre de robe de ce genre mais je vais lui montrer ce soir. J'avais enfilé cette longue robe de velours noir dos nu. Elle n'a aucun décolleté, mais un dos nu très plongeant, jusqu'à la naissance de mes fesses. Elle ne tient sur mon dos que grâce à mon cou qui est entièrement couvert et mes bras qui le sont aussi.
Il est bien entendu qu'avec cette robe je me mettrerais aucuns sous-vêtements. Ni soutien gorge ni culotte. Juste la robe, et des talons. J'avais enfilé une paire de talons à prix exorbitant eux aussi.
J'avais enfilé le manteau noir en fausse fourrure qu'il m'a offert en arrivant ici.
Mon regard se tourna une dernière fois vers mon reflet complet dans le miroir. Cette femme, ce n'est pas moi, c'est Margaret Lee. Pas Margaret Turner. Peut-être que celle-ci est mieux qui sait ?

Point de vue Thomas.

Déjà que je suis rarement dans les temps d'ordinaire, mais là... être en retard quand Irina déclenche l'état d'urgence quelle bonne idée. Je roquais à la porte de la chambre de Margaret.
Sa voix me disait d'entrer, j'étais impatient de la voir dans cet appareil.
J'avais ouvert la porte avec lenteur me faisant encore plus bouillonner intérieurement.
Margaret, tu es prête ?

Oui, on y va ?

Oui, oui. J'étais troublé par sa beauté, elle une véritable beauté. Et cette robe noire, entièrement fermée avec son manteau noir aussi, elle ressemble à une vraie femme de mafieux. J'ai peur qu'ils me la volent. Elle est bien trop précieuse pour leurs salles pattes.
Nous étions dans la voiture sur le chemin pour le château marqué sur le message.
Margaret, j'avais oublié de préciser.

Oui ? Elle avait fait battre ses cils en me regardant avec un air de questionnement.

Reste toujours devant moi. Toujours.

Pourquoi ?

Je ne te laisserai jamais être dans mon ombre alors que tu es ma lumière. Pour ta protection, je verrais tout comme ça.

Je vois. Tu trouves que je joue bien l'épouse naïvement amoureuse ?

A la perfection mi-lady. J'avais pris sa main dans sa prison de velours et l'avais embrassé en me garant devant le château.
Prête ?

Depuis le premier mardi.

Avant ça, tiens. Je lui avais donné une bague en or blanc qu'elle connaissait déjà.

Notre alliance, elle m'avait manquée. Elle allait la mettre elle-même mais je lui repris des mains.
Attends quand même, je vais te la mettre.

À L'odeur De CigarettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant