IV-Playboy

24 3 7
                                    


Je m'étais réveillé un peu en retard pour rejoindre Alex, je pense que je vais faire l'impasse sur le petit-déjeuner même si vu l'heure c'est plutôt le déjeuner...
J'avais pris une douche rapide et m'étais habillé comme à mon habitude, un débardeur une chemise en guise de gilet un jean large et mes Dr Martens, mais vu la température je ne quitterai pas ma veste aujourd'hui. Du crayon noir et du mascara. Ça fait tout.
J'ai les cheveux d'Ozzy Osbourn mais passons.
Je sortis en prenant soin de fermer à clé et rejoins Alexander qui m'attendait, adosser au mur de mon immeuble.

Alors comment ça va ? Tu n'es pas trop stressé ?

Nan ça va en vrai.

Aller les gars nous attendent au studio ?

Ouais comme d'hab on est en retard à cause de toi.

Je ne fais même pas parti du groupe. Vous avez besoin de mes connaissances c'est tout. Je montai dans sa vielle Ford Cortina noir. J'adore cette voiture elle est le charme anglais pur et dur.
Nous étions arrivés dans le studio il n'était pas le plus luxueux qui soit mais tous on commençait par là.

Pourquoi vous faites venir l'enfant de Black Sabbath et d'Arctic Monkeys ?

Ozzy Turner t'emmerde. Je viens pour leur dire si tu es un méchant et véreux producteur ou manager je sais plus tu es quoi. Un peu comme Elvis et Elton John ont eu, même si plus récemment on a eu le droit au One Direction...
J'allais m'asseoir mais je regardai les yeux de Simon. Il commença à rire et je le suivis.
Personne ne comprenait pourquoi mais nous oui.
Bon sérieusement allez y je vous écoute.

Je vous propose un contrat pour trois albums. Et quatre tournées.
La première après la sortie du premier album pour vous dire connaître vous les chansons de l'album. La deuxième pour célébrer la sortie de l'album. Et après c'est par album.
Pour la première tournée la première fera les grandes villes.

Comme Sheffield ?

C'est prévu.
Bon le contrat sera probablement renouvelé, comme la plupart des artistes vous n'avez les droits sur vos chansons.

Je lisais les clauses du contrat en l'écoutant attentivement. C'est un contrat honnête les Beatles eux-mêmes n'avaient pas les droits sur leurs sons alors bon.
C'est ok, il est clean.

Alors on signe !
Les membres avaient tous signé le contrat en rigolant.

Je vais préparer le bar comme je ferme plus tôt j'ouvre plus tôt. Bisous les rockeurs !
Je me sentais un peu suivi mais rien de vraiment grave, c'est une sensation un peu récurrente quand nous habitons en ville.

La soirée était moins remplie que d'habitude, les habitués étaient là en bons piliers de bar, mais un nouveau client attirait mon attention, de par sa beauté mais aussi son magnétisme...
Il était là assis au bar avec sa margarita. Il avait des cheveux bruns plaqués en arrière, sa barde de trois jours n'était absolument pas entretenue au vu des traits irréguliers sur son cou. Ses sourcils se fronçaient par moments pour des raisons inconnues. Il faisait sans cesse tourner sa bague sur la table.

Je vous resserre quelque chose ?

Euh, une autre margarita s'il te plaît. Je te tutoie parce que tu as l'air d'avoir le même âge que moi.

Ok d'accord, faites comme vous voulez.

Hé bah alors ! Dit un des habitués en posant son bras sur son épaule.

Le puceau est tout timide quand il parle à une femme ? Rajouta un autre.

Les gars, laissez-le c'est la première qu'il vient ici. Je secouais le shaker pour obtenir sa margarita.

Le puceau t'emmerde vieux croulant, et par la même occasion j'ai sauté plus de femmes que tu ne le penses.

Charmant... tiens.
Et moi qui le pensais intéressant. Je vis un homme que je connais très bien passer la porte.
Jamie ! Comme d'habitude ?
Il hocha la tête et s'installe à la place la plus éloignée du bar.
Je lui ramène sa bière avec un grand sourire. Il me donna un billet où un sachet était caché.
Je te dois combien ?

Cinquante.

Ça marche. Je termine dans dix minutes et je te paye ?

Comme d'habitude.

Les remarques lourdes des deux hommes du bar me vinrent aux oreilles.
Jamie doit vouloir se la taper aussi, elle n'est pas dans tout ça.

Je retourne à ma place et encaisse le fameux playboy.
A une prochaine fois peut être, Sir playboy.
J'avais fini le bar allait fermer mais Jamie était encore ici. Tiens tes cinquante pounds.

Merci poupée, on se dit à quand ?

La semaine prochaine ?

La semaine prochaine poupée ! Il partait en courant vers son prochain client.

J'avais bien fait la fermeture et la caisse. Donc maintenant je peux rentrer chez moi.
J'avais encore la sensation d'être suivi, pourquoi cette sensation persiste encore ?
Je pris mon téléphone dont je me servais comme miroir pour regarder si j'avais quelque chose entre les dents, j'en profitai pour regarder si quelqu'un me suivait mais personne.
J'arrive dans la rue que j'aime le moins, elle est noire est sombre, bien le genre de rue où on se fait agresserai la nuit.
Jack l'éventreur ?!

Tu fais pute aussi comme job ?

Le playboy ? Qu'est-ce que tu veux ?

Te parler.

Ah bah moi qui croyais qu'on faisait un fifa là.

Putain il m'avait dit que tu avais de l'humour mais à ce point.

Qui il ?

Le Jack l'éventreur d'hier.
Celui à qui tu as cassé la gueule.

Ah lui, tu es son frère ?

Non, son Boss. Je me présente, je suis Thomas Lee.

Lee, comme Stan Lee ?

Nan je ne suis pas le petit-fils du papa de Marvel.

Bruce Lee ? Non ?
Alors Tommy Lee ?

Non plus... Tu ne dois pas venir de Londres pour ne pas connaître mon nom.

Oula t'as le melon toi. Nan je viens de Sheffield. Passons, viens-en au fait.

Je suis chef du plus gros Gang de la Grande Bretagne.

Ah. C'est cool pour toi. Et moi je suis Kurt Cobain.

C'est clair que vu ta dégaine on pourrait se poser des questions sur ça...
Donc en résumé tu as démonté un homme d'un gang et le chef et devant toi.

En vérité je connais le nom de Thomas Lee. J'avais juste envie de le faire chier.
Qu'est-ce que tu veux ?

Explique-toi.

Il emmerdait une femme donc je lui suis venue en aide. Mais il a essayé avec moi, donc je lui ai montré que je pouvais moi aussi être intimidante.
Tu devrais faire plus attention à quel genre d'énergumènes tu prends à travailler pour toi.

Et tu penses que tu pourrais être le bon genre d'énergumène qu'il me faut ?
Tu m'as l'air maligne et tu es drôle, supplément bonnes références.

Écoute-moi bien Tommy j'ai une famille et il est hors de question que je le mette en danger. Donc maintenant tu fais demi-tour direct et tu rejoins tes putains.

Je n'ai pas de putes.

Je parlais de tes hommes.

À L'odeur De CigarettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant