À L'odeur De Cigarettes

III- Renouveau

Quelques années plus tard j'avais trouvé un job dans un bar que je tenais maintenant vu que le patron est en prison pour homicide volontaire avec préméditation.
David a fini ses études et travaille dans une association où il aide des femmes sans abris car elles ont fui leur foyer pour x raison. Il a presque terminé sa transition mais il ne souhaite pas se faire opérer pour l'instant.
Je sortais de notre appartement pour aller le rejoindre pour l'aider à servir le maximum de femmes qui venait aujourd'hui, je me sentais mieux maintenant que jamais, j'ai un travail, mon frère est heureux, a trouvé sa voie et nous sommes loin des gueux.

Salut les filles ! Et le garçon ! Dis-je en entrant en faisant un grand geste de main à tout le monde.

Comment tu vas mon ange ? Demande David en m'embrassant les cheveux et en me tendant un tablier.

Comme une grande sœur humiliée que son petit frère se permette de se prendre pour un grand frère. Je mis le tablier et des gants pour servir de la purée à celles qui en voulaient.

Il y avait toujours cette femme assise dans son coin qui ne venait jamais chercher quoique se soit, sauf du lait de temps à autre, son comportement n'était pas anodine, elle était une addict pour elle, elle n'a pas besoin de se nourrir d'autre chose que de sa dose. Elle était si brisée, un peu comme Amy à la fin. En fait c'est littéralement Amy Winehouse en deux mille dix que j'ai devant moi.
Je lui remplis une assiette de purée et allai moi-même lui donner.
Salut Monica, ça va ?

Elle hochait la tête.

Tiens, tu devrais manger un peu, tu tiendrais un peu mieux le manque avec quelque chose dans l'estomac. 

Alors je veux de la vodka.

Désolé, on a plus le droit d'en donner, je sais ce n'est pas drôle mais sinon vous vous prenez pour des rockeurs des années quatre-vingt.

Monica mangeait un peu quand je lui parlais elle mangeait par simple reflex, et comme je lui parlais elle ne s'en rendait pas compte.
Les heures s'étaient écoulées et celles qui venaient pour un repas étaient parties. Sauf qu'une restée devant en parlant à un homme. En fait je crois surtout qu'il l'a fait chier.

Hé ! Jack l'éventreur ! Tu t'es trompé d'époque. On est bien à White Chapel mais c'est le vingt et un siècles ici. Ce genre de choses ne se font plus. Donc tu prends tes griffes et tes couteaux et tu dégages d'ici.

Oh tient une comique, c'est amusant.

Ce qui va être amusant c'est mon pied droit dans ta descendance.

Et dure à cuire en plus.

Clarisse, retourne à l'intérieur et dis à David je suis rentré chez moi.
Et toi tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenu.
Je lui collai violemment mon point dans le nez pour lui offrir une vasectomie pour conclusion.
Maintenant pars sauf si tu veux crever sur ce trottoir.

Tu penses vraiment avoir les couilles de tuer ?

Oui. J'aurai juste à crier à l'aide après t'avoir laissé me frapper et je ferais passer ça pour du self-défense.

Et elle est maligne la mini Wuornos.

Parle mieux de ma mère.
Wuoros est une célèbre tueuse en série, elle tuait des hommes qui l'avaient agressé.
Maintenant pars. Tu n'obtiendras rien de personne ici. D'ailleurs qu'est-ce que tu espérais ici ?

Un plan cul ? Son sourire dégueulasse me donnait envie de gerber.

Tu sais lire ? Parce que regarde ce qu'il y est écrit ici.
Refuge pour femmes. La majorité des femmes ici sont des femmes qui ont été violentées par leur ex-mari, violer par des membres de leur famille et mise à la rue pour ça. Je ne pense pas vraiment qu'elles veuillent de toi. Donc tu ferais mieux de partir.

Et de toi ?

Tu n'auras rien. Tu es loin d'être mon genre en plus.

Il hocha simplement les épaules et partit en marchant comme un canard en saignant du nez.

Je prenais le chemin pour aller dans mon bar pour préparer l'ouverture.

Alors c'était comment ce soir ?

Comme tous les soirs rien de super fou fou là-bas. J'ai encore chassé des épaves complètement remplies à la bière blonde.

Ton job est répétitif sœurette.

Et ouais, mais au moins je peux picoler quand je veux et c'est gratuit.
Je vais prendre un bain, j'arrive.
Je profitai du bruit de l'eau qui coulait pour me faire un rail de cocaïne sur la vasque. Quand je finis de la prendre je reculai d'un pas par réflexe et me recroquevillai sur moi-même.
Je résistais à la tentation d'en prendre un deuxième et nettoyai les races de mon passage.
Je plongeai mon corps dans l'eau chaude en soupirant. Demain j'accompagne Alex à un rendez-vous donc je ne vais pas rejoindre David à l'asso.
À peu près une heure après j'avais fini et je sortais de la salle de bains en tee-shirt de Ghost avec une culotte en guise de pyjama. J'avais bien sûr caché le fameux sachet blanc.

Il était parti se coucher en me laissant une note sur la table.
Bonne nuit grande sœur.