Épisode 42 : Avertissement :

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Épisode 42 : Avertissement :

- Forêt de Sherwood -

Robin, encore sous le choc, venait de rentrer au camp. suivi de près par Will et Scarlet. Frère Tuck conta à tous ceux qui étaient présents la formidable aventure qu'ils avaient vécu au château et les improvisations de Petit Jean. Robin, pris Edern, Twin et David à part pour leur rapporter "l'incident" de tout à l'heure, sans inquiéter les autres.

David : Il est mort ?

Robin : Non, je ne pense pas, il a perdu beaucoup de sang.

Twin : Encore une fois Robin, tu avais raison. "Tout le monde peut s'avérer utile à un moment donné" !

Edern, qui devait bien reconnaître que lui avait eu tort : C'est vrai que je n'aurai jamais pensé dire ça un jour ... mais Petit Jean est un héros !

Évidemment, quand on vit à vingt-deux dans une grotte, tout finit par se savoir.En l'occurrence, le secret n'a pas duré plus de quelques secondes. En sortant de la pièce où ils s'étaient enfermés, Robin, David, Twin et Edern tombèrent sur quinze autres de leurs gars en train d'écouter à la porte. Tous étaient alors au courant de la tentative d'assassina dont avait été victime leur chef, leur ami, Robin, et qui avait failli se finir très mal. Ce fût alors une avalanche de commentaires en tout genre, avec lesquels le principal intéressé n'était pas forcément d'accord.

Adam : Nous ne pouvons pas laisser cet acte impuni !

Edern : Vous auriez dû le tuer !

David : Le Shérif à peur de toi, il recommencera !

Twin : Il faut te venger !

Robin ne savait que faire. Et comme à chaque fois qu'il avait besoin de réfléchir, il partit s'isoler dans la forêt.

***

Robin, marmonnant : "Il recommencera" ... qu'est c'que je peux y faire moi !

Et comme à chaque fois qu'il avait besoin d'être seul, FRère Tuck venait lui tenir compagnie.

Frère Tuck : Tu peux y faire ... tout et rien à la fois ...

Robin fronça les sourcils.

Frère Tuck : Tu peux choisir de ne pas croire David, et espérer naïvement que le Shérif se lassera de te courir après, ou choisir la voix de Twin et de son père, te venger et tuer tous ceux qui s'en prennent à toi.

Robin n'aurait pas su dire si cette vision des choses l'aidait à réfléchir, ou si elle le perdait encore plus.

Frère Tuck : Ou alors, tu peux décider de ne rien faire. Mais si tu n'agis pas, ils le feront à ta place, mais eux, ils n'auront pas Petit Jean pour les protéger.

Robin : J'peux pas les laisser agir à ma place ... je refuse qu'ils prennent des risques inutiles pour moi.

Frère Tuck : Inutiles ? Robin, que tu le veuille ou non, maintenant tu fais partie d'une famille. Ils comptent sur toi. Ils ont besoin de toi, comme TU as besoin d'eux. Ils savent très bien ce qu'ils risquent en te rejoignant, mais ils le font quand même, sans hésiter ! Même Petit Jean ! Alors qu'il a peur de tout, n'a jamais hésiter à t'aider !

Robin sourit.

Robin : Petit Jean. Il n'a pas conscience du danger, il sauterait d'un pont si on lui d'mandait ...

Frère Tuck : Oh, Petit Jean à conscience de bien plus de choses que ce que tu penses !

Si quelqu'un lui demandait de sauter du haut d'un pont, il lui répondrait qu'il a le vertige. Si toi tu lui demandais de sauter du haut de ce même pont, là, alors, il le fera. Non pas parce qu'il est fou, ou stupide, mais parce qu'il sait que tu es là et qu'il peut te faire confiance.

Robin : Mais ...

Frère Tuck : Pour les autres c'est la même chose. Tu les protègent du Shérif, mais toi, qui te protège de lui ?

Robin savait où son ami voulait en venir. Robin avait appris à vivre seul, depuis des années. Il ne pouvait compter sur personne - sauf Frère Tuck bien-sûr - quand il faisait quelque chose de dangereux, ou d'illégal, seulement lui en payait les conséquences. Il n'avait jamais appris à vivre en groupe, à faire confiance aux gens, à pouvoir compter sur eux. Maintenant, il n'avait plus le choix, il fallait qu'il l'apprenne.

***

Ses amis avaient décidé de lui faciliter la vie, quand il rentra à la grotte, à la tombée de la nuit, ses compagnons avaient préparé des dizaines d'affiches de menace à l'encontre du Shérif de Nottingham. Certains avaient osé signer avec leurs noms et prénoms, d'autres non, mais toutes les affichent étaient signées "des Joyeux Compagnons de Robin des Bois".

Robin, étonné : "Les Joyeux Compagnons" ?

Frère Tuck : Moi aussi ça m'a fait bizarre au début ... c'est une des, des improvisations de Petit Jean.

Petit Jean, en train de finir la dernière affiche : Si t'aimes pas je peux les refaires !?

Robin estima que Petit Jean avait eu une bonne idée, qui semblait convenir à tout le monde. À l'aube tout le monde se précipita pour aller coller leur affiches sur tous les bâtiments de Nottingham, jusque sur la porte de la chambre du Shérif ! Le Shérif allait entendre parler d'eux.

Sherwood 🏹 - Chapitre IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant