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Il doit être vers 19h et Brice dort nu dans mon lit. Je me lève doucement pour ne pas le réveiller. Je vais dans la salle de bain et prend une bonne douche.
Une douche bien brûlante durant laquelle je repense fortement à ma vie et surtout à ce que je viens de faire. Si Kylian venait à le savoir, c'est sur qu'il ne pourra avoir aucun retour en arrière. Il m'en voudra pour le restant de sa vie.
Je sors de la douche et met un peignoir pour prendre mes affaires. En sortant je vois que Brice est réveillé sur son téléphone. Il me regarde, sourit et regarde de nouveau son téléphone.
(...)
Nous finissons de nous préparer puis sortons de la chambre pour rejoindre les Mbappé pour le dîner. Nous traversons le couloir et en un rien de temps nous sommes à la porte des Mbappé.
Moi : Pas un mot sur ce qu'il s'est passé. Je ne fronce les sourcils pour me donner un air sérieux.
Brice : Oui chef ! Dit-il sans me prendre au sérieux.
Je m'apprête à frapper à la porte quand je sens la main de Brice tenir ma taille. Je me retourne en tenant sa main loin de moi.
Moi : Je ne plaisante pas. Vraiment si tout le monde le savait ça serait la fin de ton amitié avec Kylian et ça serait la merde avec sa famille donc t'es mignon mais tu gardes tes distances. Saoulé je frappe enfin à la porte.
Quelques seconde plus tard Ethan apparaît en ouvrant la porte.
Ethan : Vous faisiez quoi on vous a attendu toute l'après-midi ? Il nous fait signe d'entrée.
Moi : On regardait un film puis on s'est endormis. Je m'assois dans le fauteuil du salon.
Je regarde Brice qui se retient de rire pendant que je le menace avec mes yeux.
(...)
Je suis de retour dans ma chambre après une super soirée en compagnie des Mbappé et de Ana. Je suis dans mon lit, seule, et je culpabilise un peu sur ce qu'il s'est passé cet après-midi. Je suis pas faite pour garder ce genre de secret.
(...)
Nous sommes le lendemain et aujourd'hui c'est le grand jour pour nos bleus. On concrétise notre remise en jeu du titre. On affronte l'Australie pour l'ouverture de notre coupe du monde.
Le moral de l'équipe c'est pas vraiment ça avec l'annonce des blessés. Karim qui absent, Pogba, Kanté... c'est pas la même qu'en 2018.
Comme depuis trois jours je me prépare et me rend immédiatement dans la suite des Mbappé. On s'occupe toute la journée en attendant 22h l'heure où ils sont censés jouer.
(...)
On monte dans le vanne qui doit nous emmener jusqu'au stade. On s'installe dans La Tribune de famille et je me place a côté d'Ana.
C'est difficile à croire mais j'arrive presque à supporter sa présence. Sinon en ce qui concerne Brice et moi, c'est assez compliqué et tendu. Je pensais que tirer mon coup avec quelqu'un d'autre m'aurait fait du bien mais pas du tout ça m'a plus embrouillé qu'autre chose.
Nous apercevons une petite heure après notre arrivée, les joueurs qui rentrent sur la pelouse pour s'échauffer. Kylian se tourne vers les gradins, il regarde dans notre direction et agite sa main. Bien évidemment il ne me salut pas moi mais elle. En l'espace d'un instant une boule vient me dévorer l'estomac. Comment tout a pu basculer si vite ?
Je suis présente pour lui, il le sait mais le problème c'est qu'il ne voit qu'elle dans les tribunes.
(...)
Les joueurs entrent sur la pelouse, la marseillaise débute et la famille Mbappé chante à plein poumon, fiers d'être là où ils sont, fiers de leur fils. Je me tourne vers Fayza et observe son regard ému.
(...)
L'engagement et c'est parti ! On voit les joueurs s'activer sur la pelouse, ils sont conscients du soutient qu'ils reçoivent depuis la France.
Le début de la première période est un peu compliqué mais pas pour Adrien Rabiot qui vient égaliser à la 27 eme minute. Puis il suffit de cinq petites minutes pour que Olivier nous donne l'avantage.
On part en mi-temps en menant 2-1. Lors de la mi-temps je pars me dégourdir les jambes comme d'habitude. Je croise Alicia, la femme de Lucas, je lis de l'inquiétude sans ses yeux. Effectivement Lucas n'avait pas l'air en forme sur le terrain. Elle m'offre un simple sourire et s'en va rapidement.
Je vais à la buvette pour me servir un bon coca, je suis rejointe par Brice qui a l'air de vouloir engager une discussion.
Brice : Ça fait deux jour que tu m'évites. Je ne prête aucune attention à sa remarque et continue mon chemin. Il m'attrape l'épaule et force mon arrêt ce qui renverse quelques gouttes de ma boisson. Je te parle, Olympe. Dit-il d'un ton plus sec.
Moi : Je t'évite pour éviter d'y penser. Il ouvre sa bouche pour parler mais aucun son ne sort.
Brice : Ne pas penser à quoi ? Il lache mon épaule. Je pensais qu'après ce qu'il s'est passé entre nous, il n'y avait plus de doute ? Il lève un sourcil et pose sur moi un regard accusateur.
Moi : Écoute Brice, c'était cool mais je pense qu'on doit s'arrêter là, c'est mieux pour tout le monde. Je m'apprête à partir mais il me retient une nouvelle fois.
Bon sang je n'est pas vraiment envie de parler de nos petites galipettes en plein milieu d'un stade de foot.
Brice : J'ai passé l'une des meilleures après-midi de ma vie et toi tu conclus ça par un « c'était cool » ? Je sens qu'il se retiens de pleurer et que je viens de profondément le blesser. Olympe, je t'aime, moi. Dit-il d'une voix tremblante.
Comme si c'était le moment de me dire ça. Je ne trouve aucune réaction adéquate alors je préfère partir. Je le contourne et rejoins les gradins.
