Sauver ou Abandonner #10 ~ Suis-moi...

Introduction

Elena

Assise dans la siège du taxi, je suis nerveuse. Cela fait 3 semaines que je suis partie de la Capitale pour des déplacements un peu partout, pour des tournages, pour des séances photos ou pour la danse. Ces trois semaines ont été plus que mouvementés pour moi. Et encore, je suis loin de m'arrêter comme ça. J'ai encore des tournages avec David et Raph. Après ça, j'aurais une semaine de répis avec mes filles.
L'équipe m'a manqué, mes potes ainsi que ma famille et mes filles. Je n'ai qu'une hâte, retrouver mon lit et mon petit chez moi. J'ai appelé plusieurs fois Yolène et Steve pendant mon absence. On me donnait quelques nouvelles sur ce qu'il se passait. Le petit dernier des Carlier grandit de plus en plus. Il a presque deux mois. Yo' a gardé mes filles avec l'aide de Thomas. Leur relation se construit petit à petit. Je me suis même demander quand est-ce qu'ils allaient fêter leur un an de relation. Vu comme ça, on dirait qu'ils ont toujours été en couple. Ils sont complices comme personne.
Contrairement à la relation que je porte avec Steve avant que je ne parte, nous allons à notre rythme. On n'habite pas encore ensemble, même si nous sommes dans le même immeuble. On se rendait visite mutuellement quand on avait finit le travail ou un soir de week-end. C'est un choix, on n'a pas envie d'aller trop vite. Je suis certainement une "chochotte" comme on me l'a souvent dit pendant mes années de lycée. Mais je n'ai pas envie de refaire la même erreur que j'ai fait avec Nathan.

En parlant de lui, j'ai rendu visite à sa mère et à sa fille. Les deux n'ont pas comprit son comportement, dans quel but il a voulu nous attaquer. Sa mère a exploser en sanglot et je suis restée plus longtemps que prévu chez eux. Je leur ai présenté mes excuses même si on m'a interdit de m'excuser, ce n'était pas de ma faute. C'était de la sienne.
Un procès va être effectuer d'ici quelques mois. J'ai porté plainte pour agression sexuelle, Yolène aussi à porter plainte pour coups et blessures. Nous avions toutes les preuves sous la main. Il est encore derrière les barreaux. Son père a tenté de me contacter mais je n'ai pas voulu. Il est temps pour moi de reprendre une vie normale. Je ne peux pas tout à fait effacer ses actes en un claquement de doigts. Mais encore une fois, j'y vais lentement mais sûrement. C'est pour mes filles et pour moi que je fais ça.

***

Après quelques minutes de routes, nous voilà enfin arriver à mon immeuble. Je relève la tête de mon livre et j'affiche un grand sourire. Je peux voir au loin la voiture de mon frère garé. Il doit être chez moi pour attendre mon retour. Il ne m'a pas lâcher par SMS quand je suis partie.
Le taxi se gare, je descends et prends mes affaires. Le conducteur me suit du regard avec un grand sourire. Je le paye et le remercie une dernière fois. Il me fait signe de la tête avant que ne claque la portière. Il me suit du regard et je commence à partir. Mais il finit par reprendre la route et je m'arrête au milieu du trottoir. Je regarde mon immeuble, un maigre sourire sur mon visage. Je suis enfin chez moi... Je prends un peu plus mon sac et ma valise et commence à monter. Je range mes écouteurs dans ma sacoche avec mon téléphone et je monte les escaliers. J'entends des bruits dans les appartements voisins, près de l'escalier. J'arrive enfin à mon étage et me dirige vers ma porte. Je prends mes clés pour pouvoir les mettre dans la serrure. Mais rapidement, j'entends des voix dans mon appartement. Ils semblent plusieurs... Je pose une main sur la poignée et je l'abaisse sans difficulté. Je pousse la porte et j'entre peu à peu dans l'appartement. J'entends des éclats de voix, des rires et des plaisanteries. Je m'engouffre peu à peu dans mon hall avant de découvrir Steve, Yolène, Thomas, mes parents et mes filles dans le salon. Je m'arrête et mon amie tourne la tête vers moi. Elle ouvre les yeux en grand. Steve se lève en affichant un large sourire sur ses lèvres. Je les regarde tous un par un avant de prononcer.

Elena : Salut ?

Cindy : Oh ma fille !! Tu es là !!

Elle se leva et vient me prendre dans ses bras. Je souris et lâche mes affaires sur le sol. Elle me caresse le dos pendant que le reste se lève. Mon père s'approche avec Ana dans ses bras, qui avait sa tétine dans la bouche. Je me sépare de ma mère pour venir prendre ma fille dans mes bras. Elle me prend directement contre ses petits bras. Je fais la bise à mon père en souriant doucement. Yolène est plus loin avec Ella dans les bras, Thomas qui lui prend la hanche en souriant.

Elena : Je ne savais pas que vous étiez aussi nombreux dans mon appartement.

Yolène : On ne savait pas à partir de quel heure tu allais rentrer. Et puis on avait envie de te faire une petite surprise.

Thomas : Et on a sympathisé avec tes parents ! Ils sont géniaux.

Yolène : Les Dolen sont géniaux de toute façon.

Hugues : Mais vous êtes tout aussi sympathiques, vous autres.

Je souris doucement et je viens faire un câlin au couple de Thomas et Yolène. Ella pousse un cri de joie en me voyant. Je la prends quand même contre moi en même temps qu'Ana en souriant. Je lui fais un bisou sur le front. Je sens ensuite une présence dans mon dos. Je me retourne et je vois Steve. Un sourire radieux sur son visage. Je m'approche de lui et je l'embrasse doucement, sous le regard attendri de ma mère. Il me prend ensuite contre lui avant que mon père ne prenne la parole.

Hugues : On est bien content de te retrouver, ma fille. Tu nous a bien manquer.

Elena : Trois semaines sans vous voir, c'est pas terrible. Vous m'avez manquer aussi j'avoue.

Yolène : Pour moi tu ne m'as pas manqué. J't'aime pas.

Je pousse un petit rire puis elle revient.

Yolène : Sérieusement, ça m'a manqué qu'on ne soit pas ensemble au travail. Autant trois semaines ça va, mais quand même. Et puis pour t'embêter, c'est pareil.

Hugues : Eh bah dis-donc, ça travail dur

Yolène : Si vois saviez monsieur...

Elena : A ton avis Yo', c'est à cause de qui que j'hurle de peur, parce que je retrouve une araignée en plastique, étrangement réaliste sur mon bureau de travail.

Yolène : Une ou deux petites blagues, ça ne fait pas de mal...

Nous rigolons et nous restons comme ça pendant quelques minutes. Ça me fait un bien fou de les revoir tous dans mon salon. Je suis allée déposer mes filles sur leur tapis pour qu'elles puissent jouer un peu. Comme d'habitude, Ana hurle quand je la dépose sur le sol. Elle réclame toujours mes bras. J'entends ensuite la voix de ma mère dans mon dos.

Cindy : Tu étais comme Ana quand tu étais petite. Tu avais horreur qu'on te pose pour que tu joues paisiblement.

Je me retourne et je la vois avec un grand sourire.

Elena : Je me demandais justement de qui elle tenait pour être autant capricieuse quand je la pose par terre.

Cindy : Maintenant, tu le sais

Je rigole et elle pose une main sur mon épaule.

Cindy : En revanche, je ne sais pas de qui tient Ella pour sa joie de vivre.

Elena : Elle prend certainement exemple sur sa marraine Yolène.

Elle sourit et elle me prend contre elle. Nous nous dirigeons ensuite vers le reste du groupe pour pouvoir continuer de parler dans le plus grand des calmes de mon retour.