Sauver ou Abandonner #10 ~ Suis-moi...

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Axelle

Je suis dans ma chambre, un livre entre mes mains. Mon premier matin sans ma mère après son AVC a été la pire chose possible au monde. Je suis d'abord réveiller par mon père qui me cri dessus, en me traitant d'erreur de la nature. Il a voulu me frapper, mais je me suis sauvé à temps un peu plus loin dans l'appartement malgré mon chariot. Mais j'ai eu une chute qui a provoqué un énorme bruit. J'ai entendus du mouvement chez Elena, mais je ne voulais pas qu'elle vienne ici. C'est trop dangereux. 

Mais depuis quelques heures déjà, mon père ne fait plus rien. Il est dans le salon et j'ai interdiction d'aller dans le salon sans sa permission. Mon cousin l'a appeler il y a une heure pour le prévenir qu'il allait venir dans la journée. Je sais l'heure, mais je ne sais pas ce qu'on va faire. Je pense que nous allons devoir être dans ma chambre pour parler de tout et rien comme ont à l'habitude de faire. Vincent a quelques années de plus que moi. Nous sommes toujours très proches et on ne se quitte jamais. C'est un peu le même cas chez l'un de ses amis, Sylvain avec une de ses cousins. Mais cette fille, n'est pas malade comme moi. Vincent a toujours pris soin de moi, un peu comme ma mère. Il était là lors de mes premières hospitalisations quand j'avais 12 ans. Comme il alterne entre Nîmes, sa ville d'origine, et Paris, on se voit un peu plus qu'avant. 

Je fus sortis de mes pensées quand j'entendis le bruit de la sonnette. Je relève la tête et j'entends mon père qui commence une discussion. La porte se ferme et mon père continue de parler. Puis d'un seul coup, il se met à crier. 

Papa : AXELLE !!! OUVRE CETTE PORTE, TON COUSIN EST LA !!!

Je saute de mon lit et je prends mon chariot dans ma main. J'ouvre la porte et je vis Vincent, son grand sourire habituel sur son visage. Sans attendre une seconde, je fonce dans ses bras et je le serre fort contre moi. Je sens ses deux mains passer dans mon dos te me caresser. Je sens que mon père nous regarde avec colère, mais il repart dans le salon. Je me sépare un peu de Vincent qui me prend directement par les épaules. 

Vincent : Comment tu vas Ax' ? 

Axelle : On va dire que oui ! Et toi ? Tu as travaillé aujourd'hui ? 

Vincent : Disons que... 

La voix dans le fond de mon père se fait entendre. 

Papa : Si on devrait appeler son métier, un "métier"... 

Je m'apprête à répliquer mais Vincent pose sa main sur ma bouche. J'ouvre les yeux en grand et je l'entends dire. 

Vincent : Je sais ce que vous pensez, Danis. 

Puis il m'entraîne dans ma chambre et je ferme la porte à double tour. Je me retourne vers Vincent qui contemple longuement ma chambre. Je souris doucement et il se tourne vers moi. 

Vincent : Ca fait un moment que je ne suis pas venu dans cette chambre. 

Axelle : Je dirais que ça fait un peu plus de six mois que tu n'es pas venu dans ma chambre. 

Vincent : On a l'impression d'être dans une chambre des années 80. 

Je ricane et nous nous installons sur le lit. Il prend le livre que je suis en train de lire, que j'avais déposé sur mon lit. Il regarde la couverture avant d'hocher la tête. 

Vincent : Je vois que tu lis un petit classique de la littérature. 

Axelle : Je n'avais que ça dans les livres que je n'ai jamais lu.

Vincent : Tu vas me dire que tu n'as jamais lu "Le Cid" avant ? 

Axelle : Faut croire que non...