Steve 

Je suis dans le salon, assit avec Axelle sur le canapé. Elena est partie se recoucher parce qu'elle n'en pouvait plus. J'en ai profité pour coucher les jumelles et rester avec Axelle. Ses parents n'ont pas arrêter de se disputer et elle a envoyer un message à sa mère pour la prévenir qu'elle était chez nous. Je ne sais pas quand est-ce qu'elle va rentrer chez elle. Mais pour l'instant, ça continue légèrement de chauffer chez elle.
Son aide respiratoir dans le nez, elle tient fermement son téléphone entre les mains. Ça m'intrigue un peu aussi de la voir avec ce chariot à bombonne. Je suis certainement très con de me poser cette question, mais est-ce qu'elle est malade. Le salon est plongé dans le silence tandis que Axelle se triture les doigts. On entend sa mère pleurer, ce qui la fait baisser la tête. Elle finit par prendre la parole.

Axelle : Je suis désolée pour ce qu'il se passe...

Je tourne la tête vers elle en souriant doucement.

Steve : Non mais ne t'en fais pas pour ça, Axelle. Ça ne nous dérange pas du tout.

Axelle : Ça me rends malade... C'est vraiment la honte quand même. On s'installe à peine et je suis sûre qu'on a une mauvaise réputation... C'était comme ça dans notre dernier appartement. C'est pour ça qu'on a déménagé...

Steve : Eh bien tu es tombé sur une voisine qui est vraiment sympa ! Elena n'est pas du genre à râler, bien au contraire.

Elle rigole un peu, ça la dépend.

Steve : Mais ne t'en fais pas Axelle. Elena aime avoir du monde. Même si elle n'est pas souvent là, elle est vraiment disponible.

Axelle : C'est vrai qu'elle paraît gentille...

Steve : Elle l'est...

Je souris doucement à mes paroles. Elle me regarde en souriant avant d'entendre un dernier hurlement résonner chez les voisins avant qu'une porte claque. Axelle sursaute et se bouche les oreilles. Je tourne simplement la tête et je peux entendre des jurons lancer par un homme dans les couloirs avant de descendre les escaliers. Je regarde la petite jeune qui tremblait. Je pose une main sur son genou, comme par reflex de la rassurer. On est plongé dans le silence durant de longue seconde. Puis je la regarde avant de dire.

Steve : Axelle...

Axelle : Il est parti... Encore parti !

Je ne sais pas trop quoi lui dire. Des larmes commencent à couler le long de ses joues. Je la prends un peu contre moi et lui caresse le dos. J'entends ensuite qu'on toque à la porte. Je relève la tête en sursautant. Elle me regarde et je me lève doucement du canapé. J'avance d'un pas lent vers la porte et regarde par le petit oeillet. Je vois une femme d'une cinquantaine d'année, un cocard énorme sur l'œil, la lèvre couper. Je regarde Axelle avant d'ouvrir la porte. La femme me regarde et ouvre les yeux en grand.

Steve : Bonjour madame ?

?? : Bonjour monsieur... Est-ce que... Est-ce que ma fille est chez vous ?

Je me retourne vers Axelle qui s'est relevé entre-temps. Je comprends alors que c'est sa mère. J'hoche doucement la tête avant de lui dire.

Steve : Euh oui, elle est dans le salon. Je vais vous y emmener

?? : Merci beaucoup monsieur

Je souris et je la laisse passer pour aller dans mon salon. Mais quand elle voit sa fille, son visage se décompose. Axelle reste stoïque, ne bouge plus. Ses larmes commencent à se former dans ses yeux. Elle prend son chariot dans la main. Je ne sais pas où est-ce que je dois me mettre à ce moment-là.

Sauver ou Abandonner #10 ~ Suis-moi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant