Yolène 

J'ignore cela fait combien de temps nous roulons, mais je commence un peu par perdre patience. Sur ma gauche, Pierre chante comme un dingue sur les musiques de sa playlist. Je ne vois rien du tout, ça me fous le cafard. Je ne fais que de râler et Pierre m'assure que nous sommes bientôt arriver. Le bandeau qui est poser sur mes yeux commence par me faire des petits picotements sur les yeux. Je vais finir aveugle à cause de ses conneries. 

Nous roulons, encore et encore. Pendant ce temps, je tente de me faire des idées sur l'endroit où nous pourrions aller. Le monde de Nemo... il ne va quand même pas m'emmener à Disney, si ? Il faut des réservations pour Disney, c'est impossible qu'il en ai fait une maintenant ? Vivre dans le monde de Nemo... un aquarium ? Ca peut être considérer comme un endroit où nous pouvons voir la vie des poissons. Je ne sais pas du tout ce qu'on va faire et ça me démange. 

Pierre : Tu vas être libéré dans quelques minutes.  

Yolène : Qu'est-ce que tu es en train de me faire Pierre ! Je commence à avoir peur ! 

Pierre : Il fallait me prévenir que tu avais peur du noir, maintenant.

Yolène : Arrête, c'est pas drôle ! J'ai vraiment peur de ce que tu vas me faire faire. 

Pierre : Un peu de patience, je te dis ! Tu ne vas vraiment pas être déçue ! 

Je sens la voiture qui ralenti et que la voiture est secouer par les virages. Je m'accroche plusieurs fois à la barre de ma portière, comme si j'allais tomber, ce qui fait rigoler Pierre. Je ne sais pas ce qu'il a aujourd'hui, mais il est déterminé à me faire râler. C'est vraiment pas le moment... Puis la voiture ralentie et s'arrête quelques parts. Je tourne la tête vers Pierre qui, je l'entends, se détache. 

Yolène : Tu ne me laisse pas seule, hein ? 

Il explose encore plus de rire et je l'entends me détacher. Je me prends la ceinture en plein dans le torse. Il rigole une nouvelle fois avant de m'aider pour me libérer. Il sort de la voiture pour aller m'ouvrir la portière et m'aider à sortir. Je le sens s'agripper à moi pour me guider. Je pense que je devrais lui faire mal, tellement je mets de la force pour ne pas le lâcher. Je l'entends fermer la portière et il s'approche de mon visage. 

Pierre : A partir de maintenant, on va marcher un petit peu. C'est après que nous allons pouvoir enlever ton bandeau. 

Yolène : Enfin... parce que je commence par avoir mal à la tête, à force. 

Pierre : T'inquiète pas, on n'en a pas pour très longtemps. 

Yolène : C'est ce que tu me répètes depuis tout à l'heure et ce n'est pas le cas. 

Pierre : On n'est pas loin, cette fois. Alors tiens-toi à moi et on avance doucement. Je n'ai pas envie que tu te casses à nouveau la gueule. 

Je souffle et nous commençons par avancer doucement au départ. Je l'entends me guider pour ne pas que je me vautre la face contre le sol. Pierre me tient fermement contre lui pour me maintenir droite. Je sens quand même parfois que je manque de tomber. Mais je finis toujours par me rattraper. 

Après quelques temps de marche, Pierre m'arrête sur un petit terrain de cailloux. Je m'arrête et je reste stoïque tandis que je le sens marcher dans mon dos. Je ne bouge pas d'un poil et je le laisse faire. 

Pierre : Yo' 

Yolène : Oui ? 

Pierre : Est-ce que tu es prête ? 

Yolène : Je n'attends qu'une chose, c'est que tu m'enlèves ce foutu bandeau. 

Pierre : Je te pensais moins râleuse que ça, bizarrement. 

Yolène : Pierre, s'il te plaît. 

Il rigole et je sens ses mains ses poser sur le noeud du bandeau. Je sens ensuite qu'on me libère la vue peu à peu. Je reste un moment les yeux fermés et grimace lorsque je sens la lumière m'attaquer les yeux. Je me les frotte frénétiquement avant de relever la tête, toujours les yeux fermés.

Pierre : Il est temps pour toi d'ouvrir les yeux. 

J'ouvre les paupières lentement et la lumière continue un peu de m'éblouir. Ca me fait un peu mal à la rétine, mais la douleur s'estompe lentement. Quand ma vue redevient normale, je peux voir devant moi un grand bâtiment en largeur avec une grande bande bleue, avec comme inscription "Aquarium de Paris". Je reste bouche-bée devant ce qu'il se dresse devant moi, tandis que Pierre pose lentement sa main sur mon épaule. Je tourne la tête vers lui et nous nous regardons. Il porte sur son visage un grand sourire chaleureux que j'ai toujours aimer voir. 

Pierre : Bienvenue dans le monde de Nemo, ma chère Yolène. 

Yolène : Tu es sérieux Pierre ? Tu... m'as vraiment emmener dans un aquarium ? 

Pierre : La surprise ne te plaît pas ? 

Il avait un peu perdu son sourire, il paraissait même surpris. Je me retourne pour me mettre face à lui et pour le regarder dans les yeux. 

Yolène : C'est... fantastique Pierre !! 

Pierre : Je sais qu'il y a un "mais". 

Yolène : Il n'y a pas de "mais". 

Je souris encore plus et je viens le prendre dans mes bras. Il paraissait un peu surpris aux premiers temps. Mais il finit par m'envelopper dans ses bras. Je peux le sentir sourire contre ma peau. Il me caresse doucement le dos avant de me dire d'une voix douce. 

Pierre : L'objectif de cette après-midi, que tu te changes un maximum les idées ! Et puis... ça fait un moment que nous n'avons pas passer de moment rien que tous les deux. 

Je me sépare de lui pour le regarder une nouvelle fois dans les yeux. Je souris comme une imbécile et je finis par lui dire. 

Yolène : Rien que d'être avec toi me change les idées, Pierre. Merci pour tout... 

Pierre : Tu n'as pas à me remercier ! Et puis... c'est mon cadeau d'annigreffe pour la personne qui m'a sauver la vie. 

Je souris encore plus et il vient me prendre par les épaules pour m'embrasser la joue. Je ferme les yeux et je me sens sourire comme une pauvre enfant à qui on vient de donner sa sucrerie préférée. 

Pierre : Alors ? Prête pour l'exploration dans le monde de Nemo ? 

Yolène : Je n'ai jamais été aussi prête... 

Il sourit une nouvelle fois et nous voilà en train de marcher en direction de l'entrée. Je reste contre lui, comme si j'avais peur de me perdre. On dirait que c'est blinder de monde dans l'entrée. Mais dès que nous allons être vraiment à l'intérieur, nous allons pouvoir profiter d'un bon moment ensemble, rien que lui et moi, pour le reste de l'après-midi. Il nous a quand même fait un casse-croute qu'on dégustera dehors quand nous aurions trop faim. On achète nos billets et nous voilà projeter dans un monde féérique, un monde sous-marin qu'on n'a pas beaucoup l'habitude de voir.

Sauver ou Abandonner #10 ~ Suis-moi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant