|Chapitre 62|

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J'ai l'impression d'avoir fait un énorme pas en avant.

On finit par arriver à la cafétéria de la fac. Il n'y a plus grand monde à cause de l'heure. La plupart des étudiants sont en cours, là où je devrais d'ailleurs être.

-tiens. Je dis en déposant un plateau devant elle

Elle me lance un rapide « merci » et je m'assoie en face d'elle. Je la scrute du regard, elle a les yeux baissé vers sa salade et ne prend même pas la peine d'attraper ses baguettes pour manger. Elle reste là, immobile, à fixer de la salade.
Je lâche un long soupire.

-aller, mange. Je dis en m'impatientant

Rien, elle ne répond pas et continue de regarder sa salade.

-putain j'ai l'impression d'être en face d'une gamine qui fait un caprice. Je grommelle en fronçant les sourcils si tu te décides pas à manger de ta propre volonté je vais te faire bouffer ta salade moi même, et crois moi, t'as pas envie que ce soit moi qui le fasse.

Toujours aucune réaction.

Elle m'énerve.

Je tape nerveusement du pied au sol, et je laisse peser mon regard sur elle.

Mais qu'est-ce qu'elle a?!

-T/p. J'affirme d'une voix rauque

Toujours rien.

-OK, t'as décidé d'arrêter de parler? PARFAIT, je dis en me levant bye.

Je la regarde une dernière fois. Toujours rien.
Je tourne les talons après avoir attrapé mon sac, et je commence à partir. Cependant, une boule se forme dans mon ventre à mesure que je l'éloigne d'elle.
Je fais volte face et la regarde de loin. Elle n'a pas bougé d'un poils.
Un soupire agacé s'échappe de ma bouche et je retourne au près d'elle.

Merde.

-je croyais que tu partais. Avoue-t-elle en ne me regardant toujours pas

-qu'est-ce qui t'arrive?

-rien.

-arrête de me mentir!

-on a rien à se dire.

Ne pas l'insulter.

Je serre les dents pour ne pas dire une connerie que je regretterais.

-parle moi... je veux t'aider... je finis par dire, agacé

-je ne t'ai rien demandé.

-T'es vraiment une sacrée chieuse!

Elle lève enfin les yeux vers moi.

Quel effort!

-si c'est pour m'insulter tu peux partir. Crache-t-elle comme du venin

Je m'assoie de nouveau face à elle, et j'étale mes jambes sous la table sans manquer de cogner son tibia au passage.

Furious (Bakugo x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant