XXX. Ugo est là, derrière une vitre en plexi glace

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Mercredi 14 Septembre 2021...

PDV Charlie

Cap ne bouge pas puis quand il me vois il descend de son coussin puis se traine jusqu'à moi, gênée par son plâtre. Je me baisse et je le prend dans mes bras. Je le caresse tendrement. 

- Désolé Captain. Désolé de t'avoir laissé tout seul. 

Derrière moi, Mélanie ne bouge pas, Johny non plus. Il ne devait pas venir mais il a promis de se rattraper et quand Mel la prévenue il est venue avec elle. Mon frère et ma sœur sont là. Nous reviendrons chercher ma voiture plus tard. 

Je remercie les bénévoles qui se sont occupé de mon chien puis je remonte dans la voiture, tirant ma bouteille d'oxygène et gardant mon chien sur mes genoux. 

- Allons-y. murmurai-je faiblement. 

- Charlie, tu n'es plus toi même. constate Mélanie en s'installant au volant. 

Johny s'installe à mes côtés puis avant que je n'ai pu répondre à Mel il me dit :

- Nous passerons près de la prison d'Ugo. Est-ce que tu veux y aller ? 

Il me laisse la possibilité de voir mon frère ? Je dois lui parler, le voir au moins une fois avant ma mort. 

- Oui. 

Melanie ne dit rien alors lorsqu'elle démarre je décide de répondre à ce qu'elle a dit toute à l'heure. 

- C'est vrai Mel. Loin de Chris je ne suis pas moi même. 

- Alors pourquoi tu es là ? Tu devrais être à ses côtés. 

- Non. dis-je catégorique. 

- Et pourquoi ça ? me demande mon frère ouvrant enfin sa bouche. 

- Parce que depuis qu'il me connais il ne cesse de finir à l'hôpital. Parce que je vais mourir. expliquai-je. 

- Mais tu ne crois pas qu'il est mieux près de toi. Tu ne crois qu'il est heureux de te voir sourire. Qu'il est heureux de te serrer dans ses bras. dit-mon frère.

- Tu ne crois pas qu'il est heureux que tu lui donne un enfant. poursuit ma sœur. 

- QUI N'AURA PAS DE MERE ! hurlai-je coupant cours à la discussions bien qu'il est raison. JE VAIS MOURIR ! JE N'AI PAS D'AVENIR !

Je me passe une main dans les cheveux 

- Bon sang. 

Le silence qui tombe dans la voiture est pesant et c'est ma faute. Dans le rétroviseur je peux voir Melanie qui pleure mais aujourd'hui je ne veux pas m'attarder sur ce détaille. J'ai un poids la poitrine et il ne pourront pas m'en débarrasser  même avec des paroles comme celle qu'ils prononce. Je caresse la tête de Cap et je pose la tête contre la fenêtre me laissant bercer par le mouvement régulier de la voiture, malgré tout je ne parviens pas à gagner les bras de Morphée. 

--------------------------- ellipse de deux heures ------------------------------------- 

Les pneus grincent sur le gravier. J'ouvre les yeux. Bien que je n'ai pas dormis j'ai gardé les yeux fermé pour éviter que Johny et Melanie ne recommence à me parler. A peine sommes nous garé qu'on nous fouille et qu'on me dit de laisser Cap dans la voiture. Nous avons présenter nos cartes d'identité et notre droit de passage mais la procédure oblige la fouille alors nous sommes fouiller. La militaire glisse ses mains dans mes poches puis tâte mes cotes, mes jambes, mes épaules. 

Ensuite nous sommes escorté par cinq militaire qui nous conduisent jusqu'au parloir. Melanie est la première à pouvoir voir Ugo. Nous n'avons pas le droit d'y aller tous en même temps. Je ne sais pas de quoi ils ont peur. Rien que pour fuir il me faudrait des heures. Mon chariot m'empêche de courir et mes poumons de respirer alors c'est très compliqué. Dès que Melanie ressors c'est Johny qui y va. Il ne reste pas plus de cinq minute et c'est à mon tour. 

Quand j'entre dans la pièce Ugo est là, derrière une vitre en plexi glace. Je m'assoie et je prend le téléphone, Ugo me salue :

- Salue Charlie, ca fait longtemps. 

Je ne dois pas me laisser amadouer par sa voix triste et douce. 

- Comment ça va ? 

- Comme un prisonnier. soupire-t-il. Et toi ? 

- J'ai divorcé, je suis tombé enceinte, j'ai faillis me marier, je me suis fais opérer et je ne sais pas si le bébé va survivre mais oui tout va bien. 

Ugo reste bouche bée. 

- Tu as faillis te marier ? 

- Oui. J'ai décidé que je n'étais pas assez bien et que j'allais le briser en mourant. 

- Mais tu as le temps. 

- Si seulement. murmurai-je. 

- Quoi ? s'étonne Ugo.

- Ah j'ai oublié ça. J'ai un cancer des poumons, je vais mourir dans quelques mois. 

J'ai pris tellement l'habitude de le dire que cela ne me fais plus rien. De toute façon je ne ressens rien depuis que Chris n'est plus là. 

- Ca a été la plus grosse erreur de ma vie. me confie Ugo. 

- Quoi ? 

- De fuir celle que j'aimais. 

- Pourquoi ? 

- J'avais changé. m'explique-t-il. J'étais en couple avec une fille, Armanda, j'avais arrêter la drogue mais un jour j'ai fuis à cause de mes excès de colère. Elle a replongé dans la drogue. Quand elle s'est fait attrapé je me suis dénoncé pour elle. 

Une sonnerie retentit, le temps est écoulé. Je me lève et j'ajoute des dernière paroles à Johny :

- Quand tu seras libre, passe me voir. 

Il me regarde incrédule. Je vais voir un garde. 

- Je vais payer sa caution. déclarai-je calmement en sortant ma carte bleu. 

--------------------------- ellipse de deux heures ------------------------------------- 

J'ouvre la porte. Sebastien n'est pas là. C'est tant mieux parce que je n'ai aucun envie de le croiser maintenant, je lui parlerais demain matin quand j'aurais dormis. Quand Chris aura quitter mes pensées. Je monte dans ma chambre après avoir détacher Cap qui commence à renifler partout pour s'habituer à son environnement. Là, lorsque j'ouvre la porte, l'impensable, l'inimaginable se produit. Assis sur mon lit se trouve la personne que je n'arrête pas de fuit. Comment-a-t-il pu savoir quand je rentrais ? Ou est Sebastien ? Qui l'a laissé rentrer ? 

- Je crois qu'il faut qu'on parle. déclare Chris me sortant de ma torpeur. 

N'oublie jamais qui tu es /CHRIS EVANS/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant