XXXI. Je ne te lâcherais jamais. Never.

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Mercredi 14 Septembre 2021...

- Je crois qu'il faut qu'on parle. déclare Chris, assis sur mon lit.  

Mais... Il ne devrait pas être à l'hôpital ? 

- On m'a autorisée à sortir à condition qu'un soignant m'accompagne. m'explique l'acteur comme s'il lisait dans mes pensées. Il attend dans la voiture. 

Je ne bouge pas, je voudrais tourner les talons et m'enfuir mais mon corps tout entier refuse de bouger. D'un côté mon cœur a envie de se jeter sur Chris et de l'embrasser mais d'un autre côté mon cerveau l'arrête laissant ma conscience prendre le dessus. Je voudrais qu'elle se taise pour que je puisse suivre mon cœur mais depuis plus d'une semaine c'est elle qui dicte ma conduite. J'ai été lâche et j'ai fuis alors je ne me jetterais pas sur Chris, je ne l'embrasserais pas. Je reste alors immobile  et je regarde droit dans les yeux, l'homme assis sur mon lit. 

- Il faut qu'on parle. répète-t-il. 

Il se lève et s'approche de moi. 

- Dis quelques chose Charlie. Un mot et je pars. 

Comme je dis rien, Chris entend le mot dans mon silence. Il soupire :

- Très bien. Je m'en vais. 

Il n'a pas l'air en colère, seulement triste et désarmé. Il attrape son sac à dos qu'il avait laissé sur le seuil de la porte de ma chambre et que je n'avais pas remarquer. Lorsqu'il pose la main sur la poignée de la porte je murmure :

- Reste. 

J'ai peur qu'il ne m'ai pas entendue et qu'il s'en aille mais il s'est figé la main en l'air. 

- Qu'est-ce que tu as dis ? 

- Tu as très bien compris. grommelai-je. 

Chris repose son ac et reviens se poster devant moi avec des geste lent. Alors je me met à parler avant que je n'en est plus le courage. 

- J'ai envie d'être à tes côtés, j'ai envie de t'aimer jusqu'à la fin de mes jours mais j'ai une conscience et elle me rattrape à chaque fois que je te vois. 

- Charlie...

- Non ! Laisse moi parler ! coupai-je. A chaque fois que tu es à l'hôpital je me dis que c'est ma faute. Si tu ne m'avais pas défendu, tu n'aurais pas de pacemaker. Si tu ne m'avais pas aimé, tu n'aurais pas arrêté ta carrière pendant un an. Si je n'étais pas partie tu n'aurais pas trop bu. 

- Charlie. retente-Chris. 

- Je vais mourir Chris. continuai-je en l'ignorant. Je vais te briser et je ne veux pas. Je veux que tu sois heureux et je ne peux pas t'offrir ça. De plus j'ai peur que tu oublie qui tu es à cause de moi.  

- Tu as finis ? m'interroge l'acteur. 

Je hoche la ta tête. Chris pose la main sur ma joue et baisse lentement la tête me laissant le temps de reculer si je le souhaite. Lorsque ses lèvres entrent en contact avec les mienne, le vide qui s'était formé avec son absence se referme et de nombreux papillons envahissent mon ventre. Son baiser contient tout son amour, toute sa tendresse. Quand l'acteur se recule il me demande : 

- Tu le sens ? 

- Quoi ? 

- Que je t'aime. 

- Oui. 

Ses yeux sont plongés dans les miens quand il recommence à parler :

- Même si tu ne seras plus de ce monde dans quelques mois, tu laisseras  un petit être qui sera ton souvenir. J'aurais pu être à tes côtés jusqu'au bout. Je t'aime Charlie et cela devrait être suffisant pour que tu reste à mes côtés. 

Il a raison sur toute la ligne mais j'ai besoin de réfléchir. Je repense à mon rêve, Chris trouvera le bonheur même après moi. Je repense aux paroles d'Ugo, à son histoire. Je ne dois pas laisser partir Chris, je dois m'agripper à lui, je dois poser ma tête sur son épaule. Ma conscience se modifie alors et me dit que mon départ ne lui ferais que plus mal que ma mort.

- Je veux être un soutiens pour toi Charlie et tu n'es pas un poids pour moi. Tu es beaucoup pour moi. Tu ne mérite pas ce qu'il t'arrive et mon cœur a choisis. Je t'aime alors laisse moi être là. implore l'acteur. 

En plongeant mes yeux dans les siens pour la seconde fois, je décèle sa peur, son inquiétude. Alors sans réfléchir je me jette dans ses bras.

- Reste avec moi Chris mais ne me laisse pas te changer. Ne me laisse pas te détruire. 

- J'ai déjà perdue trop de monde. déclare Chris. Je n'ai pas pu profiter d'eux alors aujourd'hui je veux profiter de toi. 

Une de ses deux mains quitte mon dos et replonge dans sa poche, il en ressors ma bague de fiançailles. 

- Ca tient toujours ? 

- Oui Chris. Ca tient toujours. 

Lorsqu'il passe la bague à mon dos pour la second fois, les morceaux de mon cœur se recollent d'eux-mêmes. 

- Merci de ne pas m'avoir lâcher. 

- Je ne te lâcherais jamais. Never.

L'entendre parler dans sa langue natal me remplis de joie et d'amour. J'ai alors une idée pour que cette enfant que nous allons avoir grandisse au mieux. 

- Quand il sera née et que je ne serais plus, ramène notre enfant en Amérique. Qu'il grandisse avec ses grands-parents, ses petits cousins et son grand-oncle. Je veux qu'il parle anglais, ça l'aidera dans sa vie plus tard. Considère cette demande comme mon dernier souhait. 

- C'est promis Charlie. me garantis Chris. Promis. 

Je me sers contre lui. Son odeur, ses bras, tout m'avait manquer chez lui et je suis contente, très très contente de le retrouver. Il pose la main sur mon ventre et s'accroupis pour pouvoir être en face de mon petit ventre qui n'a même pas encore commencé a grossir. Il se met à parler au bébé, je trouve ça incroyablement sexy. 

- Salut toi. Je ne t'ai encore jamais vu mais je t'aime déjà alors pour papa et pour maman reste en vie je t'en prie. 

Il est beaucoup trop tôt pour que sente l'enfant bouger mais je sais qu'il a entendu son père. J'espère juste qu'il aura le courage de vivre pour nous, pour son père surtout. 

N'oublie jamais qui tu es /CHRIS EVANS/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant