Ma sentence tomba dès le lendemain, alors que je n'avais pas quitté mon bureau de la journée. Une fée vint me déposer la lettre du doyen de l'école des contes d'Allemagne et je l'ouvris à toute vitesse. Je me décomposais bien vite. Il m'ordonnait sur un ton sec et tranché de ne pas quitter cette école et d'aller au bout de mon travail. Pour lui Lesso n'était pas une menace, et mon identité non plus. Il évoqua encore une fois cette fameuse menace dont je ne savais toujours rien, et d'après lui, rien n'importait plus que ça. Et pour en trouver la solution, il fallait visiblement impérativement que je sois dans cette école de dingues.
Je dû lutter de toutes mes forces pour ne pas achever la forêt pour défouler ma rage. Forêt qui avait d'ailleurs été un véritable moteur pour l'entraide entre les Jamais et les Toujours. Désormais les bagarres et les problèmes de faisaient rares. Et les professeurs retrouvaient espoir quand au fait que la forêt retrouverai sa grandeur passée. Et moi je retrouvais espoir sur le fait que je ne passerai pas toute l'année ici. Pour autant je refusais définitivement de sortir de mon bureau sauf pour des questions graves, mais très peu de choses me semblaient assez grave pour en sortir.Deux semaines s'écoulèrent trop lentement à mon goût, les choses avançaient à leur rythme, nous avions quelques petits moments de régressions mais j'avais surtout l'impression que tout se mettait en place petit à petit. La forêt reprenait aussi vie lentement mais sûrement. Le travail des élèves et des professeurs pour la ramener était impressionnant. Je finis par être presque fière de l'avoir anéantie.
Un soir, je me décidais à sortir de ma tour pour prendre l'air. L'heure du dîner était bien passée déjà, mais je profitais tout de même de ma sortie nocturne pour aller me nourrir. Une fois que j'eu bien mangé, je ressortis pour faire un tour dans les jardins des toujours. J'étais fascinée par la beauté des lieux, mais aussi la superficialité de l'endroit. Je me demandais comment ils pouvaient ne pas se rendre compta d'à quel point les clichés du bien et du mal n'étaient pas fondés. Le plus flagrant était cette superficialité et le côté détestable des Toujours, pourtant sensés être parfaits. Et en les comparants aux Jamais, on se rendait vite compte qu'ils les valaient parfois, voir même les surpassaient dans certains cas. Je continuais ma ballade, toujours plongée dans mes pensées, en direction du bâtiment du mal. L'obscurité m'apaisais, bien plus que les petites lumières et les lucioles des jardins des Toujours. C'est alors que je la vis, assise au bord d'un étang noir. Lesso. Mes pensées se perdirent et je repensais à toute la colère qu'elle provoquais en moi à chacune de nos discussions. Sans un bruit, je m'avançais dans son dos. Et si je l'assommais. Ou non, et si je la noyais. J'avançais toujours sans bruit dans son dos, imaginant ses poumons se remplir du liquide froid et visqueux qui remplissait le lac, imaginant déjà son corps se convulser alors qu'elle luttait pour respirer, quand sa voix retentie dans la nuit épaisse :
- La noyade ? Une mort intéressante.
Je soupirais, dépitée, alors qu'elle se levait pour me faire face.
- Oh non .. . J'ai deviné trop tôt tes intentions ? Tu veux réessayer peut-être ?
Son sourire m'irritait au plus au point. Je réduisit brusquement la distance entre nous pour n'être plus qu'à quelques centimètres de son visage.
- Je n'ai pas besoin que tu me proposes Lesso. Et saches que si j'avis l'intention de te tuer, tu ne serai déjà plus là pour m'emmerder. Et oui, moi je n'ai pas besoin de menacer comme certaines.
- Ouh ! J'ai peur à l'aide. La vilaine méchante Gothel troisième du nom me fais trop peur. Répliqua-t-elle d'un ton faussement effrayé. Tu ne peux rien contre moi Ava.
- Tu te trompes Lesso, je peux tout.
Son regard était planté dans le miens avec un air de défi, ses quelques centimètres de plus que moi me contrariaient beaucoup actuellement mais je ne laissais rien paraître et ne lâchait pas ses yeux des miens.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive sorcière ? Tu as trop peur qu'on vois que tu es une ratée comme ta maman ? Me provoqua-t-elle.
Mes poings se serrèrent de rage mais je répliquait tout de même :
- Et toi lectrice ? Tu es si effrayée que ça de ne pas être assez méchante que tu te sens obligée d'ouvrir ta grande gueule ?
Je vis à son regard que j'avais visé juste. Comme elle pour moi. Et oui, malheureusement pour elle, ses collègues étaient très bavard, et j'avais eu le droit à un bon résumé de sa situation avec Rafal il y a deux ans déjà. La tension était montée d'un cran, on se toisait en silence, et je me demandais laquelle de nous frapperai la première. Ce fut moi. J'envoyai mon poing en plein dans son visage parfait. Mais elle leva le doigt et mon poing s'arrêta brusquement. Elle en profita pour me cogner dans l'estomac et un haut le coeur me fit reculer. Je me jetai sur elle en l'empoignant pas le col, brisant deux boutons de sa chemise au passage. Ses mains agrippèrent mon cou et ses ongles traversèrent ma chair. Nous roulions dans l'herbe, incapable de nous lâcher, incapable de porter un vrai cou à l'autre.
Je voulais qu'elle souffre. Et je voyais la même chose dans son regard.
Je voulais la torturer. Et elle aussi voulait me torturer.
Je voulais .. . Mais elle aussi.
Nos lèvres se rencontrèrent avec force et passion. Je serais incapable de dire laquelle de nous deux s'était lancée en première. Nous étions seules, en pleine nuit, dans la cours des Jamais. Allongées l'une contre l'autre dans l'herbe humide. Et nous nous embrassions avec la passion et la violence de l'envie meurtrière qui nous animait. Sa main agrippa mes cheveux, basculant ma tête en arrière et elle embrassa mon cou avec avidité avant de mordre à pleine dents au niveau de ma jugulaire. J'arrachait avec force sa chemise et elle eut un sursaut alors que ma main se posait sur sa poitrine. Son souffle se raccourcit encore plus, je reprenais le dessus, m'asseyant sur son bassin pour remonter ma main le long de son ventre découvert, sa poitrine, pour atteindre sa gorge. Si je le voulais, je n'avais qu'à laisser mon poids reposer sur mon bras et elle suffoquerai. Et elle savait à quoi je pensais, son regard s'illumina d'une lueur sadique et ses mains agrippèrent avec force mes hanches pour me faire basculer sous elle. En quelques geste je me retrouvais à plat ventre dans l'herbe, et elle remonta ma chemise pour me la retirer. Alors qu'elle la jetais plus loin d'une main, l'autre remontait le long de mon dos, appuyant sans pitié sur la balafre encore fraiche qui le barrait. Ses lèvres suivirent jusqu'à ce que la maque disparaisse en haut de ma nuque, là elle se pencha à mon oreille et la mordit. Je savais d'avance ce qu'elle allait dire. Elle savait.
- Je devrai te tuer pour ce que tu as fais Ava. Murmura-t-elle au creux de mon oreille.
J'agrippais sa nuque pour la faire basculer sous moi, plaçant ma main dans sa nuque, mon pouce sous son menton pour relever son visage et croiser son regard.
- Tu ne me tueras pas Lesso. Je menaçais en appuyant contre sa trachée.
Sa respiration se fit plus difficile, ses mains s'agrippèrent à mon dos. Mais alors qu'elle suffoquait sans se défendre plus que ça, je décidais de la laisser respirer. Je relâchais la pression pour l'embrasser de nouveau, pressant mon corps contre le sien alors que sa main se perdait déjà sous le tissus de mon pantalon.
Je rentrais deux heures plus tard dans ma chambre, alors que les rayons du soleil commençaient à percer derrières les sommets des montagnes. Un sourire satisfait aux lèvres mais un poids dans la tête.
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L'école du Bien et du Mal II
Fiksi PenggemarUne fanfiction qui imagine une possible suite à l'histoire de L'école du Bien et du Mal (Film Netflix et pas le livre). Centrée sur Lesso. Ava, la petite fille de mère Gothel qui a toujours fuit son lien avec sa famille, est envoyée à l'école du bie...