SWORD 3

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Je passa mes mains sur mon cou, observant mes phalanges s'enrouler doucement autour, à travers le miroir

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Je passa mes mains sur mon cou, observant mes phalanges s'enrouler doucement autour, à travers le miroir. Mon reflet pâle semble cadavérique, et mes os sont visibles à travers ma peau, comme si je n'étais déjà plus de ce monde.

- Cherchez vous à vous étrangler vous-même ? N'avez-vous aucune estime pour les efforts que j'ai fournis afin de vous garder en vie ?

- Vous l'ai-je demandé ?

- Vous n'avez rien d'une Lady.

- Vous n'avez l'air en rien d'un gentleman.

- Vous avez abandonné votre existence, et je l'ai récupérée. Ne serait-ce pas le minimum que me demander ma permission avant de ruiner l'investissement que j'ai fait ?

- Vous voulez que je devienne votre épée ? Que je vende des informations confidentielles ? Je ne suis en rien une traître.

- Est-ce possible de vous blâmer très chère lorsque votre seule et unique faute a été de placer votre inestimable confiance en quelqu'un qui ne sait pas reconnaître un allié d'un ennemi ?

Il abordait toujours cet air hautain détestable, laissant briller ses pupilles d'ambre pleines de moquerie et d'amusement. Il semblait ne pas être pris en proie des tourments de l'existence humaine, il était du genre à devancer chaque acte et parole d'autrui, se délectant d'être le chat jouant avec une souris.

Alastor était connu pour être odieux avec les gens, son génie devait empêcher son cerveau de développer quelconque autre compétence. Mais puis-je me permettre de le critiquer alors que je ne ressens pas d'empathie ?

- Ne parlez pas ainsi de sa Majesté.

- Prenez-vous le parti d'un homme qui vous a abandonné sur le champ de bataille ? Pire que cela, il vous a sacrifié pour une cause qui ne vous concernait pas.

Il croisa ses bras contre son torse, laissant son épaule reposer contre le mur, le soutenant. Il avait l'air plus grave, cherchant à sonder mes pensées au travers de la glace, regardant mes iris. Je plissa légèrement les yeux, réfrénant l'envie de lui hurler de sortir de la salle d'eau, lui hurlant que je n'étais qu'un gâchis de toute manière et que si Erebe souhaitait que je sois morte, alors j'exécuterais moi-même la tâche de me tuer avec diligence.

- Il est le Soleil de l'Empire, sa volonté est équivalente à celle d'Eole, le dieu de ce monde.

- Quel parfait ... pantin.

Il cracha avec dédain le dernier mot et je m'en sentirais presque insultée alors que j'ai très bien conscience de ma position. Sa mâchoire se contracta un bref instant avant que son air détestable de trouble-fête ne reprenne possession de ses traits :

- Puisque vous ne souhaitez pas bavarder sur votre personne, et si je vous contais une histoire ?

- Vous m'avez dit que je ne suis point retenue ici.

BUILD A VILLAIN - ENCOURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant