Chapitre 9

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Il est aux environs de 17 heures quand Vinnie et moi sortons du parc. Nous avons passé approximativement 3 heures ensemble, et pour être honnête, je ne les ai pas vues passer. On ne s'ennuie pas avec le blond, il a toujours quelque chose à dire ou une disquette à sortir.

— Alors Betty...quand est-ce qu'on se revoit ?

— On ne s'est même pas encore quitté que tu veux déjà qu'on se revoit ?

— J'ai un agenda chargé, alors j'anticipe.

— Bien sûr...

Il rigole légèrement, dévoilant sa belle dentition. J'ai déjà décrété que c'était ce que je préférais chez lui. Son sourire est absolument à tomber.

— Sinon, continué-je, pour répondre à ta question, je sais pas trop. On verra ?

— Très bien. Oh, un de mes potes organise une fête samedi. Tu pourrais venir ?

— Oh mhh...

Premièrement: ma mère n'acceptera pas que j'aille à une fête, ça ce n'est pas au dernier ordre du jour. Je peux toujours trouver l'excuse d'aller chez Patty, mais deuxièmement: ma mère sera certainement réticente à l'idée que j'aille deux week-ends de suite chez elle. Vu comment elle est...

— Je verrai. Mais je te tiens au courant.

— Ça marche. Alors à bientôt...princesse.

Je fronce les sourcils en souriant, amusée face à ce surnom qu'il a ressorti. Je me souviens encore de mon étonnement la première fois qu'il m'a appelé comme ça à la fête. Et aussi des frissons qui ont parcouru mon corps.

— T'aimes pas ? me demande-t-il en voyant la tête que je fais.

— C'est pas ça. Je me demande juste combien de filles tu as appelé comme ça avant moi.

Un sourire malicieux s'affiche sur ses lèvres roses.

— En fait...tu es la première.

Un de mes sourcils se arque et mon expression faciale signifie littéralement: "c'est vrai ce mensonge ?".

— Crois le ou non.

— Hum. 

On se regarde un instant tous les deux dans le blanc des yeux, lui avec son fameux sourire sur les lèvres. Je finis par mettre fin à ça en lui souriant une dernière fois avant de tourner les talons.

— Oh et pense à t'abonner à mon Insta, c'est "Vinnie Hacker" tout attaché ! me lance-t-il alors que je m'éloigne de plus en plus.

— J'y penserais !

— Tu seras pas déçue, je l'entends dire.

Je ricane. Il en loupe pas une... Mais j'aime bien. Ça me fait rire et ça lui rajoute un petit truc. Avoir la facilité de sortir des disquettes et des sous-entendus en un clin d'œil n'est pas donné un tout le monde. Je me demande bien ce que Mère Nature ne lui a pas donné de désavantageux en fait...

J'arrive chez moi après quelques minutes de marche et franchit le pas de la porte.

— Coucou !

— Betty ! s'écrie Adèle depuis le salon.

Je lui souris et enlève mes chaussures après m'être débarrassée de mon sac. Je rejoins la pièce à vivre et m'assois sur le canapé, en tailleur. Adèle est en train de dessiner, ses feuilles de dessins et ses crayons éparpillés sur la table basse, tandis que maman lit un livre, assise sur l'autre canapé, à ma gauche.

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