Chapitre 47

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~ Point de vue d'Amber ~

Ça fait bizarre d'être assise dans mon lit avec Pete assis juste à côté de moi. C'est la première fois que je l'invite à la maison et j'ai peur que mes parents reviennent d'un moment à l'autre même si je sais qu'ils en ont pour un moment.

— Je m'attendais pas à ce que ta chambre sois si...coquette. Mais j'aime bien, c'est mignon. 

Il tourne la tête vers moi et me fait un grand sourire ce qui fait ressortir ses fossettes. Ça me fait automatiquement sourire aussi car il ne le fait pas souvent ou alors juste un peu. Vinnie m'avait confié que depuis que Pete me connait, il sourit plus qu'avant, et j'ai été très contente de l'entendre, mais j'ai ressenti une sorte de fierté également. Ça met du baume au cœur de savoir qu'on rend heureux quelqu'un.

— Vraiment t'aimes bien ? Je l'ai jamais changé depuis que je suis petite, enfin, j'ai juste enlevé les posters Barbie et Disney que j'avais, mais sinon, elle est intacte depuis ma naissance.

Le brun rigole aux références des posters et j'ajoute:

— Je trouve ça réconfortant de n'avoir rien changé. Elle renferme pleins de souvenirs.

Pete s'allonge dans le lit et soutient sa tête qui est tournée vers moi.

— C'est ce soir que Betty va dîner chez Vinnie et ses parents ?

— Oui. Vinnie est ronchon depuis ce matin, je leur souhaite tous bon courage...

Je rie.

— Je te jure, il super chiant quand il fait la gueule. Mais après ça se comprend. C'est compliqué avec ses parents.

Je m'allonge à mon tour.

— Vous vous connaissez depuis combien de temps tous les deux ?

— Depuis l'école primaire. Et ensuite, on a rencontré les jumeaux au collège.

— C'est beau une amitié aussi longue.

Il acquiesce. Nous nous regardons dans le blanc des yeux, mais je détourne rapidement le regard. Ses yeux me font un effet fou. Ils sont sombres, mais on peut y percevoir une certaine douceur malgré tout.

Je sens le matelas se soulever puis entends le bruit du froissement des draps et avant que je puisse tourner la tête vers lui, il est déjà plus proche de moi, presque au-dessus de mon corps. Sa tête s'abaisse doucement vers la mienne et son nez frôle ma joue. Je ne bouge pas tandis que le bout de son nez descend dans mon cou ce qui me chatouille un peu. 

— Ça va ?

— Oui, pourquoi ?

Il met sa tête au-dessus de la mienne.

— Je veux pas te brusquer.

— Je suis pas en porcelaine tu sais.

Il ne dit rien pendant un moment et j'ai peur qu'il ait interprété mes mots comme un reproche, alors je bredouille:

— C'est pas...je veux dire que tu peux...

— Non bien sûr, ce que je veux c'est juste prendre mon temps. Je n'ai...jamais eu de partenaire vierge, alors je sais pas trop comment m'y prendre.

— Eh bah...attends tu veux le faire...maintenant ?

— Quoi ? Non ! Enfin si, mais...

Il se mordille la lèvre inférieure en rougissant. Ça le rend mignon.

— Je le répète, je veux prendre mon temps avec toi. J'en ai vraiment envie.

— Et ça me va aussi. Je me vois pas franchir le cap maintenant d'autant plus que...

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