Chapitre 38

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~ Point de vue de Vinnie ~

Je me réveille en sursaut en sentant Poncho m'écraser et me lécher le visage. Je grimace et le pousse. Comment est-il entré, sachant que je ferme ma porte la nuit ?

— Debout idiot, t'es en retard ! gueule mon couillon de frère.

— Je rêve ou tu t'es servis du chien pour me réveiller ?

Il m'ignore en faisant des gratouilles sous les oreilles de Poncho.

— Ça c'est mon chien d'amour ça !

Je lève les yeux au ciel et m'assois au bord du matelas en me frottant les yeux.

Ça pour un réveil...

Je me lève difficilement et vais dans la cuisine.

— Bah alors...on est de mauvaise humeur ? se marre Reggie en voyant mon air renfrogné.

— Ferme là, je marmonne.

— Tu devrais te dépêcher si tu veux pas arriver en retard.

— Je vais t'en mettre une.

— Ouh j'ai peur !

Je me retourne rapidement vers lui et lui balance le paquet de gâteau que j'avais dans la main. Ce dernier finit sur son crâne ce qui lui fait pousser un cri.

— Malade !

Je ricane et me prépare un chocolat chaud sous les plaintes de mon petit frère. "Regarde ce que t'as fait à ces pauvres petits gâteaux", qu'il dit. "Ils sont en miettes", qu'il ajoute. Quel enfant.

Je mange en prenant mon temps. Effectivement, j'ai eu une panne de réveil, et à vrai dire, je m'en fous d'arriver en retard. De toute façon, même si je me dépêche, je le serai, alors autant prendre mon temps.

Reggie part quand je finis de manger sans même prendre la peine de me saluer. Petit morveux.

Un bonne vingtaine de minutes plus tard, je me retrouve dans ma voiture. Je roule dans le silence ce qui n'est pas dans mes habitudes, mais je suis pas trop d'humeur aujourd'hui et pour cause: mes parents reviennent ce soir. J'avoue aussi que mon frère n'a pas remédié aux choses en me réveillant comme il l'a fait.

Une fois garé à ma place habituel, je sors de ma bagnole et jette d'un geste désinvolte mon sac sur mon épaule. Je vais me chercher un billet de retard avant d'aller devant ma salle. Je toque et rentre directement ce qui interrompt notre professeur.

— Vinnie... Bonjour.

— Bonjour monsieur.

— C'est gentil de nous honorer de ta présence, ironise-t-il en récupérant mon billet.

— Mais y'a pas de quoi.

Quelques élèves rient, mais un rire aiguë — et plus exagéré — ressort du lot.

Je jette un coup d'œil au premier rang et remarque Alice me regarder avec désir en entortillant une mèche de cheveux autour de son doigt.

— Quel plaisantin, soupire le prof. Allez vous asseoir.

{...}

La pause de 10 heures est une bénédiction après ces 2 longues heures de cours. La nicotine également. Ça me détend.

— Alors, je commence à l'adresse de Pete, avec Amber ?

Il recrache sa fumée avant de me répondre:

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