𝐂𝐔𝐑𝐒𝐄𝐃 𝐖𝐈𝐓𝐂𝐇 ━━ KLAUS MIKAELSON

17

EMERY était assise sur le lit avec la tête qui battait. Son coeur battait si vite qu'elle pouvait pratiquement l'entendre - tout comme Klaus. Il est resté là, à la fixer pendant quelques secondes avant de sortir de la pièce à la vitesse d'un vampire. Emery fixe la porte par laquelle il vient de disparaître, un froncement de sourcils aux lèvres. 

Cependant, avant qu'elle ne puisse y penser, il est revenu en tenant un objet dans ses mains. Un carnet de croquis. Il s'est lentement approché d'elle avec un air incertain sur le visage. Emery trouvait qu'il avait l'air plutôt nerveux et c'était la première fois qu'elle le voyait ainsi. C'était presque drôle. Elle aurait ri si les circonstances avaient été différentes. Il lui tend le carnet de croquis : 

- Tiens, je l'ai acheté pour toi tout à l'heure.

- Quand ? elle le lui a pris et l'a posé sur ses genoux, ses doigts le tenant toujours. On est arrivés il y a une heure.

- Huit heures, en fait, il l'a informé, restant sur ses pieds alors qu'il la regardait fixement. Tu dormais. Il est midi.

- Oh, a-t-elle marmonné, en passant ses doigts sans réfléchir sur la surface plate en cuir brun. 

Il était presque similaire au précédent, sauf que celui-ci avait une sorte de chaîne accrochée. 

- C'est joli, merci... elle fut coupée par une sensation familière au fond de sa gorge. 

Elle s'empressa de mettre le carnet de croquis de côté et de se lever avant de se précipiter vers la salle de bain, fermant la porte derrière elle. Klaus fixe la porte fermée, les sourcils froncés, confus, et attend qu'elle sorte. À l'intérieur, Emery se met à tousser, le sang jaillit de sa bouche, tachant ses dents, ses lèvres et son menton. Sa gorge était sèche et commençait à lui faire mal alors qu'elle continuait à tousser, ses mains agrippant fermement les bords du lavabo de chaque côté. Klaus pouvait entendre tous les bruits derrière la porte et dire qu'il commençait à s'inquiéter serait un euphémisme. Il ne savait pas pourquoi, mais il l'était. Cela l'a conduit à se diriger vers la porte et à lever sa main en un poing. Puis il frappe : 

- Emery ? Ça va, là-dedans ?

- B-Bien, répondit-elle, la voix écorchée, ce qui ne passa pas inaperçu pour lui. Je sors dans une seconde.

L'hybride ne dit rien et attendit qu'elle sorte, ce qu'elle fit après une minute ou deux. Il plissa les yeux sur son visage qui était devenu visiblement plus pâle.

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

La question s'est échappée de sa bouche avant qu'il ne puisse l'arrêter. C'était une question stupide à poser, il le savait. Emery se contente de soupirer en réponse.

- Rien, tous deux savaient que c'était un mensonge, pourtant ils n'ont rien dit à ce sujet.

Elle se dirige vers le lit et s'assoit à nouveau, la tête levée pour le regarder.

- Tu ne vas pas dormir ? Je veux dire, il est quatre heures du matin.

- Non, il a secoué la tête. Nous devons partir de toute façon.

- Déjà ?

- Oui, marmonne-t-il, sa main allant vers ses cheveux blonds sales avant de passer ses doigts à travers eux. J'attendais juste que tu te réveilles. Nous sommes allés dans ce bar pour trouver notre loup-garou, il est dans la voiture en ce moment - il nous a déjà dit où était sa meute et tout. Nous devons partir.

La sorcière a hoché la tête.

- Donne moi juste 10 minutes. Je vais me doucher rapidement.

Sans prendre la peine d'attendre une réponse, elle est entrée dans la salle de bain. 

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Ils ont dû abandonner la voiture car la meute était dans les montagnes, Klaus a dit qu'ils ne pouvaient pas conduire là-bas. Emery marchait à côté de Klaus avec un paquet de chips dans les mains. Elle a jeté un coup d'œil à Stefan qui avait un Ray inconscient jeté sur son épaule.

- Tu en veux ?

- Non, il a grogné en réponse. 

Elle a froncé les sourcils à son ton.

- Okay, calme. Je ne faisais que demander.

- Tu vas bien ? a demandé Klaus, sa voix devenant moqueuse. Est-ce que Ray devient lourd ?

- Je vais bien.

- Tu es sûr de ça ? Tu sais, ça fait un moment qu'on marche maintenant. Si tu as besoin d'un peu d'eau ou de t'asseoir-

Klaus a été coupé par Stefan.

- Tu sais, je comprends que nous sommes, euh... nous sommes coincés ensemble, mais si nous pouvions peut-être juste sauter le bavardage, ce serait génial.

- Tu broies du noir, Klaus fait claquer sa langue. Ta haine de toi-même t'étouffe, mon ami.

- Peut-être que c'est parce que je suis un peu fatigué de chasser les loups-garous, répondit Stefan avec une pointe de sarcasme dans le ton. Nous y avons passé tout l'été.

- Grâce à notre ami Ray, nous nous sommes trouvés une meute.

Les pas de Klaus se sont arrêtés comme ceux des autres. Il a désigné une zone particulière, "là". Stefan est entré dans leur camp faisant que tout le monde le regarde. Il a posé Ray sur le sol et une femme s'est précipitée vers lui.

- Ray ! Oh, mon Dieu, son visage était rempli d'horreur. Qu'est-ce qui se passe ? Qui êtes-vous ?

Emery a suivi Klaus qui a décidé de se montrer à eux avec un sourire suffisant sur le visage.

- La question importante est de savoir qui je suis, veuillez pardonner l'intrusion. Mon nom est Klaus.

- Vous êtes l'hybride, murmura la femme, les yeux écarquillés en le réalisant.

Klaus sourit, son ego définitivement boosté.

- Vous avez entendu parler de moi. Fantastique, il s'est tourné vers la sorcière, désignant un rondin. Va t'asseoir.

- Quoi ? Pourquoi ?

- Cela va prendre un certain temps, a-t-il répondu en la fixant. On dirait que vous êtes sur le point de tomber inconsciente. Alors, va t'asseoir, Emery.

- Va t'asseoir, Emery, elle roule des yeux et mime durement sous son souffle en se dirigeant vers la bûche. Cet enfoiré me parle comme si j'étais une sorte de chi-, elle s'interrompt quand elle remarque qu'il la fixe.

Se pinçant les lèvres, elle décida de fixer ses yeux sur la meute en face d'elle.