𝐂𝐔𝐑𝐒𝐄𝐃 𝐖𝐈𝐓𝐂𝐇 ━━ KLAUS MIKAELSON

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KLAUS MIKAELSON fixa la sorcière endormie, sa poitrine se soulevant lentement lorsqu'elle respirait, signe qu'elle était encore en vie - ce qui le soulageait plus que tout.

De toute sa vie, il n'avait jamais été aussi effrayé que tout à l'heure. Il réalisa que perdre Emery n'était pas quelque chose qu'il voulait vivre, jamais.

Elle ne s'était pas réveillée depuis ce qui s'était passé avec sa mère. Savoir que la raison pour laquelle Emery avait souffert pendant tout ce temps était sa mère le rendait furieux.

Il s'approcha du lit et s'assit à côté d'elle, portant sa main à son visage et balayant ses cheveux. Il la dévisagea, s'imprégnant de ses traits. Elle était jolie, sans aucun doute. Il s'était entiché d'elle, à défaut d'être amoureux. Ou peut-être l'était-il. Il refusait simplement de l'admettre.

Lorsqu'elle remua, il retira sa main, ne voulant pas la déranger alors qu'il se posait un million de questions : pourquoi ne lui avait-elle rien dit ? Comment pourrait-il l'aider ? Combien de temps lui reste-t-il ?

Toutes ses pensées furent interrompues lorsqu'Emery ouvrit lentement les yeux. Elle gémit en sentant la douleur vive et familière dans sa tête, ce qui fit immédiatement froncer les sourcils de Klaus, dont les sourcils se haussèrent d'inquiétude.

- Tu vas bien ?

- Très bien.

Il soupira à sa réponse, son autre main se dirigeant vers le verre d'eau qu'il avait apporté pour elle. Il l'attrapa et le tint près de ses lèvres une fois qu'elle se fut redressée.

- Bois.

La sorcière commença lentement à boire, consciente du regard qu'il posait sur elle. Elle ne mentirait pas en disant que cela ne la dérangeait pas, car c'était le cas. Elle savait qu'elle allait être bombardée de questions. Une fois qu'elle eut fini de boire, Klaus mit le verre de côté et resta assis là, à la regarder.

- Je sais que tu meurs d'envie de poser des questions, alors vas-y.

- Vas-tu me répondre honnêtement ? il lui demanda plutôt. Me dire toute la vérité, cette fois-ci ?

- Promis.

- Dis-m'en plus sur ta malédiction, il n'a pas perdu une seconde.

- C'est... elle fit une pause, rassemblant ses mots dans son esprit. Eh bien, comme tu le sais déjà, je ne peux pas utiliser ma magie sans me retrouver dans tous mes états. Mais vraiment, mon corps s'affaiblit déjà petit à petit. Utiliser mes pouvoirs ne fait qu'accélérer ce processus merdique.

Il fronça les sourcils, ses mots s'inscrivant dans sa tête.

- Tu vas mourir, que tu utilises ta magie ou non ?

- A peu près.

- Ma mère m'a parlé d'un moyen de le briser, il devait trouver une solution pour elle, il ne pouvait pas se permettre de la perdre. Quelque chose à propos du sacrifice de quelqu'un à qui tu tiens. Pourquoi ne l'as-tu pas encore fait ?

Elle lui lança un regard déconcerté.

- Prend un moment, redis toi la question puis dis-la moi de toi-même.

Klaus se pinça les lèvres. Il roula des yeux en réalisant ce qu'elle voulait dire.

- Je ne voulais pas que ce soit aussi insensible que ça. Non, en fait, c'est ce que j'ai fait. Tu te souvies de beaucoup de gens, choisisses-en un alors... il s'interrompit, faisant le geste de se trancher la gorge.

- Absolument pas, elle roula des yeux devant son geste. Je ne veux pas vivre si tuer quelqu'un est ce qu'il faut.

- Tu peux déposer des fleurs sur sa tombe en guise d'excuses chaque semaine, marmonne-t-il. Allez. Tu ne peux pas abandonner comme ça.

- Eh bien, il n'y a pas d'autre solution, soupire-t-elle. Je ne sacrifie personne.

- Pourquoi n'as-tu rien dit ?

- Ce n'est pas grave, marmonna-t-elle. Les gens meurent, c'est la vie, en gros.

- Tu me donnes vraiment envie de jurer, la coupa-t-il, le regard vide. Je sais que ce n'est pas pour ça que tu ne m'as rien dit.

- Très bien, elle n'a pas croisé son regard en admettant. Je ne pensais pas que tu t'en soucierais.

- Tu ne pensais pas que je... se coupa-t-il en lâchant un petit rire sans humour. Ça, c'est quelque chose. Tu sais que tu comptes pour moi.

- C'est le cas maintenant, elle rencontra enfin ses yeux durs. Et qu'aurais-tu fait si je te l'avais dit ?

- Je ne sais pas, il se passa une main dans les cheveux. J'aurais essayé de t'aider.

- Je ne voulais l'aide de personne.

- L'aide de personne ? il répéta, un froncement de sourcils tirant sur ses lèvres. Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?

- Je n'avais aucune raison de continuer à vivre cette vie de merde.

Il choisit d'ignorer son utilisation du passé.

- Vraiment ? il serra la mâchoire, frustré. Tu étais prête à mourir ? Juste comme ça ?

- Pendant longtemps, je me suis accroché. Je pensais que ça allait s'améliorer mais non, ça allait juste empirer, elle prit une profonde inspiration. Mais tu es arrivé et tu m'as rendu un peu heureuse. Je voulais me donner une chance - avec toi. Mais tu as merdé quand je t'ai posé des questions sur Elena.

- Je t'ai dit que je...

- Je sais, interrompit-elle avant qu'il ne trouve la fin, un soupir dramatique franchissant ses lèvres. C'est pour ça que j'ai décidé que je ne voulais pas mourir comme il y a quelques heures.

Klaus aurait ri de la façon dont elle a dit toute la chose s'il n'était pas si en colère et effrayé en même temps à l'intérieur. Mais il laissa ses mots s'imprégner de la situation et se défendit d'un sourire en coin.

- Donc tu me dis que tu as changé d'avis à cause de moi ?

Emery plissa les yeux devant l'air arrogant qu'il s'efforçait de ne pas laisser transparaître sur son visage.

- Oui, répondit-elle en pinçant les lèvres.

- Ok, il ne put contenir le sourire qui s'étira sur son visage. Alors qui est-ce qu'on tue ?

- Personne, elle roula des yeux. Gloria m'a dit que je pouvais lier ma vie à...-, elle se racla la gorge, semblant hésiter à continuer. Toi.

- Moi ?

- Oui, toi.

- Qu'est-ce que tu attends alors ?

- Que tu dises non ? elle lui jette un regard incertain. Je veux dire, tout ce processus de liaison de la vie est une grosse affaire. Je veux dire, nous serons... liés comme...

- On sera liés de toute façon à un moment ou à un autre.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? elle se mordit la lèvre en réalisant ce qu'il voulait dire. Oh. Ce n'est pas le moment. Va te faire foutre.

- Je préférerais pas, dit-il. Quand est-ce qu'on fait le sort de liaison ?

- Quand tu veux.

- Je veux que ce soit fait le plus tôt possible, se leva-t-il en la regardant de haut. Disons dans une heure environ. Tu as besoin de te reposer un peu plus. Elijah et Kol sont partis. Ils m'ont demandé ton numéro, alors je le leur ai donné. J'espère que ce n'est pas un problème.

- Ce n'est pas le cas.

- Bien, il se pencha, pressant ses lèvres contre son front. Je vais te laisser faire alors.

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Je suis désolée que ça ait pris si longtemps. Je déteste ça autant que toi 😭