19 : Réveils.

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TW : Torture

Je cligne des yeux, la lumière jaunâtre de la pièce m'ébloui. Le fantôme des balles résonne en moi et je fronce les sourcils sous le réveil de la douleur.

Je veux me rendormir, j'aurais moins mal.

— Vas-y, ramène quand même la bassine elle avait l'air coriace.

— ...Elle ? Oh merde, elle est réveillée je reviens.

La porte métallique se ferme et je comprends donc que je suis encore dans la pièce. Dans cette cellule de béton.

Mes yeux désormais entièrement ouverts, je prends conscience de ma position. Ils m'ont attachée à une chaise métallique. Mes mains sont attachées aux accoudoirs et de même pour mes pieds. J'essaie de tourner mes poignets mais c'est tellement serré que ça me fait grimacer. C'est peine perdue.

Un léger ricanement résonne à travers les murs.

— Tu ne pourras pas t'enfuir, tu es bloquée ici... Il s'approche lentement de moi avec un couteau en main.

Il glisse la lame contre le haut de ma gorge, remontant jusqu'à mon oreille avant de tourner autour de la chaise. Tel un prédateur. Des frissons me parcourent et une sensation de danger se répand dans mes veines.

— ...Avec moi.

Ensuite, il marche tranquillement jusqu'à une table — l'un des seuls mobiliers de la pièce avec la chaise et le lit de béton. Je l'observe agir, ne pouvant rien faire d'autre. Mon corps est coincé, mais ma bouche est libre.

— C'est une manière de me draguer ?

Il me jette un coup d'œil avant de lâcher un ricanement.

— Tu es encore en vie, considère ça comme un miracle. Dit-il tout en saisissant un objet sur la table.

Mais, je constate finalement avec effroi que cette table, est pleine d'ustensiles divers et variés. Des ustensiles souvent utilisés dans la torture. Des sueurs froides me prennent et je cherche un moyen de m'en sortir, un moyen par lequel je pourrais en ressortir en vie.

Je gigote sur la chaise, essayant vainement de desserrer les liens qui me clouent sur place. Rien n'y fait, je commence à paniquer. Je ferme les yeux et prends des inspirations, je dois garder mon calme. Je dois réfléchir et trouver un moyen pour m'en sortir en vie.

— Commençons par le plus amusant ! S'exclame-t-il, en saisissant un scalpel.

Ça ne risque pas d'être plus douloureux qu'une balle extraire à vif. Mais je crains tout de même ce qui va suivre. Je bouge encore et regarde partout autour de moi quelque chose qui pourrait m'apporter une once d'espoir. Mais quelque chose planté dans mon dos me fait échapper un faible cri de surprise.

Et là, je me rappelle. J'ai trouvé un scalpel moi aussi. Avant de m'évanouir, je l'ai calé dans mon pantalon en espérant qu'ils ne le trouveraient pas.

Je l'ai, mon étincelle d'espoir.

— Pour commencer, qui es-tu ?

Il est désormais devant moi, faisant passer le scalpel d'une main à l'autre.

Il est censé le savoir... c'est sûrement une question piège. Je ne sais pas quoi répondre, qu'elle identité décliner... je ne réponds rien. Mon silence doit l'agacer car il souffle du nez pour me démontrer son mécontentement avant de hausser les épaules de te tenir son scalpel d'une main. Je l'observe agir, les dents serrées.

Il coupe une longue entaille le long de ma cuisse, la douleur est fine mais agressive. Je regarde un point devant moi, préférant me concentrer sur mon silence. Après l'épisode des balles, je me sens capable de tenir un silence pour une coupure aussi superficielle.

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