Prologue : Going back

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         Ils étaient encerclés par les mangemorts, ils n'étaient pas surpris, ils repoussaient ce moment depuis près de vingt-deux longues années. Chaque jour depuis la bataille de Poudlard, depuis qu'ils n'avaient pas réussi à tuer Nagini, ils se battaient en voyant l'espoir se volatiliser un peu plus, en sachant que leurs chances de gagner se réduisaient au néant. Ils n'avaient pourtant pas cessé de se battre, chaque jour depuis le 2 mai 1998. Ils ne voulaient pas abandonner, l'idée leur était tout simplement impensable, insoutenable. Ils ne pouvaient pas laisser tomber, s'ils le faisaient, ils signaient la fin de ce monde tel qu'ils le connaissaient, la Terre deviendrait un bain de sang et pas seulement dans le monde des sorciers. Voldemort ne s'arrêterait pas avant avoir assujetti tous les moldus, avant d'avoir exécuté tous les sangs de bourbe, les traites à leurs sangs et les rebelles. Mais serait-il vraiment satisfait lorsqu'il aurait touché au but ?

On ne peut pas laisser faire ça.

Ils avaient donc passé vingt-quatre longues années de leurs vies à se battre et ils avaient vécu impétueusement. Beaucoup d'entre eux, comme Harry et Ginny, s'étaient mariés et avaient eu des enfants, la plupart de l'ordre avait cependant péri. La nouvelle génération n'était pas chanceuse, elle avait vécu dans la violence, la peur et le chaos. Ils avaient passé leur enfance à se battre, leurs parents avaient pourtant tenter de les protéger de cette guerre mais malheureusement c'était impossible. Les enfants étaient les premières cibles des mangemorts, tuer l'enfant de l'ennemi avaient un impact bien gros que tuer l'ennemie lui-même. L'ordre n'avait donc pas eu d'autre choix que d'apprendre aux enfants à se défendre à leurs plus jeunes âges. Mais ça n'avait parfois pas suffit, Molly et Lucy par exemple, les filles de Percy et Audrey avaient péri peu avant leurs parents. Ils n'étaient pas les seuls, Hugo, Eliana, Dominique, Louis, Roxane et tant d'autres enfants de l'ordre avaient fini par périr. Aujourd'hui encore c'était aux enfants qu'était confiée une lourde responsabilité. La fin leur était proche et Harry n'avait pas d'autre solution, ils allaient mourir et il était hors de question qu'ils tombent sans avoir tenté de jouer leur dernière carte. L'élu n'abandonnerait pas, il s'était battu toute sa vie et il continuerait à se battre pour que ses enfants aient une meilleure vie. Il se battrait jusqu'à son dernier souffle pour eux, c'est pourquoi il ne pouvait pas partir avec eux, parce qu'il devrait se battre et retenir Voldemort pour laisser une chance à ses enfants.

«-Vous devez y aller, maintenant ! S'exclama Harry après avoir envoyé un sort à Amicus Carrow.

-Mais et les autres ? Demanda Lily, elle était complétement stressée, elle avait vu ceux qu'elle aimait, se battre et mourir sous ses yeux il y a quelques secondes. Ils étaient censés partir tous ensemble mais les corps sans vie de Lorcan et Anastasia reposaient dans un coin de la bataille, Fred résistait difficilement aux attaques de Yaxley et tous les autres étaient sur le point de tomber entre les mains des mangemorts. Elle n'était même pas sûre que le plan fonctionne, Hermione trouvé cette incantation mais ils n'étaient pas sûrs qu'elle allait marcher, c'était quitte ou double et si l'incantation fonctionnait, ses frères et elle allaient avoir le poids de sauver le monde des sorciers, de sauver le monde entier sur leurs épaules.

-On a plus le temps Lily, s'exclama Albus, il ne voulait pas s'en aller, il voulait rester et se battre, aider ses proches et les sauver. Mais il savait que la meilleure solution, que la seule solution pour les sauver était de suivre le plan.

-Je les protégerais, promit Harry après avoir lancé un énième sort à un des partisans de son plus grand ennemi.

-On les sauvera Lily mais pour ça il faut qu'on y aille, la rassura James, lui non plus ne voulait pas abandonner sa famille mais il était déterminé à tous les sauver et à sauver Eliana afin de lui donner une meilleure vie, leur donner une meilleure vie à tous.

-Allons-y. »

Ad me tergum, ad praeteritum

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