Chapitre n°18 : I'm coming to you

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Je vais venir à vous.

Ces mots résonnaient dans la tête de James Potter II alors qu'il était accoudé contre la rambarde de la tour d'astronomie, regardant l'horizon se dessiner dans l'obscurité de novembre. Il ne pensait plus qu'à cela en se traitant d'idiot. Qu'avaient-ils fait ? Ils avaient tenté de sauver leur monde. Ils allaient en détruire deux. Dumbledore avait raison, ils avaient été irresponsables de se servir de ce sortilège sans en connaître les conséquences. Maintenant, Marlène était clouée dans un lit de l'infirmerie, souffrant de graves blessures et tout cela était de sa faute. Merlin, jamais avant aujourd'hui, il n'avait autant vu Eliana en Marlène. Mais il a fallu qu'il la voit se prendre ce stupide sort en plein dans la poitrine et il s'était retrouvé dans le manoir des Jedusor, un an plus tôt, voyant la vie disparaitre des yeux de son éternelle âme-sœur. Quand tout cela allait-il finir ? Combien d'autres proches allait-il devoir perdre ? Combien de failles allaient apparaître sous ses yeux, montrant un autre de ses proches dans une énième bataille sans fin, renforçant son sentiment d'impuissance ? Qu'allait-il encore devoir sacrifier ? Il était tellement fatigué de toute cette situation.

La journée avait pourtant si bien commencé. Une journée à Préaulard avait été organisée. La flatterie Potter avait d'abord prévu d'aller faire un peu de shopping avec Pandora et Regulus avant de rejoindre les maraudeurs et les filles aux trois ballets et c'est ce qu'ils avaient fait. Tout se passait très bien, Pandora et son ouverture d'esprits avait égayé la sortie et Regulus avait semblé plus ouvert que d'habitude et avait usé d'un sarcasme que les Potter ne lui connaissait pas encore pour passer la journée à les faire rire. Puis, ils étaient entrés dans le petit pub, s'étaient assis tous les cinq, décidant de boire un dernier verre ensemble avant que les trois Potter n'aillent rejoindre leur ascendance. Ils discutaient de leurs plans pour les vacances de noël lorsque les mangemorts avaient attaqué. Très vite, le chaos était apparu, les sorts fusaient dans tous les sens, les corps s'accumulaient autour d'eux, les plus courageux se battaient et les plus effrayés fuyaient en tentant d'éviter les sorts. Pandora se battait, Regulus avait préféré s'éclipser, peu sûr du camp dans lequel il devait se battre. James, Albus et Lily se battaient bien évidemment. Comment ne pouvaient-ils pas ? C'était tout ce qu'ils avaient fait tout au long de leurs vies. Ils n'étaient même plus sûrs de savoir faire autre chose. Les maraudeurs se battaient, eux aussi, les filles étaient à leurs côtés, ils n'étaient pas les meilleurs combattants que James aient vus, ils n'étaient pas assez sur leurs gardes et leurs sorts manquaient parfois de précisions, mais James II devait reconnaître qu'ils se débrouillaient plus que bien pour des débutants.

Puis, au milieu de tout ce chaos, elle était arrivée. La faille. Apparaissant de nulle part. Bavant comme la dernière fois, sur leur réalité. Cette fois, elle ne montrait pas Teddy et Bellatrix mais bien Harry Potter et Cassiopée Black-McKinnon, se battant contre Lord Voldemort lui-même alors que plusieurs autres duels s'engageaient autour d'eux. La faille avait été comme le bouton pose d'une télécommande moldue, elle avait permis à tout le monde de se stopper en plein duel, regardant vers ce phénomène incompréhensible à leurs yeux. Dire que James I et Marlène étaient éberlués par ce qu'ils voyaient était un euphémisme. Comment diable pouvaient-ils se voir combattre cet être si peu humain alors qu'ils étaient à Préaulard ? Comment les personnes devant elles pouvaient être eux, sans vraiment l'être ? Ils n'avaient pas été en capacité de réfléchir plus longtemps. Albus avait jeté un sort dans la direction de Voldemort afin de contrer l'une de ses actions et d'aider son père et sa tante. Surpris de cette attaque, le seigneur des ténèbres s'était retourné vers la source du sort et sa tête de serpent était resté d'une neutralité impassible alors qu'il avait vu les deux époques se rencontrer, se mélanger mais James savait qu'il était impressionné et même effrayé de ce qu'il voyait. Puis, il les avait vus, les enfants de son plus grand ennemi. Une chose aussi futile que de la métamorphose humaine n'aurait pu faire défaut à celui dont on ne doit pas prononcer le nom. Ils les avaient regardés un à un, durant quelques secondes et les trois voyageurs temporels avaient su qu'il avait, sans succès, tenté de rentrer dans leurs esprits. Mais, il n'avait pas eu besoin de cela pour comprendre ce qu'il se passait sous ses yeux.

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