Rewriting history

Chapitre n°17 : Period alert

         Il y avait des jours où Lilia Parker, avait envie de croquer la vie à pleine dent, elle avait envie de secouer ses frères pour qu'ils disent au monde d'aller se faire voir avant de partir à l'aventure, de vivre au jour le jour, de visiter un nouvel endroit dès que le soleil se levait à nouveau, d'être heureuse et pleine de vie sans se soucier de rien d'autre que du bonheur qu'elle ressentait. Aujourd'hui n'était définitivement pas l'un de ses jours. Elle n'avait envie que d'une chose, prendre une potion de sommeil sans rêve, de s'emmitoufler dans ses couvertures et de dormir toute la journée sans que personne vienne l'embêter. Malheureusement pour elle, elle avait des obligations. Et pas n'importe lesquelles, des obligations susceptibles de sauver ou d'au contraire de détruire le monde des sorciers. Le monde des sorciers reposait littéralement sur ses épaules et ceux de ses frères et elle ne pouvait tout simplement pas se permettre de faire ce qu'elle voulait. Ça n'avait aucune importance qu'elle se sente horriblement mal, qu'elle avait des crampes d'estomacs si grosses qu'elles étaient semblables à des coups de poignards moldus ou qu'elle avait d'énormes courbatures dans le dos qui jouaient très facilement sur son humeur. Lilia Parker devait sauver le monde des sorciers et ses problèmes de filles étaient le dernier des soucis de ce fameux monde.

«-Pourquoi il faut que tu sois aussi enjoué ? Demanda Lilia d'un ton clairement agacé à son ainé qui était en train de rire avec son frère, les filles et les maraudeurs. Elle trouvait sa voix particulièrement stridente et son visage énervant aujourd'hui. C'est le matin.

-Bonjour à toi aussi petite sœur, tu respires la joie ce matin à ce que je vois, ironisa Albi. Il connaissait assez sa sœur pour savoir qu'elle était dans un de ses mauvais jours. Elle avait des cernes immenses sous les yeux, avait le teint encore plus blanc que d'habitude, n'était pas maquillée, s'était faite un chignon maladroit en guise de coiffure qu'elle cachait sous la capuche de son gros sweat noir alors qu'elle était à moitié affalée sur la table. Lily était dans cet état pour deux types de situations, lorsqu'elle était en manque de sommeil ou quand ses hormones lui jouaient des tours. Et, la différence était dans les yeux, lorsqu'elle était fatiguée, Lily avait les yeux humides sans raison et à moitié-fermé, la douceur se dégageant de ses derniers. Aujourd'hui, les yeux de Lily étaient grands ouverts et si durs qu'ils auraient envoyé des sorts s'ils en avaient la capacité. La fatigue n'avait donc rien avoir avec son humeur.

-Peut-être que j'irais mieux si j'entendais pas ta voix d'âne ! S'exclama Lily II. Pourquoi fallait-il que ses douleurs à l'estomac la réveillent si tôt ? C'était dimanche, elle aurait pu dormir bien plus et éviter de se sociabiliser avec ses débiles de frères.

-Voix d'âne ? Tu nous l'avais jamais sorti celle-là, s'amusa Jamie. Il avait l'habitude du comportement désagréable de sa sœur dans ce genre de jour. Il avait appris à en rire, sachant que tout cela serait fini la journée qui suivait.

-Oh puis merde ! Vous êtes deux bandes de stupides botrux et je vais pas perdre mon temps avec vous ! Je vais voir Pandora !

-Mais fait donc Lilia, on te retient pas.

-Et pour ton information Lil, les botrux sont intelligents, lui fit remarquer Albi avec un ton de premier de la classe.

-Oh vos gueules ! S'énerva la jeune femme avant de quitter les lieux.

-Elle a ses règles, pas vrai ? Demanda Jamie à son petit frère, même s'il était sûr que ça soit le cas.

-Bien-sûr que oui, confirma le cadet de la famille, relatant un fait.

-C'est pas un peu sexiste de la part des deux garçons les plus féministes que je connais de penser que leur petite sœur à ses règles juste parce qu'elle est de mauvaise humeur ? Demanda Lily I d'un ton légèrement accusateur.